L'école des mœurs, ou, Réflexions morales et historiques sur les maximes de la sagesse, Volume 3

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Page 168 - Je vous avoue aussi que la majesté des Écritures m'étonne, la sainteté de l'Évangile parle à mon cœur. Voyez les livres des philosophes avec toute leur pompe; qu'ils sont petits près de celui-là ! Se peut-il qu'un livre à la fois si sublime et si simple soit l'ouvrage des hommes ? Se peut-il que celui dont il fait l'histoire ne soit qu'un homme lui-même?
Page 383 - Le roi demanda une retraite pour la nuit, et à souper. Il fallut attendre le retour du mari. Pendant ce temps, le roi se chauffa, assis sur une mauvaise chaise, la seule qu'il y eût dans la maison. Vers les dix heures arrive le charbonnier, las de son travail, fort affamé et tout mouillé. Le compliment d'entrée ne fut pas long. La femme exposa la chose à son mari et tout fut dit. Mais à peine le charbonnier eut-il salué son hôte, et secoué son chapeau tout trempé , que prenant la place...
Page 150 - Enfin, plus je m'efforce de contempler son essence infinie, moins je la conçois; mais elle est, cela me suffit: moins je la conçois, plus je l'adore. Je m'humilie, et lui dis : Etre des êtres, je suis, parce que tu es; c'est m'élever à ma source que de te méditer sans cesse.
Page 168 - Est-ce là .le ton d'un enthousiaste ou d'un ambitieux sectaire? Quelle douceur! quelle pureté dans ses mœurs! quelle grâce touchante dans ses instructions! quelle éléva^tion dans ses maximes! quelle profonde sagesse dans ses discours! quelle présence d'esprit, quelle finesse et quelle justesse dans ses réponses! quel empire sur ses passions! Où est l'homme, où est le sage qui sait agir, souffrir et mourir sans faiblesse et sans ostentation?
Page 169 - Mon ami, ce n'est pas ainsi qu'on invente; et les faits de Socrate, dont personne ne doute, sont moins attestés que ceux de JésusChrist.
Page 24 - Là , de serpents nourrie et dévorée , Veille l'Envie honteuse et retirée , Monstre ennemi des mortels et du jour, Qui de soi-même est l'éternel vautour , Et qui, traînant une vie abattue, Ne s'entretient que du fiel qui le tue. Ses yeux cavés , troubles et clignotants, De feux obscurs sont chargés en tout temps : Au lieu de sang, dans ses veines circule Un froid poison qui les gèle et les brûle...
Page 169 - Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple, est la plus horrible qu'on puisse craindre. Socrate prenant la coupe empoisonnée bénit celui qui la lui présente et qui pleure ; Jésus, au milieu d'un supplice affreux, prie pour ses bourreaux acharnés.
Page 291 - ... ce que les hommes respectent, ils ôtent aux affligés la dernière consolation de leur misère, aux puissants et aux riches le seul frein de leurs passions; ils arrachent du fond des cœurs le remords du crime, l'espoir de la vertu, et se vantent encore d'être les bienfaiteurs du genre humain ! Jamais, disent-ils, la vérité n'est nuisible aux hommes; je le crois comme eux, et c'est, à mon avis, une grande preuve que ce qu'ils enseignent n'est pas la vérité.
Page 148 - Ce pain, cet aliment dans mon corps digéré, Se transforme en un lait doucement préparé ; Comment, toujours filtré dans...
Page 322 - ... des vérités qu'ils ont apprifes dans leur enfance touchant la Divinité, le Paradis , & l'Enfer ; mais ce n'eft pas une foi éteinte , ce n'eft qu'un feu caché fous la cendre. Ils en reflentent l'aftivité , dès qu'ils fe confultent & principalement à la vue de quelque péril.

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