haut est brodée d'or une croix; au pied d'icelle est Notre-Dame-de-Pitié tenant Notre Seigneur sur ses genoux après la descente de la Croix. Quatre grands rideaux et deux petits de taffetas blanc frangés de rouge et aurore.

67.

68. Une chasuble, deux tuniques garnies de leurs étolles et manipules de damas blanc, croisées et bandées de satin rouge cramoisy, frangé et galonné de soye aurore, blanche et rouge. Le dit satin velourté.

69.

Deux chappes de camelot blanc à fleurs, les bandes et les chaperons de satin rouge ciselé de fleurs velouré, sur lesquelles sont les armes de monseigneur Amiot, évêque.

70.

Un tapy à mil fleurs de différentes couleurs qui sert à l'autel de la conception pour l'adoration de la croix.

71. — Une chapelle de velours rouge plein, consistante en : Deux parements d'autel sur l'un desquels est représenté Notre-Seigueur crucifié, étant en broderie d'or et Notre-Seigneur de satin blanc ; la croix étant sur un pied d'estalle en broderie de soye et d'or en forme de terrain avec de petits pieux de même broderie aux pieds de la croix. Le dit parement environné de tous côtés d'un molet de soye rouge; et au parement d'en bas est la représentation de saint Etienne en broderie d'or, tenant d'une main un livre, de l'autre une palme, sous ses pieds est un terrain en forme de pied d'estalle en broderie comme dessus, aux deux côtés des dits images sont les armes de feu M. Amiot, doyen de cette église, les dites armes relevées en broderie, et à chacune des dites est gravé en broderie, d'un côté un E et de l'autre un A qui sont les lettres de son nom et

surnom.

Une chasuble, deux tuniques garnies de leurs étolles et manipules de même velours, croisées et bandées d'un velours à fleurs, le fond jaune et les fleurs rouges.

Trois chappes de mème velours, les chaperons et les orfrois de même étoffe que la croix de la chasuble. Le tout garni des armes du dit sieur Amiot.

Un tapy d'évangile de mème velours, frangé tout autour d'une frange aurore et rouge; une bource de velours rouge galonnée et croisée d'un galon d'or; un voile de calice de taby rouge ondé, entouré d'une petite dentelle d'or, au milieu une croix double de même.

Quatre courtines et deux courtinons de taffetas rouge, garnis de crespine en haut et en bas, et à côté d'un molet, au milieu desquels courtines et courtinons sont les armes du dit sieur Amiot (1).

72. Quatre grands rideaux de camelot rouge, avec le tapy d'évangile de même, frangés de soie rouge, et le tapy frangé de laine.

73.

Une chasuble, deux tuniques, deux étolles, trois manipules et trois chappes de velours rouge ciselé et velourté en rouge, croisées et bandées d'or de Boulogne, ensemble les chaperons. Le tout acheté par mes dits sieurs du chapitre.

(1) Edme Amiot, doyen de l'église d'Auxerre, sans être parent de l'évêque Jacques Amiot, en avait cependant pris les armoiries citées plus haut,

74. Une chapelle et ornement verd de damas changeant, à fleurs, donné par feu Mgr de Souvré, évêque d'Auxerre, consistante en

Deux parements d'autel; au parement d'en haut est l'image du crucifix, la croix en broderie d'or, et l'image en satin blanc; aux pieds du crucifix est l'image de la Madeleine qui est agenouillée sur un terrain; le tout brodé d'or et de soye de plusieurs couleurs, et d'un côté est l'image de Notre-Dame et de l'autre celui de saint Jean, brodés d'or, d'argent et de soye. Le parement d'en bas est garni par le milieu d'une croix d'or, au bas d'icelle est l'image de Notre-Dame de Pitié, et plus bas l'image de NotreSeigneur gissant sur un terrain, brodé d'or, d'argent et de soye de plusieurs couleurs. Le dit parement garni par le haut de sa crespine de fil d'or et de soye rouge. Le tout bordé par-dessus d'un passement d'or et par le bas d'un molet de soye rouge. Les dits deux parements garnis des armes du dit seigneur.

Une chasuble et deux tuniques de mème étoffe garnies de leurs étolles et manipules, croisées et bordées d'un galon d'or fin, garnies des armes du dit seigneur.

Deux chappes de même étoffe, les chaperons et orfroys de satin blanc velouté de feuillages verds, entre lesquels sont semées plusieurs fleurs d'or frisé et d'argent, avec quantité de glands, bordés d'une dentelle d'argent et frangés d'une frange d'argent.

75.

Un tapy d'évangile de camelot verd, et quatre grands rideaux et deux petits de même étoffe, frangés de soye en haut et en bas par le milieu.

Un voile de satin verd et une bource de taby croisés d'argent faux. 76. Une chappe de damas verd, brodée au chaperon et aux orfroys de plusieurs images et fleurs de lys d'or et d'argent.

77. Deux parements d'autel de damas verd. Le parement d'en haut bordé d'un molet d'argent fin, et aux deux dits parements une croix de Malthe d'argent fin.

