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viléges, disant que le régime contraire rendroit leurs ateliers déserts.

et

Une délibération des Citoyens de tous les Ordres de la Ville de Pezenas, portant adhésion aux Arrêtés de l'ASSEMBLÉE NATIONALE l'expression du plus tendre et du plus respectueux attachement pour leur bon Roi; elle annonce une souscription patriotique de la même Ville.

Une délibération de la compagnie de l'Arquebuse de Provins, qui déclare renoncer à ses priviléges utiles.

Une Adresse de félicitation et d'adhésion des Curés et Habitans de la paroisse de Saint Pierre de Lanneray, et des Villes et Paroisses de Pousange et vieux Pousange. Cette dernière demande un siége royal.

Une délibération de la Commune de Romans, et des Forains qui y paient des impositions, par laquelle ils invitent toutes les Municipalités de la Province à une association dont le but est, 1o. de défendre jusqu'au dernier soupir les Arrêtés de l'ASSEMBLÉE, de s'y conformer rigoureusement; et cependant, jusqu'à ce que de nouvelles Lois aient remplacé ou modifié les anciennes, de ne point

souffrir qu'elles soient impunément violées ; 2o. d'engager tous les Citoyens à acquitter surle-champ les arrérages dus sur les droits du Roi; à payer, à l'époque du premier Janvier, les six premiers mois des impositions de l'année prochaine, et à celle du premier Juillet, les six dernières, et à prendre des mesures pour empêcher la stagnation des deniers publics dans la caisse des Trésoriers.

Une adresse de félicitation du Bourg du Saint-Esprit-les-Bayonne, à laquelle est jointe la demande d'une Municipalité.

Un Mémoire du Clergé d'Alsace, et un extrait des Délibérations des Chambres Ecclésiastiques de Strasbourg et Weissembourg, Diocèse de Spire, par lesquels le Clergé qui les compose, déclare ne pouvoir adhérer aux Arrêtés pris le 4 Août et jours subséquens, n'ayant pas donné à cet égard des pouvoirs suffisans à ses Députés, et supplie l'ASSEMBLÉE de prendre en considération les motifs déduits dans le Mémoire. Un Membre a observé que cette Adresse, contenant une Adresse de protestation contre les Décrets de l'AsSEMBLÉE, ne devoit pas être admise, mais renvoyée.

Après une courte discussion dans laquelle un Membre a observé que, selon les арраrences, cela regardoit une des observations qui nous avoient été proposées par le Roi, relativement aux Princes de l'Empire, un autre que le Clergé d'Alsace devoit confondre ses intérêts dans ceux de la Nation; un dernier enfin, qu'il n'y avoit point de protestation prononcée.

On a demandé l'ajournement, et il a été décidé qu'il auroit lieu.

On a fait ensuite l'énumération des diverses offres patriotiques dans l'ordre qui suit : Une demoiselle de Nîmes, qui garde l'anonyme, offre à l'ASSEMBLÉE NATIONALE, par l'organe d'un Député de cette Ville, le fruit de ses épargnes de demoiselle, qu'elle destínoit à sa parure, et dont elle fait le sacrifice aux besoins de l'État ; une lettre-de-change de 303 liv. est jointe à la Lettre.

M. Samoy, Curé de Carcassone, Député, a fait hommage à la Nation, d'une somme de mille livres.

M. Angeoin, Invalide à Blois, fait offre d'une somme de 200 livres, dont il envoie une quittance sur le Trésorier des Invalides.

M. Edelmann, auteur de pièces pour le clavecin, offre un billet de loterie et son coupon, de la valeur de 520 liv. Le billet et le coupon sont joints à la Lettre.

M. Navier, Bourgeois de Paris, après divers Projets qu'il propose concernant des dons patriotiques à faire, termine sa Lettre par ces mots : « Si l'ASSEMBLÉE refuse mes Projets, et n'accepte que des dons volontaires, je ferai remise d'une année d'arrérages sur le Roi, qui montent à 1400 l.; j'aurai l'honneur d'en envoyer les quittances signées pour les six derniers mois de 88, et les six premiers de 89, à la personne qui sera chargée de recouvrer les dons volontaires. >>

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M. Albert, propriétaire des bains méridionaux établis à Paris, quai d'Orsay, offre à l'ASSEMBLÉE le centième de son bien, montant à trois cent mille livres.

M. Mangin a fait hommage d'une somme de mille écus sur ce qu'il sollicite pour ouvrages faits à Saint-Sulpice; et en annonçant le même sacrifice sur tout ce qui lui est dû, il déclare que son offre pourra compléter la somme de dix mille livres.

MM. Les Officiers du Bailliage de Loudun

offrent de rendre la justice gratuite. Deux Membres de l'ASSEMBLÉE, et de ce Bailliage ont adhéré à cette généreuse résolution.

M. Gaud, Commissaire des Guerres, employé sous les ordres de M. de la Tour-duPin, fait hommage d'une somme de deux mille livres qu'il a à recevoir au Trésor Royal; la quittance est jointe.

M. le Comte de Sailly, Député du Bailliage de Vitry-le-François, fait à la Nation le sacrifice d'une somme de dix mille livres payables en divers effets et à différens termes; mais il demande que cela soit imputé sur son centième denier, s'il est prononcé.

Un Député du Clergé du Bailliage de Sarguemines a fait offre, de la part d'un de ses Commettans, d'une seconde somme légale à la cote du don-gratuit ; et de la part d'un autré de ses Commettans, d'une somme de 24 louis faisant le tiers du total du revenn annuel de son bénéfice, et, en outre, d'une demidouzaine de couverts d'argent faisant toute son argenterie.

Cette longue suite d'offres et ces dons patriotiques ont été accueillis avec tous les signes d'approbation et de reconnoissance ordinaires.

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