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Aile du Nord. R.-de-chaussée. Salle no 11.

Aile du Nord. R.-de-chaussée. Salle no 11.

Aile du Nord. R.-de-chaussée. Salle no 11.

chée de Philipsbourg; elle eut lieu le 28 août. Les attaques furent conduites par le vicomte de Turenne et le maréchal de Gramont; les assiégés se défendirent avec courage. Laboullaye et le comte de Tournon furent tués, le premier dans une des sorties de la garnison, l'autre dans une attaque. Enfin, le 10 du mois de septembre, reconnaissant l'impuissance où il était de résister plus longtemps, le gouverneur demanda à capituler; la garnison obtint les honneurs de la guerre.

234. PRISE DE WORMS (septembre 1644).

Par M. GALLAIT en 1836, d'après un tableau de la galerie de Chantilly, par Martin.

Le duc d'Enghien, ayant appris que Merci rentrait en campagne avec ses débris qu'il avait ralliés et des renforts qu'il avait reçus, ne voulut pas s'éloigner de Philipsbourg, où il se trouvait avantageusement placé pour surveiller les mouvements de l'ennemi, « il détacha M. de Turenne << pour aller attaquer Wormes; ce général fit descendre «< par le Rhin l'infanterie, l'artillerie et les munitions « de guerre qui lui étoient nécessaires pour cette expé«dition; il marcha ensuite par le Palatinat avec deux << mille chevaux, et défit six cens hommes que le gé«néral Beck envoyoit à Franckandal. A son approche les «habitans de Wormes lui ouvrirent les portes, et con«gédièrent la garnison lorraine qui y étoit. »

235. PRISE D'OPPENHEIM (septembre 1644).

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Par M. Hippolyte LECOMTE en 1836, d'aprés un tableau de la galerie de Chantilly, par Martin.

Après la prise de Worms « M. de Turenne poursuivit sa << marche vers Mayence, et détacha M. Roze pour aller at<< taquer Oppenheim, petite ville située dans une plaine, amal fortifiée, mais défendue par un très-bon château; il « n'y trouva aucune résistance, et la ville se rendit à son << arrivée (1). »

236. REDDITION DE MAYENCE (17 sept. 1644).

Par M. Hippolyte LECOMTE en 1836, d'après un tableau de la galerie de Chantilly, par Martin. « Le vicomte de Turenne se présenta devant Mayence

(1) Histoire militaire de Louis XIV, par Quincy, t. I, p. 32.

◄ et envoya un trompette à ceux qui commandoient dans la ville pour leur offrir des conditions honorables.

« Mayence est le siége de l'archevêque électeur et une a des principales villes d'Allemagne..... Ses fortifications « étoient négligées, et sa défense consistoit plus dans le a nombre de ses habitants que dans la force de ses rem« parts.

«Quand le vicomte de Turenne entra dans les faubourgs, « il y avoit encore dans la ville une garnison impériale de « huit cents hommes; néanmoins l'électeur, n'ayant pas « cru pouvoir y demeurer en sûreté, s'étoit retiré à Co« logne; de sorte que le chapitre, qui a l'autorité du a gouvernement en l'absence de l'archevêque, fit assem«bler tous les corps de la ville, et, après plusieurs déli« bérations, ils résolurent de députer vers le duc d'Ena ghien et de ne donner les clefs qu'à lui-même, afin de a rendre en quelque sorte leur capitulation plus hono«rable par la qualité de celui qui les recevroit (1).»

Informé de cette résolution, le prince quitta aussitôt Philipsbourg pour se rendre à Mayence; mais, en y arrivant, il apprit que Wolf, un des meilleurs colonels de l'armée bavaroise, envoyé par Merci, à la tête d'une troupe déterminée, était dans la ville, où il cherchait tous les moyens d'engager les habitants à se défendre. Le chapitre n'en fut pas moins fidèle à la parole donnée : Wolf fut congédié; les députés de la ville vinrent au-devant du duc d'Enghien qui, après avoir ratifié la capitulation, prit possession de la ville, et y laissa une garnison française.

237. REDDITION DE BINGEN (septembre 1644).

Par M. Hippolyte LECOMTE en 1836, d'après un
tableau de la galerie de Chantilly, par Martin.

Bingen, petite ville avec un bon château sur le Rhin, fut comprise dans le traité de Mayence: on y envoya aussi une garnison française..

238. PRISE DE CREUTZNACH (septembre 1644).

Par M. Hippolyte LECOMTE en 1836, d'après un
tableau de la galerie de Chantilly, par Martin.

(1) Relation de la campagne de Fribourg, par Henri de Bessé, sieur de

La Chapelle-Milon, p. 150.

Aile du Nord. R.-de-chaussée. Salle no 11.

Aile du Nord. R.-de-chaussée. Salle no 11.

Aile du Nord. R.-de-chaussée.

Salle no 11.

Aile du Nord. R.-de-chaussée. Salle no 11.

Aile du Nord. R.-de-chaussée, Salle n° 11.

239. prise de BACARACH (1644).

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Par M. Hippolyte LECOMTE en 1836, d'après un tableau de la galerie de Chantilly, par Martin.

Le vicomte de Turenne prit ensuite possession de Creutznach et Bacarach, petites villes situées, la première, sur la Naw, et la deuxième sur le Rhin, à peu de distance de Bingen.

240. SIEGE DE LANDAU (septembre 1644).

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Par M. Joux en 1836', d'après un tableau de la galerie de Chantilly, par Martin.

