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1791 missionnés. M. Housset fait le rapport sur la vente des biens nationaux qui a eu lieu le 17 de ce mois compris dans la soumission de la municipalité. 18 articles ont été vendus pour la somme totale de 103,845 livres. Principaux acquéreurs Maurice Dunand, 13,325 livres; Boyer, marchand de bois, 21,500 livres; Dunand (le même), 5,575 livres; Maure, aubergiste, 10,700 livres; Lesseré père, marchand, 27,125 livres; Bercier, d'Appoigny, 4,000 livres. Les autres acquéreurs sont les sieurs Guéron, ancien procureur du roi du grenier à sel; Thomas Bouchet; Chavany, aubergiste; Mutelé, bourgeois; Renauld, aubergiste; Mérat; Thévenet, tonnelier à Appoigny.

Te Deum pour la convalescence du Roi. — « Un membre dit que la convalescence du roi doit faire espérer un prochain rétablissement; qu'un événement si cher à tous les vrais patriotes, et qui fait renaître la joie dans tous les cœurs ne peut être mieux célébré par la municipalité qu'en faisant chanter un Te Deum en action de grâce ». Sur quoi la Compagnie arrête que le vendredi 25 de ce mois, jour de l'Annonciation de la sainte Vierge, la Compagnie fera chanter un Te Deum; que les citoyens seront invités à illuminer leurs maisons, et que l'Hôtel-de-Ville le sera à la manière accoutumée.

Quête des pauvres faite par la municipalité. La fabrique de l'église Saint-Étienne n'étant pas encore constituée, il importe de pourvoir anx quêtes, et spécialement à celle des pauvres. En conséquence il est arrêté que jusqu'à son établissement, la municipalité fera faire par ses membres la quête des pauvres, et nomme pour faire cette quête le jour de l'Annonciation M. Dudésert, officier municipal.

22 Mars.

Emprunt de 12,000 livres. - Un emprunt de 12,000 livres a été voté précédemment par le Conseil. M. Robinet, ci-devant conseiller au bailliage, offre 3,420 livres à rente sans retenue. Le Conseil accepte; le sieur Nizon dépose cette somme en assignats. Le contrat sera passé devant notaire.

Invitations pour le Te Deum. Il sera écrit aux curés des paroisses conservées pour les inviter à assister à la cérémonie, et ils seront priés de l'annoncer au prône de leur messe paroissiale. Seront pareillement invités par lettres les administrations des directoires du département et du district, les juges des tribunaux de district et de commerce, les officiers de la maréchaussée avec leur troupe, le principal du collège et école militaire avec ses élèves, le commandant de la garde nationale avec toute la garde nationale.

Cérémonial à observer pour le Te Deum. Il sera fait quatre 1791 décharges des boites et canons de la ville, la première le 24 à 6 heures du soir, la seconde le lendemain à 6 heures du matin, la troisième à l'entrée des corps dans l'église Saint-Étienne, et la quatrième pendant le Te Deum. Toutes les cloches de Saint-Étienne seront sonnées en volée aux mêmes moments. MM. les curés et le clergé seront placés à droite ou à gauche dans les premières chaises ou stalles hautes; MM. du Département et du District dans les stalles hautes du côté gauche, à la suite du clergé. Comme MM. les officiers de la maréchaussée et de la garde nationale doivent rester à la tête de leurs troupes, il ne leur sera pas assigné de places. Le principal du collège prendra aussi place sur lesdites chaises. Les maitres, professeurs et élèves seront placés sur des bancs qui seront mis près du sanctuaire. Les officiers municipaux, comme administrateurs et faisant les honneurs de la cérémonie, n'occuperont pas les places qui leur appartiennent, ils se placeront sur des chaises entre le sanctuaire et l'aigle. Les bancs qui resteront vides seront mis à la disposition des musiciens amateurs et de ceux de la garde nationale. Et pour maitre des cérémonies ont été nommés MM. Dudésert et Housset, officiers municipaux, qui feront tout ce qu'ils croiront convenable. M. Guénot a été nommé pour faire la quête des pauvres pendant le Te Deum.

24 Mars.

Lecture d'une

Concession de murs et glacis non autorisée. délibération du Département portant refus d'homologuer une décision du Conseil du 19 septembre 1790 relative à la concession des murs et glacis de la ville, jusqu'à ce que le Conseil général de la commune ait délibéré sur la question des cimetières.

