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autre généalogie (1), fille du sieur de Tartielz- (2) les-Soissons.

Pierre eut, de Marie de Grandvarlet, un fils et trois filles :

1° Raimond, qui suit.

2o Isabelle. Suivant Chérin (203), elle ne se serait pas mariée, tandis que, si nous en croyons d'autres documents, elle aurait eu trois époux.

Nous trouvons en effet aux Carrés d'Hozier, 623, un contrat passé devant Robert Belet, clerc-juré à Soissons, le 11 Juillet 1456, par lequel Mathelin Marchand et Isabelle de Vassan, sa femme, veuve en premières noces de Jean Bourgeois, demeurant au bourg d'Aisne, se faisaient une donation manuelle. Enfin, le 23 Avril 1477 (3), Isabelle fit son testament; elle habitait alors le bourg d'Aisne et était femme de Pierre Le Secq, dit Razille. Elle demande à être enterrée dans le cimetière de l'église SaintVaast, sa paroisse, devant le grand portail; on mettra sur sa sépulture une croix de pierre. Elle lègue à cette église deux maisons et des héritages sis au bourg d'Aisne, à charge, par le doyen et les chanoines, de célébrer un obit solennel quatre fois l'an, avec vigiles et messes à diacre et sous-diacre. Elle donne à la fabrique de l'église de Tardits (Tartiers?) 24 sols parisis de surcens, à la charge de 4 messes par an. Elle laisse aussi 24° à l'église de

(1) Nouveau d'Hozier, 325. Cette pièce nous parle d'un frère de Pierre, nommé Charles, écuyer, demeurant à Giversi, époux d'Isabeau de Chantereine, ainsi que d'un fils de Pierre du nom de Jean.

(2) Est-ce Tartiers ?

(3) Nouveau d'Hozier, 325.

Cuffies-au-Marest, moyennant quoi on lui fera dire une messe par an. En considération de ce que feu Jean Grandvarlet, son oncle, « s'estant trouvé en grande captivité et misérable nécessité pendant les guerres au pais de Soissonnais » avait vendu plusieurs héritages à bas prix à Jean Bourgeois, premier mari de la testatrice, elle laisse à Oudin Grandvarlet, fils dudit Jean, une partie de ces héritages, à la charge de donner chaque année à l'église SaintVaast deux mandes de bois. Isabelle lègue aussi un sol parisis de rente à l'église Saint-Martin-de-Thanni, sa mère étant enterrée dans le cimetière de cette paroisse. Elle laisse aussi à l'Hôtel-Dieu de SaintVaast une couchette, une couverture et une paire de draps pour coucher les pauvres. Elle veut que tous ses parents, amis et voisins, soient invités à son service et qu'il leur soit donné à tous à dîner bien honorablement. Parmi ses exécuteurs testamentaires, nous voyons figurer Giles Colart, chanoine de la cathédrale. Ce testament fut reçu par Simon Le Grant et Pierre Froissart, tabellions royaux à Soissons.

La testatrice dut mourir peu de temps après, car nous voyons, le 14 Mai 1479 (1), Gilles Rémond, doyen et chanoine de Saint-Vaast, et Robert Le Bel, curé de la même église, donner quittance aux exécuteurs testamentaires d'Isabelle.

Nous trouvons aussi, à la date du 13 Juillet 1482 (2), quittance de 40 parisis versés par Alix de Vassan en

(1) Nouveau d'Hozier, 325. (2) Nouveau d'Hozier, 325.

conséquence du legs fait par sa sœur à la chapelle Saint-Fiacre, fondée dans l'église Saint-Vaast.

Nous avons cru devoir analyser avec quelque étendue ces documents qui donnent, il nous semble, des détails intéressants pour l'histoire de la ville de Soissons.

3o Alix, qui épousa Guillaume Le Cocq, de la ville de Soissons. Elle était veuve en 1482. La généalogie de 1733 (1), que nous avons déjà citée, parle d'Elisabeth, qui mourut en 1492 et fut enterrée vis-à-vis le portail de l'église Saint-Vaast, à laquelle elle avait fait des legs par testament en date du 10 juin de la même année. Ne s'agirait-il pas d'Alix?

