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chau, de Rohaczow et de celles du gouvernement de Cracovie, et du canton de Niepoliomez.

Forces militaires.

La presque totalité des forces militaires du royaume consistait en cavalerie. On croit généralement que la Pologne pouvait mettre en campagne cent mille cavaliers, et le grand-duché de Lithuanie soixante-dix mille; à la vérité, on comprend dans ce calcul les vassaux qui étaient obligés de suivre leurs seigneurs à la guerre, lorsqu'ils en étaient sommés, ainsi que les domestiques. Le peu d'infanterie que la Pologne prenait à son service, était tirée de l'Allemagne et bientôt congédiée; le roi n'aurait pu la maintenir sur pied qu'en imposant des taxes extraordinaires : les grands étaient dispensés de payer toute espèce d'impôt, et le peuple, sans industrie et sans commerce, n'était pas en état de supporter la charge qu'aurait nécessitée l'entretien de cette milice. L'armée permanente était donc toujours très-faible: en 1778, elle n'était composée que de douze mille trois cent dix hommes en Pologne, et de sept mille quatre cent soixante-cinq en Lithuanie, cantonnée dans les domaines de la couronne. Cette armée permanente étant si peu considérable, la défense du pays, en cas d'invasion, était confiée au corps de la noblesse, qui s'assemblait en vertu de sommations faites par le roi. Ces sommations ne pouvaient avoir lieu que d'après le consentement de la diète. Chaque palatinat était divisé en districts, et chacun de ces districts nommait les officiers de son contingent. Tout propriétaire de terre libre, ou de fief, était obligé de marcher à la guerre, à la tête d'un nombre de vassaux proportionné à l'étendue de ses possessions féodales. Ces troupes n'étaient tenues de servir que pendant un temps limité, et ne pouvaient être forcées par le roi de marcher hors du territoire du royaume.

Le mode de lever l'armée était, comme on voit, exactement le même que celui qui se pratiquait chez les autres peuples de l'Europe au treizième siècle.

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Bien que ces forces ne fussent qu'un faible rempart à opposer aux invasions de troupes étrangères disciplinées, elles n'en étaient pas moins un instrument redoutable dans les mains des factieux, qui fomentèrent si souvent des dissensions dans le sein de la république, et prêtaient une funeste puissance à ces confédérations, qui conduisirent tant de fois la Pologne sur le bord du précipice qui a fini par l'engloutir.

L'histoire de Pologne présente deux sortes

de confédérations: les premières sont celles qui se formaient avec l'adhésion du roi, du sénat et de la noblesse, assemblés dans une diète. Par ces confédérations, tous les ordres de l'état se réunissaient pour le bien de la patrie; les secondes, sont celles formées par plusieurs palatinats qui se liguaient entr'eux sous le prétexte de poursuivre la réparation de donimages ou d'injures qu'ils prétendaient avoir reçues de quelques autres palatinats, ou pour s'opposer aux empiétemens du pouvoir monarchique sur les priviléges de la noblesse. Ces dernières confédérations furent presque toujours suivies d'une guerre civile. Les confédérations générales contre l'autorité du roi étaient appelées Rokosz, et elles se formaient par la réunion des confédérations particulières.

Tout gentilhomme polonais avait le droit de tenir sur pied, à ses frais, tel nombre de troupes qu'il jugeait à propos. On conçoit combien l'exercice de ce droit donnait d'importance aux moindres différens qui avaient lieu entre les grands du royaume, et même quelquefois à ceux qui pouvaient s'élever entre leurs vassaux.

La Pospolite était le corps de troupes fourni par la levée en masse de toute la noblesse, de sa suite et de ses tenanciers; on doit en excepter

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le grand chancelier et les starostes des provinces frontières, que le roi ne pouvait forcer à le suivre, même quand la pospolite était appelée, que dans des cas extraordinaires. Lorsque l'état était dans un grand danger, le roi pouvait appeler la pospolite dans ses camps; mais, comme toutes les troupes féodales, elle n'était pas tenue d'y rester plus de six semaines, et ne pouvait pas être contrainte à dépasser les frontières de plus de trois lieues.

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Les hussards polonais formaient la plus brillante cavalerie de l'Europe; ils portaient des cottes de mailles et des casques de fer poli, et étaient armés de lances, de sabres et de pistolets. Les autres corps de cavalerie avaient pour armes des mousquets et de lourds cimeterres.

Toutes ces troupes étaient braves sans doute, mais tellement indisciplinées, que, malgré l'autorité du grand général de la couronne, de leurs autres chefs, et celle du roi même, ils firent trop souvent autant de mal à leur propre patrie qu'à ses ennemis. Il est certain, cependant, que la rigide observation d'une discipline sévère eût rendu les troupes polonaises excellentes. A plusieurs époques, et particulièrement quand elles furent commandées par Jean Sobieski, elles atteignirent à un haut degré de gloire, et long-temps les peuples de l'Europe les regar

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dèrent comme le boulevart de la chrétienté contre les infidèles. Cet esprit militaire perdit de son énergie sous le règne des princes saxons, qui succédèrent au libérateur de Vienne. Ces princes ne firent aucun réglement pour le maintien de la discipline militaire, et laissèrent sans exécution ceux qui avaient été faits par leurs prédécesseurs. En affaiblissant ainsi les armées de la république, ils se flattaient du vain espoir que leurs troupes électorales deviendraient redoutables aux Polonais, et qu'ils parviendraient ainsi à s'assurer l'hérédité du trône auquel ils avaient été élus. Combien furent déplorables les suites d'une aussi coupable manœuvre !

La cour de Russie, en 1785, entretenait dix mille hommes de troupes russes en Pologne, et chaque garnison était composée d'indigènes et de Russes; mille des derniers étaient stationnés à Varsovie, et y tenaient les Polonais dans la sujétion: le monarque lui-même avait à peine conservé le rang d'un vice-roi; tandis que l'ambassadeur de la tzarine gouvernait le royaume sous la direction du cabinet de Saint-Pétersbourg.

Armes du Royaume.

Les armes de Pologne étaient écartelées au premier et au troisième de Pologne; au deuxième

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