AVERTISSEMENT. Les répétitions orales sont surtout utiles, parce qu'elles frappent davantage l'esprit, en tenant la pensée plus attentive que la lecture d'un livre. Malheureusement les souvenirs s'effacent vite, et la leçon qui n'est entendue qu'une fois se retient mal. J'ai voulu remédier à cet inconvénient : c'est dans ce dessein que j'ai composé, sur le troisième examen du Code Napoléon, des cahiers que je mettais entre les mains de mes élèves. Tous m'ont assuré qu'ils devaient leurs succès à ces répétitions écrites. Plusieurs d'entre eux, aujourd'hui mes amis, m'ont conseillé de publier ces cahiers sous la forme d'un livre; j'ai cru comme eux, on croit facilement ce qui nous flatte, que cette publication pourrait être utile aux étudiants. Qu'ils se gardent bien cependant de croire que ce livre puisse suppléer aux leçons de leurs professeurs! L'ouvrage le plus parfait, le mien d'ailleurs n'aspire pas à ce titre, ne saurait remplacer un cours. Tout ce que je sais, je le dois à l'école. Je manquerais donc à un devoir de reconnaissance, en même temps qu'à un devoir d'honnête homme, si je ne disais à tout élève qui m'accorde sa confiance: «Allez aux cours, prenez des notes, et rédigez-les. C'est la seule manière de bien apprendre; c'est ainsi que se forment les bons jurisconsultes. >> Pour ceux qui suivront ce conseil, mon livre sera un guide sûr qui les préparera à recevoir les savantes leçons du professeur; il leur donnera des enseignements élémentaires, indispensables pour comprendre avec intelligence les théories qui leur seront exposées, et, au sortir de l'école, il leur sera encore utile pour étudier de nouveau les arguments qu'ils n'auront pas bien saisis, rédiger leurs notes et combler les lacunes qui s'y rencontreront. J'ai suivi l'ordre du Code quant aux titres et aux sections; mais je me suis écarté de l'ordre des articles lorsqu'il m'a paru défectueux. |