Prestation de serment de l'aumônier de la garde nationale. — Arrêté que MM. Jodot et Housset, officiers municipaux; Borda, Liégeard et Charton, notables; le procureur de la commune et le secrétaire-greffier, se transporteront le jour de la fête de l'Annonciation à l'Église Saint-Étienne pour recevoir le serment que prêtera le sieur Précieux, ci-devant religieux bénédictin, et maintenant aumônier de la garde nationale, à l'issue de la messe de la garde nationale qu'il doit célébrer.

26 Mars.

Garde nationale fait chanter un Te Deum. Sont entrés MM. Faucillon, Lebroc, Monnot et Blonde, députés de la garde nationale, avec mission d'inviter le corps municipal à assister au Te Deum qu'ils feront chanter demain à 3 heures, pour le rétablissement de la santé du roi, sur le champ de la Fédération. Ils deSc. hist.

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1791 mandent en même temps les canons et boîtes de la ville et de la poudre pour les tirer. Arrêté que le Conseil y assistera, que les canons et boites seront prêtés, et qu'on donnera 15 livres de poudre.

Club patriotique fait chanter un Te Deum. - Sont entrés MM. Mogier, Rémond, Duchesne et Fromentin, députés du Club patriotique, qui ont annoncé que leur intention était de faire chanter mercredi prochain, à 4 heures du soir un Te Deum pour le rétablissement de la santé du roi, et qu'ils s'y rendraient du lieu ordinaire de leurs réunions.

Quêtes pour les pauvres. M. Guénot, officier municipal, a été nommé pour faire la quête des pauvres aux offices de l'église Saint-Étienne pendant la semaine prochaine.

29 Mars.

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA COMMUNE. Suppression des cimetières intérieurs, choix d'un emplacement. Le procureur de la commune dit que l'objet de la réunion est la suppression des cimetières intérieurs et l'établissement d'un ou de deux cimetières hors la ville. Il fait l'historique de la question qui a son origine dans une déclaration du roi de mars 1776, registrée au Parlement le 21 mai suivant, ordonnant la fermeture des cimetières intérieurs pouvant nuire à la salubrité, et leur transfert à l'extérieur. Il relate une ordonnance de l'évêque du 15 novembre 1784 interdisant tous les cimetières hors celui de l'Hôtel-Dieu et de l'Hôpital général, qui fut suivie d'une assemblée de notables du 15 décembre de la même année, décidant que le cimetière nouveau serait établi près de l'Hôpital général; que la ville ferait la dépense du terrain, dépense qui lui serait remboursée par les fabriques. Cette délibération resta lettre morte, parce que les Paroissiens de SaintEusèbe ont résisté, et ont eu le crédit d'obtenir un arrêt leur conservant leur cimetière. Par ce moyen toutes les paroisses qui avaient des cimetières ont recommencé à y faire des inhumations comme avant l'interdit. Aujourd'hui les choses ont changé, et il y a lieu de prendre une décision. Il est reconnu qu'il y a à Auxerre chaque année, en moyenne 255 inhumations; que chaque inhumation couvre 48 pieds superficiels; que les fosses ne peuvent être ouvertes avant cinq années. Le terrain doit donc mesurer 48,400 pieds, ou 2 arpents. Les différents emplacements proposés sont 1° Terrain adopté en 1784, au-devant de l'Hôpital général. Cet emplacement serait avantageux en ce sens que la chapelle de l'hôpital servirait d'oratoire; que les fosses seraient creusées par les pauvres de l'hôpital, ce qui augmenterait les revenus de la

maison. Il serait désavantageux à cause de la cherté du prix des 1791 terrains, et des murs qu'il faudrait construire. 2° Terrain au nord de l'Hôpital général. Ce choix préjudicierait à la maison, qui se sert de cet emplacement pour cultiver des légumes; il y aurait de plus un oratoire à construire. 3o Le grand jardin de l'abbaye de Saint-Germain (emplacement de la gendarmerie et de l'école normale) le cimetière serait alors dans la ville. 4o Terrain occupé par les ci-devant capucins; convenable comme étendue, mais trop éloigné de la ville; de plus il est orienté à l'ouest de la ville, et on serait contraint à acheter le couvent. 5° Terrain où est le cimetière Saint-Amatre, devant le prieuré. Objections: murs et oratoire à élever, perspective désagréable pour la principale promenade de la ville. 6° Terrain occupé par les fossés qui seraient comblés entre la porte de Paris et la rivière, trop faible étendue. Après longue délibération le Conseil arrête que le cimetière sera situé hors la ville; qu'il n'y en aura qu'un seul, et qu'il sera établi dans le terrain des ci-devant capucins, que la ville devra acheter quand le couvent sera mis en vente.

