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s'en distingue par sa forme très surbaissée et la présence d'un fasciole marginal. Le type est H. tenuiporus Cotteau, (sub Cardiaster).

8 G. OPISOPNEUSTES Gauthier.- Voisin des Guettaria, en diffère par son péristome fortement labié, ses gros tubercules autrement disposés et l'absence de sillon péristomien. Ce genre forme un type à part fasciolé, ayant des rapports très étroits avec le groupe Adète des Hemipneustes ; mais ses véritables affinités sont surtout avec Heteropneustes.

9. G. GUETTARIA Gauthier. Ce genre est surtout remarquable par ses gros tubercules et la profondeur de son sillon péristomien. Chez G. Angladei Gauthier, le fasciole est indistinct; mais il est visible chez G. Rocardi Cotteau.

10. G. CARDIASTER Forbes.- D'Orbigny et Desor ont donné à ce genre sa véritable caractéristique et il a depuis été adopté par tous les auteurs. Les anglais paraissent cependant le comprendre différemment, mais ne lui attribuent pas de caractères qui permettent de le séparer des véritables Holaster.

11. G. INFULASTER Hagenow. Ce genre bien caractérisé par sa forme comprimée, son apex très excentrique, à l'extrémité d'une forte gibbosité, son fasciole et ses ambulacres à pores microscopiques, parait se relier assez étroitement aux Cardiaster, mais sa forme étrange semble un acheminement vers certains Pourtaleside.

G. HAGENOWIA Duncan. Intimement allié aux Iufulaster, le genre nouvellement créé par Duncan n'appartient cependant plus à la famille des Ananchitida en raison de son apex compact. On arrivera sans doute un jour à le rejeter parmi les Pourtaleside, dont il serait le plus ancien représentant.

12. G. CIBASTER Pomel Le type du genre est le C. Bourgeoisi dont les pores des ambulacres paires sont encore subelliptiques et ceux de l'ambulacre impair très différent des autres. Cette différence s'atténue chez C. minor Cotteau (sub Cardiaster) et, si les cinq ambulacres devenaient réellement semblables, il faudrait reporter l'espèce parmi les Lampadocorys.

M. Pomel a confondu avec les Cibaster fasciolés deux espèces adètes : Holaster cordatus Dubois, et H. indicus Forbes, qui sont de vrais Holaster. J'ai démontré (Note sur les Echin. de Grandpré. Bull. S. G. d. F. 1892, p. 91.) que chez les espèces à pores très inégaux, allongés, ou en circonflexe, les jeunes n'avaient que des pores ronds. L'égalité des pores est donc pour un Holaster un caractère primitif dont on doit théoriquement retrouver l'existence durable chez le type ancestral. C'est ainsi qu'H. cordatus valengien conserve adulte une disposition qui recevra chez ses dérivés des modifications diverses. Rejeter cette espèce dans une section nouvelle, ce serait décapiter le genre Holaster, et, par une étroite compréhension de la taxomanie porter la confusion dans les scien ces naturelles.

13. G. GALEASTER Seunes. L'auteur du genre affirme que chez son G. Bertrandi l'ambulacre impair est très différent des autres, et sur la foi de cette affirmation, je laisse le genre dans le voisinage de Cibaster.

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Galeaster diffère cependant de ce dernier par ses plaques hautes à petits pores ronds très espacés, et ses véritables affinités seraient avec Offaster. Le fasciole de Galeaster est inconnu.

2e SECTION: Genres à ambulacres homogènes, l'impair semblable

aux autres.

1er Groupe: Genres à PÉRIPROCTE POSTÉRIEUR.

14. G. LAMPADOCORYS Pomel. - Ce genre, qui a pour type le H. sulcatus, Cotteau, diffère nettement des Holaster par son ambulacre impair semblable aux autres, des Echinocorys par la position de son périprocte et des Offaster par ses ambulacres composés de petites plaques basses à pores serrés. Il faut y rapporter une espèce cénomanienne dont M. Pomel faisait un Offaster, le Holaster pyriformis Peron et Gauthier, et une autre de l'Eocène d'Australie: Holaster Australie Duncan.

