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nom du bureau tout entier par M. Firino à la dernière réunion.

Le procès-verbal de la séance du 8 janvier 1912 est lu et adopté.

M. Firino donne lecture d'une intéressante notice sur la famille des De Vassan. (Elle est publiée dans ce volume, pages 156 à 200).

La Société Archéologique de Tarn-et-Garonne ayant adressé, selon sa coutume, à notre Compagnie, d'aimables vœux en vers latins, M. l'abbé Hivet communique la réponse qu'il avait obligeamment accepté de faire et qui sera envoyée à Montauban. Voici le texte des vers reçus et retournés :

« Umbra fugit, volat hora, dies fugit, occidit annus, » << Mors venit et saxis, olim cecinere poetæ. Nos umbras, horas, scriptis revocamus et annos. Reddimus et saxis latebrosis lumina vitæ.""

Sic agri cultor glebas invertit aratro,

Ut mandet curvis viventia semina sulcis.
Tu, soror, ardenter studium excolis artis aratro !
Campos historiæ florentes verte frequenter,
Et per te celebris florèbit gloria patrum !

(La Société Archéologique de Tarn-et-Garonne Montauban, 1912).

Réponse :

Vates et cecinit : « Fugit irreparabile tempus! »
Instemus que operi : tempus habemus adhuc.
Vivis nos pariter scriptis revocabimus usque,
Fratres unanimi, nobilia acta patrum.
Ante alios cives ô terque quaterque beatos,
Qui semper prisci temporis arva colunt !

Parmi les ouvrages reçus, M. le Président signale la communication de notre collègue M. Vauvillé sur les fouilles du cimetière des Longues-Raies, à Soissons, insérée dans le Bulletin de la Société d'Anthropologie de 1910 (page 526. Séance du 3 novembre 1910).

M. le Président présente ensuite un arrêt du Conseil d'Etat du 30 août 1740, concernant la juridiction consulaire à Soissons, qui pourrait servir de base à quelques recherches historiques sur cette juridiction; il se propose de demander à l'un de nos nouveaux membres de bien vouloir se charger de ce travail.

MM. Robert Ferté et L. Hubert sont admis à l'unanimité comme membres titulaires.

Le tome XVI du Bulletin de la Société, correspondant à l'année 1909, qui vient de paraître, est distribué aux membres présents.

La séance est levée à 4 heures.

Le Président,

LECER.

Le Secrétaire Général,
HENNEQUIN.

Séance du 4 Mars 1912

Présidence de M. LECER, Président

Le procès-verbal de la séance du 5 février dernier est lu et adopté.

Parmi les ouvrages reçus, M. Hennequin signale : 1o Le « Pouillé de l'ancien diocèse de Noyon » importante publication en 4 fascicules in-4° (1907-1911), du Comité archéologique et historique de Noyon,

due à M. l'abbé Chrétien, où se trouvent d'utiles renseignements sur les paroisses du département de l'Aisne comprises dans l'ancien diocèse de Noyon (doyennés de Chauny et de Saint-Quentin notamment).

2o Les tomes xx, xxi et xxii des Comptes-rendus et Mémoires du Comité de Noyon, où figurent entre autres articles utiles à consulter: la Monographie du village de Baboeuf, à propos de la famille de Barbançon, dont le dernier représentant fut député du bailliage de Villers-Cotterêts aux Etats-généraux de 1789 (tome xx1), et une Notice nécrologique sur le Cardinal Lecot, mort archevêque de Bordeaux en 1908 et né à Montescourt (Aisne) (tome xx11).

Parmi les publications intéressantes pour l'histoire locale, M. Hennequin signale également les articles suivants parus dans l'Argus Soissonnais, Nos des 28 décembre 1911 et 10 janvier 1912: « Les seigneurs de Révillon (renseignements sur la famille du Général de Hédouville)-Nos des 17 et 25 janvier 1912: « Le Général Charpentier »- N° du 7 février 1912: Le Pékin de l'Empereur », article extrait de la Revue hebdomadaire (renseignements sur le rôle de Belly de Bussy, de Beaurieux, lors de la campagne de 1814). Enfin une brochure où se rencontrent

de nombreuses indications documentaires : « Les éphémérides du Pays de Guise, par Alfred Migrenne » (Minon, imprimeur-éditeur à Guise, 1912).

M. Bouchel, secrétaire, donne lecture d'une note sur les Pèlerinages de Sainte Geneviève à Blanzy et à Tartiers (publiée dans ce volume, pages 208-214).

Puis M. Lecer, président, fait le compte-rendu

suivant relatif aux Etudes manuscrites de M. Laurendeau sur Soissons et le Soissonnais :

« Au cours de notre séance du mois d'octobre dernier, j'ai eu l'honneur de vous présenter six volumes manuscrits rédigés autrefois par M. Lau- · rendeau, professeur de dessin à Soissons, qui fut membre de notre Compagnie de 1854 à 1876. Ces volumes m'avaient été confiés par Mme Veuve Léguiller, fille de M. Laurendeau.

Un examen sommaire de ces manuscrits permettait de reconnaître qu'ils se rapportaient à des recherches historiques ou archéologiques locales, présentées autrefois à la Société, mais dont un certain nombre n'avaient pas alors été favorablement accueillies par son Bureau. Vous avez décidé que les manuscrits en question seraient confiés à quelques-uns d'entre nous avec mission de les voir de plus près et de rechercher s'il ne s'y trouverait pas des sujets d'étude qui, bien que n'ayant pas été acceptés par nos prédécesseurs, mériteraient cependant de vous être signalés.

Le volume n° 1 m'a été attribué; mais avant d'en entreprendre l'analyse, il me paraît utile de vous présenter l'auteur des manuscrits dont il s'agit et de vous dire un mot du désaccord qui, pendant 10 ans et plus, troubla les rapports de M. Laurendeau avec le bureau de la Société et, en particulier avec son président, M. de Laprairie.

M. Laurendeau, archéologue érudit, qui avait comparé, épluché tous les écrits anciens se rapportant au Soissonnais, n'acceptait que sous béné

fice d'inventaire les nouvelles théories émises. Chercheur infatigable, il accompagnait et il surveillait les terrassiers qui, occasionnellement fouillaient le sol; il interrogeait les maçons qui avaient à démolir quelque vieux mur, notait les moindres détails de ses découvertes et tâchait d'en déduire, soit la confirmation de faits connus, soit la réfutation d'opinions contestables. Berlette, Dormay, Cabaret, Leroux, Henri Martin avaient été rudoyés par lui. Ses collègues de la Société eux mêmes n'échappèrent pas à son examen sévère: M de Laprairie entre autres, qui, malgré la pénurie des documents connus à son époque, avait produit de nombreux écrits remarquables à tous les points de vue et avait fait faire un grand pas à la science archéologique de notre région,

M. de Laprairie s'efforça de ne pas répondre aux critiques dont il était l'objet, mais les membres du bureau, par dévouement pour leur président, n'acceptèrent pas de faire imprimer des articles qu'ils trouvaient trop peu déférents pour leur principal collègue. Alors ce fut la lutte; lutte courtoise dans la forme, car M. Laurendeau, avant d'attaquer, ne manquait pas de s'excuser préalablement en maninifestant pour la personne du président, pour son érudition distinguée, pour l'élévation de son caractère le plus profond respect. Mais ce n'en était pas moins une lutte tenace qui, de la part du bureau, se traduisait soit par un silence absolu sur les œuvres du collègue trouvé trop agressif, soit par la simple mention au procès-verbal d'un compte-rendu très écourté. M. Laurendeau n'acceptait pas sans protester cette

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