Plan de la section de la Chainette. M. Housset dépose le plan de la section de la Chainette. Ce plan est approuvé. Il est arrêté que ceux des neuf autres sections seront faits de la même manière.

30 Mars.

École militaire fera chanter un Te Deum. - Douze élèves de l'école militaire, accompagnés de M. Marie, professeur d'éloquence, sont entrés. Un d'eux fait un discours après lequel il invite la municipalité, au nom des élèves du collège, à assister à un Te Deum qu'ils feront chanter, dimanche prochain à 4 heures, en l'oratoire Saint-Germain, leur chapelle. Le Conseil arrête qu'il y assistera.

2 Avril.

Projet d'acquisition de la chapelle Sainte-Geneviève. Arrêté que le Conseil général de la commune sera réuni mardi prochain pour délibérer sur le projet d'acquérir pour la ville la chapelle Sainte-Geneviève, sous laquelle passent les eaux de la source. L'adjudication doit en avoir lieu le 7 de ce mois.

5 Avril.

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA COMMUNE.

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Chapelle Sainte-Geneviève. Arrêté que la ville achètera aux meilleures conditions la chapelle Sainte-Geneviève avoisinant le terrain où se recueillent les eaux des grandes fontaines; lesquelles eaux passent sous la chapelle et y entretiennent une fontaine; le cours de la source pouvant être altéré par celui qui démolirait cette chapelle.

1791

Choix d'un presbytère pour le curé de Saint-Etienne. - L'article II du titre III de la constitution civile du clergé dispose que les curés seront payés par la nation, et qu'on doit leur fournir un logement convenable. Il est arrêté, en conséquence que, la nouvelle paroisse de Saint-Étienne n'ayant pas de cure, le Département sera prié de réserver à cette fin la maison des enfants de chœur qui doit être vendue comme bien national.

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Taille de 1791. Le sieur Lebroc déjà chargé de la recette de la taille de 1790 est choisi pour faire celle de 1791.

7 Avril.

Aumônier des prisons. - Le sieur Colardeau, aumônier des prisons, sera invité à continuer ses fonctions jusqu'à ce que l'Assemblée nationale ait réglé ce qui concerne cette fonction.

Mandat des prisonniers. — Arrêté que le mandat des prisonniers, œuvre charitable destinée à améliorer le sort des prisonniers, auxquels il n'est fourni que la paille et le pain, laquelle œuvre était alimentée par des quêtes faites dans la semaine, à domicile, dans chaque paroisse par celui qui offrait le pain bénit, sera soutenue dorénavant par deux quêtes par an, annoncées au pròne des paroisses et qui seront faites par l'aumônier des prisons.

Chapelle Sainte-Geneviève. - MM. Maure et Faurax sont députés pour assister à la vente de la chapelle Sainte-Geneviève, qui aura lieu aujourd'hui, et faire les enchères à quelque somme que s'élève cette vente; s'en rapportant à leur sagesse et prudence.

9 Avril.

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Presbytère de Saint-Étienne. MM. Maure et Dudésert sont nommés pour visiter avec des experts et un architecte les lieux qui seraient convenables pour l'établissement du presbytère de Saint-Étienne.

Quête des pauvres. - M. Duplessis officier municipal, est nommé pour faire la quête des pauvres en l'église Saint-Étienne, demain dimanche et pendant la semaine.

12 Avril.

Garde national blessé par accident, sollicitude du Conseil. — Un rapport de la garde nationale constate que Noël Adam, vigneron au faubourg Saint-Amatre, a porté un coup de bayonnette dans la cuisse gauche d'un nommé Jean Breuillé. La blessure semble grave. M. Maure dit qu'il a écrit au curé de la paroisse de Sommecaise pour informer la famille du blessé de ce qui est arrivé. De suite il est arrêté que pour mieux connaître cet événement pénible

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