Deux chappes, une chasuble, deux tuniques, deux étolles, trois manipules, un tapy d'évangile, une bource et un voile. Le tout aussi de même damas verd, bandé, frangé et croisé de galon et frange d'argent fin.

78. Une chasuble de moire ciselée d'argent à fond noir, croisée d'une dentelle d'argent, étolle, manipule, bource et voile de même étoffe, donnée par M. Lavenier, chanoine et pénitentier.

79. Trois chappes de velours noir bandées de satin blanc, avec galons et franges d'argent fin; lesquelles ont été données par feu M. Drinot, chanoine et souchantre de cette église.

80. Une chasuble de velours noir croisée de satin blanc, l'étolle et le manipule de velours. Deux tuniques de tripe de velours noir garnies de leur étolle et manipule bandées de satin blanc; un voile de calice de taffetas noir, avec la bource croisée et entourée de satin blanc.

81. Une chasuble de camelot noir, croisée de satin de Bruges blanc, garnie de son étolle et manipule, voile et bource, le tout de même étoffe.

82.

83.

Deux parements d'autel de camelot noir, croisés de toile blanche.
Un poesle de tripe de velours noir croisée de futenne blanche.

84.

Une longue armoire de bois de sapin où on met les devants d'autel dont est parlé ci-devant. Une grande table de bois soutenue sur quatre tréteaux et un marche-pied de bois de chêne sur lequel sont les tapisseries, scavoir :

85. Douze pièces de tapisserie, dont il y en a dix qui sont de laine fine sur lesquelles sont représentées les histoires de la vie de saint Etienne, premier martir, lesquelles on met sur les chaires du chœur aux grandes festes. La onzième de laine fine sur laquelle est représentée la naissance de Notre-Seigneur, aux deux côtés sont représentés MM. Baillet, évêque d'Auxerre, et le président à mortier, avec leurs armes qui sont aussi représentées sur les tapisseries ci-dessus, lesquelles onze pièces de tapisserie ont été données à cette église par Mgr Baillet, évêque. La douzième pièce de tapisserie est de laine, sur laquelle est représentée une chasse, laquelle on met au siège de l'officiant, diacre et sousdiacre.

(Vendues à l'Hôtel-Dieu d'Auxerre au XVIe siècle.)

86. Sept grandes pièces de tapisserie de haute lisse à grands personnages, représentant les actes des apôtres, qu'on met dans le sanctuaire, données par les soins de M. Lauverjat, chanoine et chantre.

87. Un tapy de moquette à plusieurs couleurs, à mettre sur le marche-pied du grand autel, et un de même étoffe pour mettre sur le banc des choristes.

Un autre tapy de moquette à fleurs de toutes couleurs pour mettre sur le banc des choristes, les festes annuelles et solemnelles.

88. Quatre chaperons en broderie d'or, d'argent et de soye, sur lesquels sont représentés des images sur l'un celui de saint Jacques, apôtre; sur l'autre celui de saint Jean-Baptiste, sur le troisième saint Jérôme et sur le quatrième saint Georges. Le tout brodé d'or et d'argent, sur l'un desquels chaperons sont brodées les armes de MM. de Dinteville. Deux pantes de damas rouge, au côté des molets de soye rouge, et au bas des franges de même couleur, donnée par M. de la Châsse.

89.

Deux autres pantes de brocard d'or, d'argent et de soye servantes à mettre sur le brancard où on porte le très Saint-Sacrement, doublées de taffetas verd, frangées et galonnées d'or, données par M. Lauverjat, chantre et chanoine.

Quatre autres vieilles pantes de taffetas jaune et gorge de pigeon.

90.

Deux brancards à porter tant le Saint-Sacrement que les reli ques, dont l'un est couvert de damas rouge avec galon et clous dorés, et l'autre de velours rouge.

91.

Le grand brancard d'un daix avec les traverses, fiches et écrous peintes en rouge, les quatre pilliers couverts de velours rouge avec les quatre pendants d'or frisé, doublé de damas rouge, et le fond du dit daix doublé aussi de damas rouge, les dits pendants frangés d'or et de soye rouge.

92. Un autre petit daix de drap d'or velourté rouge, avec franges rouges et or, qui sert lorsqu'on porte le Saint-Sacrement aux malades. 93. Un devant de crédence de camelot noir frangé de soye et de fil.

Un autre de taffetas violet garni d'un galon d'argent faux.
Un autre de damas verd garni d'un galon d'argent faux.
Deux de damas rouge garnis de dentelle d'or faux.

Un de damas blanc garni d'une dentelle d'or et d'argent.

Un autre de taby blanc et rouge garni d'un petit galon d'or faux.

94. Une grande croix de bois rougi et deux gros et grands chandeliers de bois de chesne, et plusieurs pièces de bois servantes à mettre des cierges aux ténèbres et aux morts.

95. Des tringles de fer et des rideaux de toile verte devant les armoires où sont les ornements.

96.

