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concernant d'une part « les jeux de fond des anciens vitraux de la Cathédrale de Soissons », et d'autre part << les émaux du reliquaire de l'église de Longpont », entre lesquels il existe de l'analogie.

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M. le Président fait passer sous les yeux des membres présents quatre importantes photographies représentant des vues de Soissons prises au cours du siège de 1870 ou peu après la capitulation de la place. Ces photographies rappelant dit-il moment critique de notre histoire locale, mériteraient peut-être de figurer au Bulletin de la Société en les accompagnant de quelques commentaires sur les événements auxquels elles se rapportent.

A cette occasion M. le Président donne lecture de quelques passages des notes rédigées alors au jour le jour, par notre sympathique concitoyen M. Carpette, qui durant cette période fit courageusement son devoir en qualité d'artilleur volontaire de la Place, et qui a bien voulu lui confier provisoirement son manuscrit. Revu et mis au point par l'auteur, ce manuscrit serait utilement conservé aux archives de la Société, et, s'il le voulait bien, certains extraits principaux pourraient même être reproduits dans le Bulletin. M. le Président est en conséquence prié de vouloir bien en conférer avec M. Carpette.

M. Bouchel lit une note dont il doit, sur sa demande, la communication à M. Minouflet, actuellement instituteur à Celles-sur-Aisne, relative à un incendie considérable survenu dans cette commune en 1820. Durant la nuit du 9 au 10 octobre, quatorze maisons, avec tous les bâtiments d'exploitation

qui s'y trouvaient annexés, devinrent la proie des flammes. Cette note sera classée aux archives de la Société.

M. Lecer, président, analyse ensuite le volume d'Etudes manuscrites que M. Laurendeau a consacrées autrefois au bassin de cuivre découvert en 1833 au cours des travaux de terrassement exécutés lors de la construction du mur crénelé qui fermait la ville le long du port.

Les 15 premières pages de ce volume dit-il comportent la description du bassin telle qu'elle est reproduite au Bulletin de 1879 (2e Série, Vol. X, page 209); elles sont suivies de 12 croquis dessinés par M. Laurendeau, croquis qui ont servi à l'illustration du volume du Bulletin. Nous n'aurions rien à signaler si l'auteur, conformément à son habitude, n'avait pas profité de la circonstance pour taquiner quelque peu un historien soissonnais dont il ne partageait par l'opinion. Dans le cas présent, c'est M. Leroux qui est pris à partie.

M. Leroux avait émis, dans son Histoire de Soissons, l'avis que le pont de l'Aisne, avant d'occuper sa place actuelle, dans le prolongement de la rue de la Bannière, continuait la rue Saint-Quentin pour conduire au Château de Croizy par l'emplacement des rues du Plat-d'Etain et de Saint-Vaast. M. Laurendeau avait une opinion différente les travaux de terrassement, au cours desquels le bassin de cuivre avait été trouvé, mais qui n'avaient fait rencontrer aucune trace de culées de pont, semblaient lui donner raison et tout le monde aurait peut-être été

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de son avis, si le lutteur qu'était M. Laurendeau avait donné moins de développement à sa pensée. L'attaque dure pendant 40 pages dans lesquelles il est question de beaucoup de choses étrangères au sujet.

En terminant sa critique, M. Laurendeau, mentionne toutefois une découverte récente qui paraît venir à l'appui de sa thèse. Il signale que des travaux de terrassement nouvellement entrepris au carrefour des rues Saint-Quentin et du Commerce ont mis à jour le sol de la voie romaine de Senlis, et cette voie était à 145 au-dessous du pavage actuel des rues. Il est peu probable que si la voie de Senlis avait abouti à un pont, elle se serait trouvée aussi profondément établie.

Le bureau de la Société qui, en 1879, a publié la partie du manuscrit de M. Laurendeau relative à la découverte du bassin de cuivre, et qui a utilisé ses dessins, n'a pas cru devoir s'associer à ses critiques si copieusement dirigées contre l'opinion de M. Leroux. Cette prudente réserve est encore de mise selon toute apparence.

La prochaine réunion est fixée au 7 octobre; puis la séance est levée à 4 h. 3/4.

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Le procès-verbal de la séance du 6 août dernier est lu et adopté.

A titre de références utiles, M. Hennequin signale 1o les articles sur « La Malmaison », ancien fief dans le voisinage de Courcelles et de Braine (Argus Soissonnais, du 13 août 1912) et sur le village Lhuys» (même journal, n° du 14 septembre suivant);

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2o Un très intéressant article de M. Frédéric Masson intitulé « l'Académie française et les académies de province », qui contient tout un passage sur les rapports de l'Académie de Soissons avec celle de Paris entre 1675 et 1789; cet article publié dans les Annales politiques et littéraires (n° du 22 septembre 1912) n'est d'ailleurs lui-même qu'un chapitre d'une histoire de l'Académie française par M. F. Masson, actuellement sous presse.

M. Hennequin dépose sur le bureau, un paquet de divers volumes du Bulletin de la Société de Soissons, reçus de la Société de Château-Thierry qui les possédait en trop et dont cette dernière fait obligeamment la remise. Des remerciements sont votés par les membres présents à leurs collègues de Château-Thierry pour cette gracieuseté confraternelle.

M. Vauvillé offre pour la bibliothèque de la Société les 3 brochures suivantes, tirages à part de notes archéologiques dont il est l'auteur et qui ont paru dans les revues indiquées :

(a) Fibules gauloises de l'oppidum de Pommiers (Bulletin de la Société préhistorique française, Vol. de 1912, P. 303).

(b) Quatre rangées doubles de grès, ayant été dressés et alignés, du département de l'Aisne. (Bulletin et mé

moires de la Société d'Anthropologie de Paris, volume de 1911, p. 279).

(c) Tuile gallo-romaine d'Arlaines trouvé sur le terroir de Ressons-le-Long. (L'homme préhistorique, n° du 1er mars 1909).

M. le Président donne lecture d'une lettre de M. Plateau, ancien président, dans laquelle ce dernier fait part: 1o de quelques observations générales qui lui ont été suggérées par la lecture du livre de M. Bourgin sur « La Commune de Soissons >> ; et 2° de l'utilité qu'il lui semblerait y avoir à entreprendre la confection, à l'usage des écoles et du collège de l'arrondissement, d'une histoire abrégée de Sois

sons.

M. Lecer, président, commence la lecture du Rapport officiel rédigé à la suite du siège de Soissons en 1870, par le chef d'escadron Roques-Salvaza, qui commandait l'artillerie de la place; il doit communication d'une copie de cette pièce à l'obligeance d'un membre de la famille de M. Roques-Salvaza, exofficier au 67 Régiment d'Infanterie, à Soissons.

M. de Buttet donne les renseignements complémentaires suivants, sur l'origine probable de la plaque de marbre trouvée récemment dans une maison de la Place Dauphine et portant l'inscription « PALAIS DE CHARTRES. Octobre 1722 » :

Quelques recherches faites dans l'histoire de Soissons, permettent de donner une explication possible de l'inscription en question.

Y eut-il à Soissons en octobre 1722, un événe

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