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15. G. OFFASTER Desor. Dans l'état actuel de nos connaissances le seul cyclodesmien des Ananchitidæ à ambulacres homogènes.

16. G. STEGASTER Pomel (Seunes emend). Le type est S. Gillieroni de Loriol (s. Cardiaster); mais il faut en retrancher Cardiaster subtrigonalus Cotteau, et C. pygmeus Forbes, qui sont de vrais Cardiaster et C. Zignoi d'Orbigny, qui est un Ovulaster. Quant au Spatangus truncatus, Goldfuss, ce serait plutôt un Cibaster.

17. G. THOLASTER Seunes. Voisin des Stegaster, mais plus accidenté, gibbeux, avec gros tubercules en dessus.

2o Groupe Genres à PÉRIPROCTE INFÈRE.

18. G. PSEUDANANCHIS Pomel J'admets avec M. Gauthier la validité de ce genre dont les véritables affinités sont avec Echinocorys et non avec Holaster. Il est possible que l'on arrive un jour à y réunir le genre Lampadaster, Cotteau.

19. G. LAMPADASTER Cotteau. (Echin. cret. de Madagascar. Bull. S. Z. d. F. Tom. XIV, p. 88. 1889). D'après la diagnose de M Cotteau, on pourrait dire de ce genre que c'est un Echinocorys pourvu d'un sillon antérieur; il ne diffèrerait pas alors beaucoup de Pseudananchis, dont le sillon péristomien est seulement très atténué; ce sillon est « étroit et profond chez L. Grandidieri.

20. G. ECHINOCORYS Breynius. Ce genre comprend de nombreuses espèces aujourd'hui confondues. La plus ancienne a été décrite par Schlüter comme Offaster et serait cénomanienne. Je ne connais pas d'E. turoniens. Dans le Sénonien de l'Yonne on trouve les variétés suivantes : E. vulgaris, E. carinatus, E. sculatus, E. conicus, et dans les couches supérieures E. maudunensis qu'il ne faut pas confondre avec E ovatus de l'Allemagne du Nord.

On pourrait faire un sous genre Galeola Klein, des petites espèces à plaques ambulacraires très hautes comme G. papillosa Klein de Sulton. 21. G. OOLASTER Laube. Serait le représentant Eocène des Echinocorys. (Voir Laube: Ueb. Oolaster neu. Echin. Gesch... in Oosterreich.

22. G. CORCULUM Pomel. Les véritables affinités de ce genre, dont le

nom a été si malheureusement choisi, paraissent être avec les Offaster. Par la position de son périprocte Corculum se rapproche d'ailleurs des Echinocorys surtout des Galeola qui ont déjà de très hautes plaques ambulacraires. Le type est l'Ananchites corculum de Goldfuss.

23. G. JERONIA Seunes. D'après les dernières explications de M. Seunes (Echin. cret. des Pyrénées Occid., p. 55), l'apex de ce genre n'aurait pas de complémentaires, mais les deux génitales antérieures confondues seraient envahies par les hydrotrèmes. Trois pores génitaux s'ouvrant aux bords externes de l'apex et échancrant les interradiales.

24. G. STENONIA Desor.- Les anomalies de l'apex, d'ailleurs encore mal connues, seraient considérables dans ce genre que je place provisoirement à côté de Jeronia.

3o SECTION: Genres Philobathes, à ambulacres uniporifères.

25. G. CYSTECHINUS A. Agassiz. Pour la liste des ouvrages où ont été décrites les espèces du genre, voir Duncan : Revision of the genera and Groups of the Echin., p. 213.

26. G. URECHINUS A. Agassiz. Voir Duncan, op. cit., p. 212.

27. G. CALYMNE Wyv. Thomson.

Voir Duncan, op. cit., p. 214.

LA GÉOLOGIE AU CONGRÈS DE PAU

NOTES DE VOYAGE

Par G. COTTEAU, correspondant de l'Institut.

La vingt et unième session des Congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences a eu lieu, cette année, à Pau. Le voisinage des Pyrénées, la situation admirable de la ville, l'intérêt des excursions projetées, avaient attiré un grand nombre de membres, de dames surtout, et le Congrès a été très brillant. Je vous en présenterai le compte-rendu, comme je le fais tous les ans.

