Correspondance inédite et secrète du docteur B. Franklin, ministre plénipotentiaire des États Unis d'Amérique près la cour de France, depuis l'année 1753 jusqu'en 1790: offrant, en trois parties complètes et bien distinctes, 1o Les mémoires de sa vie privée; 2o Les causes premières de la révolution d'Amerique; 3o L'histoire des diverses négociations entre l'Angleterre, la France et les États-Unis, Volume 1Janet père, 1817 - France |
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Popular passages
Page 75 - ... sur mon lit, je me crus mort, et je me trouvai dans les Champs-Elysées. « On m'a demandé si j'avais envie de voir quelques personnages particuliers. « — Menez-moi chez les philosophes. — II y en a deux qui demeurent ici près dans ce jardin. Ils sont de très bons voisins et très amis l'un de l'autre. — Qui sont-ils?
Page 75 - Il m'a reçu avec beaucoup de courtoisie, m'ayant connu, disait-il, de réputation il ya quelque temps, et m'a demandé mille choses sur la guerre et sur l'état présent de la religion, de la liberté et du gouvernement en France. Vous ne me demandez donc rien de votre chère amie madame Helvétius?
Page 75 - Elle est sortie actuellement pour chercher du meilleur nectar et ambroisie pour me régaler ce soir; restez chez moi et vous la verrez. — J'aperçois, disais-je, que votre ancienne amie est plus fidèle que vous, car plusieurs bons partis lui ont été offerts qu'elle a refusés tous.
Page 387 - ... l'accroissement formidable de population et de puissance qu'en recueillera l'Amérique, et la prospérité future de l'Union. Franklin d'ailleurs le tient au courant des événements. Lisez cette lettre qu'il écrit de Londres à du Bourg, le 2 octobre 1770 : « Monsieur, je vois avec plaisir que nous pensons à peu près l'un comme l'autre au sujet de l'Amérique anglaise. Nous n'avons jamais prétendu que les colonies dussent s'exempter de contribuer aux dépenses communes et nécessaires au...
Page 75 - J'aperçois, disais-je, que votre ancienne amie est plus fidèle que vous, car plusieurs bons partis lui ont été offerts qu'elle a refusés tous. Je vous confesse que je l'ai aimée, moi, à la folie, mais elle était dure à mon égard, et m'a rejeté absolument pour l'honneur de vous.
Page 299 - C'est peut-être parce qu'il était en français, que le traité de Voltaire sur la Tolérance a produit sur le bigotisme un effet si subit et si grand qu'il l'a presque détruit.
Page 30 - Après deux ou trois jours de réflexions, j'inscris au-dessous dechacune de ces têtes de petites notes sur les différentes raisons qui se présentent de temps à autre à mon imagination pour et contre la mesure que je dois adopter. Lorsqu'enfin j'ai réuni sur ce petit mémorial une masse suffisante de raisons contradictoires, je me mets en devoir de peser leurs valeurs respectives; si je trouve que deux raisons (une de chaque côté) soient d'un même poids, je les élimine toutes les deux...
Page 75 - Qui sont-ils? — Socrate et Helvétius. — Je les estime prodigieusement tous les deux ; mais faites-moi voir premièrement Helvétius , parce que j'entends un peu de français et pas un mot de grec.
Page 14 - J'oserai trèssobrement du privilége qu'ont les vieillards de donner des conseils à leurs jeunes amis. Traitez toujours Votre femme avec respect, et vous en serez respecté ainsi que de tous ceux qui vous entourent. N'employez jamais à son égard...
Page 198 - France : il est maintenant ici occupé à y suppléer. Dès qu'il aura fini , il se propose de se transporter en Virginie, sachant qu'il n'est pas probable que vous veniez à Philadelphie; j'eusse été cependant bien heureux de trouver cette occasion de vous féliciter de vive voix du succès glorieux qui a couronné les longs et pénibles services que vous avez rendus à votre patrie, et qui nous ont imposé à tous des obligations éternelles. Je suis avec le respect le plus profond , faon cher...