Belgique: revue des revues, Volume 7

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J.-B. Mortier, 1859
 

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 240 - L'État n'a le droit d'intervenir ni dans la nomination ni dans l'installation des ministres d'un culte quelconque , ni de défendre à ceux-ci de correspondre avec leurs supérieurs , et de publier leurs actes, sauf, en ce dernier cas, la responsabilité ordinaire en matière de presse et de publication.
Page 200 - Le fatalisme des sensations est incompatible avec la croyance au libre arbitre. Si les circonstances extérieures nous créent ce que nous sommes, nous ne pouvons pas nous opposer à leur ascendant; si les objets extérieurs sont cause de tout ce qui se passe dans notre âme, quelle pensée indépendante pourrait nous affranchir de leur influence? « De quelque manière qu'on s'exprime, » il faudra toujours convenir qu'il ya deux principes de » vie différents dans la créature sujette à la mort...
Page 243 - La liberté des cultes, celle de leur exercice public, ainsi que la liberté de manifester ses opinions en toute matière, sont garanties, sauf la répression des délits commis à l'occasion de l'usage de ces libertés.
Page 265 - Le gouvernement prendra également des mesures pour que les catholiques français puissent, s'ils le veulent, faire, en faveur des églises, des fondations.
Page 200 - On a beau dire que la doctrine de Condillac est opposée au matérialisme, et qu'elle donne beaucoup à l'activité de l'âme, il est de fait que la sensation, qui est le principe et le pivot unique sur lequel roule cette doctrine, ayant sa cause hors de l'âme, qui est subordonnée à tous égards aux causes extérieures qui produisent ou occasionnent ses sensations, l'âme est asservie et nécessitée par ces causes. Donc tout ce qu'elle sent, tout ce qu'elle est pour elle-même, ne peut être...
Page 148 - Là commençait ujie seconde élaboration plus lente que la première ; il la nommait la refonte et n'aimait pas à en être distrait. Il y changeait les termes , coupait les périodes trop longues, coordonnait les phrases incidentes, poursuivait à outrance les amphibologies et les qui et que trop répétés , écueil de notre langue , disait-il; il retranchait rarement de la pensée primitive, il y ajoutait plus souvent.
Page 145 - Chateaubriand tout ce que noire commun séjour à Londres, notre rencontre à Rome, nos relations suivies à Paris, puis une longue et intime correspondance, ont laissé sous ma main de notes écrites, et dans ma mémoire de précieux souvenirs. Or l'œuvre ou plutôt l'étude née de ce désir, si je ne sais trop comment l'intituler, je sais au moins beaucoup mieux quel avantage j'en ai voulu tirer pour moi-même. Ainsi, détacher de belles pensées et de nobles sentiments pour les signaler à l'admiration...
Page 326 - Pour la première fois, le citoyen, humilié par la ruine de la cité, abaisse les regards sur cette terre qu'il avait méprisée. Cette grande innovation du travail libre et volontaire sera la base de l'existence moderne.
Page 152 - A toi l'air et les amours; à moi la « terre et l'isolement. Tu pars: que la rosée rafraîchisse « tes ailes! qu'une vergue hospitalière se présente à ton « vol fatigué, lorsque tu traverseras la mer d'Ionie ! Qu'un « octobre serein te sauve du naufrage ! Salue pour moi « les oliviers d'Athènes et les palmiers de Rosette. Si je « ne suis plus quand les fleurs te ramèneront, je t'invite « à mon banquet funèbre. Viens au soleil couchant happer « des moucherons sur l'herbe de ma tombe....
Page 203 - Suffira-t-il de dire que la douleur physique ou morale n'est pas un mal, pour cesser de la sentir? Cette morale stoïcienne, toute sublime qu'elle est, est contraire à la nature de l'homme, en ce qu'elle prétend faire rentrer sous l'empire de la volonté des affections, des sentiments ou des causes d'excitations qui n'en dépendent en aucune manière; en ce qu'elle anéantit une partie de l'homme même, dont l'homme ne peut se détacher.

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