Journal (littéraire) de Nancy, Volume 20

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Page 78 - Il parut avec son serpent , éblouit le vulgaire par des tours surprenans , et prétendit qu'il guérissoit toutes les maladies. Quelques succès heureux dus à la nature seule , et quelquefois à l'opinion des malades, lui donnèrent une grande célébrité. Bientôt il ne fit plus sortir du tombeau le serpent Haridi que pour les princes et les personnes capables de le bien récompenser. Les successeurs de...
Page 121 - Le refte de la journée fe pafïe en feftins, en danfes, 8c en chanfons analogues à la fête. Le lendemain , les mêmes perfonnes fe rendent chez la future , & l'arrachent comme par violence des bras de fa mère éplorée. Elles la conduifent en triomphe à la maifon du mari. C'eft ordinairement le foir que la marche commence. Des baladins , les pieds attachés fur de longs bâtons la précèdent, un balancier à la main.
Page 120 - Elles ont vu au bain la plupart des filles de la ville. Elles lui en font le portrait au naturel. Lorfque fon choix eft fixé » on parle d'alliance au père de la future , on fpécifie la dot , & s'il fe décide , on lui fait des préfens. Lorfque les parties font d'accord, les parentes, les amies, les connoiffances de la jeune vierge , l'a conduifent au bain.
Page 125 - Au lieu de danfeufes & de muficiens , elle eft précédée de tambours de bafque & de baladins. Enfin la fille du pauvre qui ne peut avoir un dais & un cortège , emprunte un voile , marche au bruit des cymbales , ou de morceaux de métal que des malheureux adtect en cadence.
Page 122 - La jeune victime paroît fous un dais magnifique porté par quatre efclaves. Sa mère, & fes fœurs la foutiennent. Un voile d'or , enrichi de perles & de diamans , la couvre entièrement. Une longue fuite de flambeaux éclaire le cortège. De tems en tems , des chœurs d'Almé chantent des couplets à la louange des nouveaux époux.
Page 79 - Pour éviter des inconvéniens, on a soin de choisir une fille bien jeune. On la pare de ses plus beaux habits ; on la couronne de fleurs. Elle se met en prières, et suivant l'intention des prêtres, le serpent sort, décrit des cercles autour de la jeune suppliante, et vient se reposer sur elle. La vierge, accompagnée d'un peuple nombreux, le porte en triomphe au bruit des acclamations. Tous les raisonnemens humains né persuaderoient point aux Egyptiens, ignorans et crédules, qu'ils sont la...
Page 90 - Ces Arabes font le meilleur peuple de la terre. Ils ignorent les vices des nations policées. Incapables de déguifement, ils ne connaiflcnt ni la fourbe, ni le menfonge.
Page 79 - Monfieur, qu'il ne paroît qu'après qu'on a fait une offrande proportionnée à la qualité & à la richefïe des perfonnes. Dans les cas extraordinaires , où le malade ne peut guérir fans la préfence du ferpent, il faut qu'une vierge fans tache vienne le folliciter. Pour éviter des inconvéniens , on a foin de choifir une fille bien jeune. On la pare de fes plus beaux habits ; on la couronne de fleurs. Elle fe met en prières, &, fuivant l'intention des prêtres, le ferpent fort , décrit des...
Page 77 - Il passoit pour Un saint parmi les Mahométans. On lui éleva un tombeau surmonté d'une coupole, au pied de la montagne. Les peuples vinrent de toutes parts lui adresser des prières. Un religieux profitant adroitement de leur crédulité , leur persuada que Dieu avoit fait passer l'esprit de Sheik Haridi dans le corps d'un serpent.
Page 121 - Elles calment les allarmes de fon cœur timide, en lui parlant du bonheur dont elle va jouir , & en lui vantant la beauté , les richefles de fon jeune époux.

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