4° Guiotte, qui épousa Roland de la Coste, de la ville de Châlons.

IV. Raimond se maria, à Bar-sur-Aube, avec Marie Le Gudart et établit alors sa demeure en Champagne, à Brienne, suivant l'enquête de 1535. Il aurait servi à l'arrière-ban, l'an 1428, en grand équipage, avec le bailli de Vermandois (2).

Il eut deux fils :

1° Alain.

2° Jean, doyen de Brienne, chanoine de SaintMaclou-de-Bar (3).

V. Alain habitait Brienne; il fit hommage du fief de Rizaucourt en 1525 et était, en 1526, grénetier de Beaufort.

(1) Nouveau d'Hozier, 325. (2) Pièces originales, 2933.

(3) Chérin, 203.

Il avait épousé Isabeau de Marisy (1) et en eut quatre enfants :

1o Jean, justeur des poids et balances de la ville de Troyes en 1525, acquit la seigneurie de Blégnicourt en 1534. Il avait épousé, en premières noces, Anne de Pleure et, en deuxièmes, Anne Belin (2).

2o Guillaume, sur lequel nous allons revenir. 3o Marguerite, qui épousa en 1532 Bernard l'Eprévier.

4o Guillemette, mariée en cette même année 1532 à Guillaume de Pleure.

VI. Guillaume, seigneur de Rémiménil, fut grénetier de Beaufort; il épousa Jeanne de la Ferté, de la ville de Bar-sur-Aube et fut inhumé dans l'église de Brienne (3).

Guillaume de Vassan eut 10 enfants, 6 garçons et 4 filles. Tous ses enfants mâles furent de la religion réformée, à l'exception de Guillaume qui épousa Anne de Beaujeu (4).

Nous n'avons l'intention de nous occuper que des Vassan qui devinrent seigneurs de Puiseux. Notons seulement qu'un des fils de Guillaume de Vassan et de Jeanne de La Ferté, nommé Zacarie, donna naissance à la branche de Mutigny, dont est sortie celle de Morsan, qui fit une assez grande fortune. Marguerite et Charlotte de Vassan, religieuses à Longpré, étaient de la branche Morsan. C'est aussi

(1) Chérin, 203.

(2) Chérin, 203.

(3) Nouveau d'Hozier, 325. (4) Chérin, 203,

à cette branche qu'appartenait la mère de Mirabeau, Marie-Geneviève de Vassan, fille du marquis de Vassan et d'Anne de Ferrière-Sauve bœuf.

VII. Alain, fils de Guillaume et de Jeanne de La Ferté, seigneur de Chonville-en-Barrois, de Rémimenil, Crespy, la Tuillerie, procureur du Roi, grénetier à Vitry-le-François, puis maître des requêtes du roi de Navarre, épousa à Laon, par contrat du 17 décembre 1556, Caterine Rose, fille de Jean Rose, prévôt de Chaumont-en-Bassigny, bailli de Joinville, et de Jeanne de Gondrecourt. Caterine était la sœur de Guillaume Rose, qui devint évêque de Senlis, et fut un farouche ligueur; par un curieux contraste elle embrassa la religion réformée ainsi que son mari. Ils avaient dû, par suite, se retirer à Strasbourg, où ils testèrent l'un et l'autre le 27 octobre 1588; leurs testaments auraient même été assez curieux à reproduire, s'ils avaient eu quelque lien avec l'histoire de notre pays. Alain mourut à Strasbourg le 10 novembre 1588 et sa femme en 1599, après avoir abjuré (1).

Ils eurent quatre enfants, mais nous n'avons à nous occuper que de l'un d'entre eux, Zacarie.

VIII. Zacarie, seigneur de la Tuillerie, fut d'abord page du marquis de Galerande (2), puis, en 1588, homme d'armes dans la compagnie de chevau-légers du Roi, commandés par M. de Rambures. Il fit prisonnier, au combat de Niort (3), le s de Villers

Chérin, 203. Nouveau d'Hozier, 325. Nouveau d'Hozier, 325.

(1) Dossiers bleus, 658.
(2) Chérin, 203.
(3) 1588 ou 1589.

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