Oeuvres complètes de Voltaire: Siècle de Louis XIV et de Louis XV

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Hachette, 1860
 

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Page 157 - Essayez de remettre vos finances ; veillez aux Indes et à vos flottes ; pensez au commerce, vivez dans une grande union avec la France ; rien n'étant si bon pour nos deux puissances que cette union à laquelle rien ne pourra résister 1.
Page 127 - Pour toute ambition, pour vertu singulière, II excelle à conduire un char dans la carrière, A disputer des prix indignes de ses mains, A se donner lui-même en spectacle aux Romains, A venir prodiguer sa voix sur un théâtre, A réciter des chants qu'il veut qu'on idolâtre ; Tandis que des soldats, de moments en moments, Vont arracher pour lui les applaudissements.
Page 33 - Il est à soubaiter que la dernière postérité apprenne qu'un des moins grands souverains de l'Europe a été celui qui a fait le plus de bien à son peuple. Il trouva la Lorraine désolée et déserte : il la repeupla, il l'enrichit. Il l'a conservée toujours en paix, pendant que le reste de l'Europe a été ravagé par la guerre.
Page 348 - Bien des gens savent, dit-il, combien j'ai été opposé aux résolutions que nous avons prises, et que j'ai été en quelque façon forcé d'y consentir. Votre Excellence est trop instruite de tout ce qui se passe pour ne pas deviner celui qui mit tout en œuvre pour déterminer le roi à entrer dans une ligue qui était si contraire à mon goût et à. mes principes. » Pour toute réponse, la reine de Hongrie fit imprimer la lettre du cardinal de Fleury.
Page 156 - ... l'emploi que je lui ai donné s'est trouvé trop grand et trop étendu pour lui. Je n'ai pas profité de tous les avantages que je pouvais avoir, et tout cela par complaisance et bonté. Enfin il a fallu que je lui ordonne de se retirer, parce...
Page 486 - Je suis bien fâché d'avoir eu le malheur de vous approcher ; mais, si vous ne prenez pas le parti de votre peuple, avant qu'il soit quelques années d'ici , vous et monsieur le dauphin , et quelques autres périront : il serait fâcheux qu'un aussi bon prince , par la trop grande bonté qu'il a pour les ecclésiastiques , dont il accorde toute sa confiance , ne soit pas sûr de sa vie ; et si vous n-'avez pas la bonté d'y remédier sous peu de temps , il arrivera...
Page 267 - L'archevêque de Cambrai (qui le croirait!) parodia ainsi un air de Lulli : Jeune, j'étais trop sage, Et voulais trop savoir : Je ne veux en partage * Que badinage, Et touche au dernier âge Sans rien prévoir.
Page 199 - Un style rapide, concis, nerveux, des expressions pittoresques, un usage tout nouveau de la langue, mais qui n'en blesse pas les règles, frappèrent le public, et les allusions qu'on y trouvait en foule achevèrent le succès. Quand La Bruyère montra son ouvrage manuscrit à M. de Malésieux , celui-ci lui dit : Voilà de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup d'ennemis.
Page 200 - C'est là surtout ce qui distingue cet âge illustre : car pour des savants et des commentateurs, le xvie et le xvne siècle en avaient beaucoup produit; mais le vrai génie en aucun genre n'était encore développé. Qui croirait que tous ces bons ouvrages en prose n'auraient probablement jamais existé s'ils n'avaient été précédés par la poésie? C'est pourtant la destinée de l'esprit humain dans toutes les nations : les vers furent partout les premiers enfants du génie, et les premiers...
Page 101 - Monsieur l'ambassadeur, j'ai toujours été le maître chez moi, quelquefois chez les autres; ne m'en faites pas souvenir.

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