Pour me rendre à Pau, j'ai pris le chemin des écoliers et me suis arrêté dans quelques villes que je connaissais dejà, mais où je voulais étudier de nouveau les Musées et les collections. Poitiers fut ma première station. Les collections d'Archéologie surtout ont un grand développement. C'est à Poitiers qu'est le centre de la Société des Antiquaires de l'Ouest. Le Musée de la Société est fort riche; il renferme principalement les objets recueillis dans la région, à la suite de fouilles importantes et offre, sous ce rapport, un double intérêt. Le Musée Saint-Augustin, tout différent du Musée de la Société des Antiquaires, est le résultat d'un don particulier qui lui a été fait, et contient un grand nombre d'objets d'art, de tableaux, de meubles anciens, de faïences, etc. Le Musée municipal, bien installé au rez-de-chaussée de l'Hôtel-de-ville, sur la place d'Armes, est également curieux à visiter; malheureusement les collections géologiques et paléontologiques y font presqu'entièrement défaut. Je ne quittai pas Poitiers, sans aller admirer la vieille église de Notre-Dame-la-Grande et sa superbe façade du douzième siècle, flanquée de deux remarquables pyramides au sommet écailleux.

Mon séjour à Angoulême fut plus long. J'avais là un ancien et

excellent ami, M. Arnaud, chez lequel je trouvai la plus aimable hospitalité.

Ancien magistrat et depuis longtemps avocat à Angoulême, M. Arnaud, auquel j'avais déjà plusieurs fois rendu visite, consacre tous ses loisirs à l'étude de la géologie; il a publié plusieurs importants ouvrages et réuni une série des fossiles crétacés de la région, comprenant la Charente, la Charente-Inférieure et la Dordogne. Cette collection unique est aussi remarquable par le nombre des exemplaires que par la beauté de leur conservation. Les Echinides forment un ensemble de plus de 5,000 échantillons, ce qui, au point de vue local, laisse loin derrière les 18,000 que je possède, provenant du monde entier. Que d'heures délicieuses je passai dans ce riche cabinet ou je trouve toujours des nouveautés à étudier! Que d'observations à faire, que de notes à prendre, que d'intéressantes discussions avec toutes les pièces à l'appui ! De combien d'espèces précieuses j'allais encore enrichir ma collection grâce à la libéralité de mon hôte ! En quittant Angoulême, j'emportais le souvenir des trois plus agréables journées de mon voyage.

A Bordeaux, M. Boreau, l'ami de M. Arnaud et notre collègue à la société géologique, me fit également l'accueil le plus cordial : sa collection de la craie est loin d'ètre aussi complète que celle de M. Arnaud, mais elle est déjà fort intéressante, et j'y puisai à pleines mains.

Je visitais, en compagnie de M. Boreau, le jardin botanique situé presque au centre de la ville; avec ses vieux arbres, ses plantes rares, ses eaux vives peuplées d'oiseaux aquatiques, il est à la fois un jardin d'études et un jardin d'agrément. — C'est dans le jardin botanique que se trouve le Musée d'histoire naturelle ; je le connaissais déjà, mais j'eus grand plaisir à revoir la série paléontologique. La collection d'Echinides de des Moulins, que l'ancien conservateur, Souverbie, et le conservateur actuel, M. Fallot, ont mis à ma disposition, au fur et à mesure que j'ai cu besoin d'en consulter les types, lui donne pour moi un intérêt exceptionnel.

En quittant Bordeaux, je m'arrêtai à Dax, ou j'avais à voir, dans le Musée Borda, plusieurs espèces d'oursins provenant de l'Eocène des Landes, et recueillis par le naturaliste dont le nom a été donné au Musée. Je n'eus pas de peine à y retrouver, grâce à l'obligeance du conservateur, les deux échantillons que j'avais le désir d'étudier. Je visitai ensuite les sources d'eau chaude et d'abord la source ancienne, située au centre de la ville, jaillissant au milieu d'un bassin toujours couvert de vapeurs grisàtres dégagées par

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