DANS LE CHOEUR DE L'ÉGLISE

Sur le saint ciboire est un pavillon de velours rouge cramoisy brodé de fleurs de laine et de soye, par-dessus, et à l'entour brodé d'or et d'argent, au-dessus est une houpe de soie de plusieurs couleurs.

97. Sur le maître autel est un tapy de drap verd doublé de toile verte et un canon, et sur le marchepied est un tapy de Turquie de plusieurs couleurs.

Derrière le dit autel sont deux fenestres où il a deux missels auxerrois et un romain, avec deux pupitres un de bois de noyer et un autre de bois peint en verd, un livre des épîtres à l'usage d'Auxerre, et le petit tableau où sont écrites les prières qui se disent après le psaume Lætatus à la

messe.

98. A l'autel matutinal est un devant d'autel de cuir argenté et deux coussins de même, dessus le dit autel est un tapy de mocquette, une croix d'ébenne garnie d'un Christ de cuivre, et deux petits chandeliers de cuivre. 99.

Une table servant de crédence devant laquel est un devant d'autel de brocard à fleurs de toutes couleurs.

100. Neuf gros et grands chandeliers de cuivre jaune, avec leurs pieds, et quatre grands chandeliers de fer.

101.

Derrière le grand autel deux échelles, dont l'une est double avec des crochets.

102.

Autour du dit grand autel, quatre grandes tringles ét deux petites pour mettre les rideaux, et un pupitre de bois pour chanter l'évangile dans le sanctuaire.

Une tablette servant pour mettre le nom de MM. les chanoines.
Un aigle de cuivre jaune.

Six grands livres de plain chant pour mettre sur l'aigle.

A la porte du chœur un rideau de toile verte garni de sa tringle

et anneaux.

DANS LE REVESTIAIRE DU CHŒUR

107. Sur l'autel est un tapy de serge verte, et dans le rétable est un crucifix au pied duquel est la Madeleine, dessous l'autel est une armoire à deux battants fermante à clef et crochets dans laquelle il y a des tablettes; aux deux côtés de l'autel sont deux prie-Dieu où il y a des armoires fermantes à clef.

108. Deux tables sous lesquelles il y a des armoires fermantes à clef couvertes chacune d'un tapy de serge verte.

109.

Une grande table sur deux tréteaux, couverte aussi d'un tapy de serge verte.

110. Une armoire où il y a quatre tiroirs dont deux se ferment à clef, et le dessus de la dite armoire s'ouvre par le milieu.

111. Un fauteuil de bois et deux chaufferettes de cuivre jaune, desquelles on en laisse une derrière le grand autel, pour fournir le feu des encensoirs.

112.

Une grande armoire où on met les ornements communs, couverte de deux rideaux de toile verte, avec anneaux et tringles.

113. Une fontaine de cuivre rouge; une grande poesle de cuivre jaune qui sert pour faire l'eau bénite les samedy saint et samedy veille de la Pentecoste; et un flambeau d'étain et un de cuivre jaune.

114. Cinq vieux tableaux; et à la porte une tringle avec un rideau de toile verte garni d'anneaux.

115. Neuf aubes de toile baptiste garnies de dentelle, façon de point d'Angleterre et de Sedan.

Cinq aubes de toile de trois (Troyes) à dentelles, différentes, anciennes et ondées.

Dix-neuf aubes unies tant vieilles que neuves, avec cinquante-sept amits tant vieux que neufs.

Un voile de toile à dentelle ondée pour mettre au-dessous de la châsse. 116. Six corporaux dont il y en a un qui est fait pour mettre sur le brancard lorsqu'on porte le Saint-Sacrement, à dentelle de point d'Angleterre et deux à dentelle de Malines, une large et une étroite.

117.

Neuf nappes tant pour les deux autels que pour la crédence et une nappe pour la communion.

Onze essuye-mains, nommés lavabo; quarante-deux purificatoires, huit ceintures, seize tours d'étolle et cinq palles dont il y en a une couverte de taffetas rouge, parsemée de semences de perles et brodée à fleurs d'or et d'argent.

Quatre grands essuye-mains tant vieux que neufs.

De tous lesquels reliques, vases sacrés, joyaux, argenterie, ornements, livres, linge et généralement tout ce qui appartient à la dite église comme il est ci-dessus spécifié, le dit sieur de Neufville se charge et promet en faire bonne et sûre garde suivant qu'il est obligé par le peu de sa charge et sa dignité de trésorier en la dite église, à peine de tous dépens, dommages et intérêts. Reconnaissant le dit sieur de Neufville que les clefs de l'église, du choeur et du trésor, conformément au traité de Nazarie du 13 décembre 1398, lui ont été remises entre mains par MM. François Chazeray, Jean-Baptiste Tavaut, Prix Jodon et Estienne Le Roy, chanoines de la dite église, députés de MM. du Chapitre par acte capitulaire du septiesme décembre présent mois. Comme aussi reconnait le dit sieur de Neufville que mes dits sieurs du Chapitre ont mis en état de sûreté tous les lieux qui dépendent d'eux.

Et à l'instant extrait a été tiré par nous députés soussignés sur l'ori