Landau, ville située sur la rive gauche du Rhin, à quatre lieues de Philipsbourg, venait d'être investie; le marquis d'Aumont, ayant sous ses ordres douze cents hommes d'infanterie et quinze cents chevaux, en commença le siége; le duc d'Enghien avait rejoint son armée à Philipsbourg.

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«Il apprit en arrivant que la tranchée étoit déjà ou« verte; mais que d'Aumont, en allant visiter le travail, a avoit été blessé dangereusement. Le vicomte de Turenne <<< alla continuer le siége, et poussa la tranchée si diligem❝ment que dans trois jours on fit une batterie et un loge«ment dans la contrescarpe: le cinquième jour le duc « d'Enghien y étant venu pour visiter les travaux, les Lor<< rains traitèrent avec le vicomte de Turenne et sortirent « de la place (1). »

241. PRISE DE NEUSTADT (1644).

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Après la prise de Landau, Neustadt, Manheim et « Magdebourg ne firent que fort peu de résistance. « Ainsi le duc d'Enghien se vit, en une seule campa

<< gne,

«du Palatinos victorieux de l

cours durée bavaroise, maitre depuis Philipsbourg 7. jusqu'à Ehrenbreistein, et de tout ce qui est entre le Rhin et la Moselle (2). »5lí

(1) Relation de la campagne de Fribourg, par Henri de Bessé, sieur de La Chapelle-Milon, p. 154. (2) Ibid.

242. BATAILLE DE LIORENS (22 juillet 1645).

Par M. PINGRET en 1838. Aile du Nord.
R.-de-chaussée.

La campagne de Catalogne avait commencé par le siège Salle no 10. de Roses le comte Du Plessis-Praslin s'en était rendu maitre le 22 mai 1645.

«La prise de cette importante place fut suivie d'une vica toire remportée sur les Espagnols en Catalogne par le « comte d'Harcourt (1) près le détroit de Liorens. Ce général « voulut pousser plus loin ses progrès; il passa pour cet effet << la Segre sur un pont qu'il fit faire afin de chercher les « ennemis et de les combattre; il les rencontra le 22 juin « dans la plaine de Liorens; et les ayant amorcez peu à peu « par des escarmouches, il les engagea insensiblement dans « une action générale. Les Espagnols soutinrent les pre«mières attaques avec beaucoup de fermeté; mais après « quelques heures de résistance, ils furent obligez de céder « à la valeur des François, et de leur abandonner le champ << de bataille avec quelques drapeaux et étendarts. Ils lais«sèrent trois mille hommes sur la place et un grand nom«bre de prisonniers (2). »,

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243. SIÉGE ET PRISE DE ROTHEMBOURG (1645).

Par M. RENOUX en 1836, d'après un tableau Aile du Nord.
de la galerie de Chantilly, par Martin.
R.-de-chaussée.
Salle n° 11.

Le duc d'Enghien était retourné à Paris, pour y recevoir, les acclamations du peuple et les récompenses de la cour, et, pendant ce temps, Turenne, opposé à Merci avec des forces inférieures, avait été vaincu à Marienthal, conservant néanmoins la gloire de faire sous le feu de l'ennemi une retraite longue et périlleuse. Après avoir repassé le Mein et ensuite le Rhin, il rejoignit enfin le duc d'Enghien, qui était revenu se mettre à la tète de l'armée. Les deux généraux reprirent alors l'offensive, s'emparèrent de Wimpfen, petite ville sur le Necker, et emportèrent ensuite d'assaut la ville et le château de Rothembourg.

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244. BATAILLE DE NORDLINGEN (3 août 1645).

ORDRE DE BATAILLE.

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Par M. RENOUX en 1836, d'après un tableau
de la galerie de Chantilly, par Martin.

(1) Henri de Lorraine, grand, écuyer de France. (2) Histoire militaire de Louis XIV, par Quincy, t. I, p. 50.

Aile du Nord. R.-de-chaussée. Salle no 11.

Aile du Nord. 245. BATAILLE DE NORDLINGEN (3 août 1645)., .

R.-de-chaussée.

Salle no 11.

Partie centrale.
R.-de-chaussée.
Galerie
Louis XIII.

No 50.

Par M. RENOUx en 1836, d'après un tableau 4 de la galerie de Chantilly, par Martin.

246. BATAILLE DE NORDLINGEN (3 août 1645).

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Par M. Hippolyte LECOMTE en 1836, d'après un tableau de la galerie de Chantilly, par Martin.

Le duc d'Enghien ne cherchait qu'une occasion de livrer bataille; il espérait, en affaiblissant l'ennemi, s'emparer plus facilement des places fortes et des villes dont il voufait assurer la conquête à la France. Merci, en général habile, avait pris toutes ses mesures pour s'opposer à ses entreprises: il occupait plusieurs éminences environnées de marais, entre Winding et Nordlingen, lorsqu'il fut rejoint par l'armée française. Le duc d'Enghien s'empressa de disposer son ordre de bataille et de marcher à l'ennemi. Le maréchal de Gramont et le vicomte de Turenne eurent le commandement de l'aile droite et de l'aile gauche; il se réserva celui du centre.

« La montagne sur laquelle les ennemis étoient postez << avoit un village au milieu, et il y avoit sur leur gauche << un château où ils avoient mis de l'infanterie et du canon. « Comme depuis ce village jusqu'à la montagne on pouvoit << facilement monter en bataille en passant néanmoins sur « les flancs de ce village, de la montagne et du château, le << duc d'Enguien prit le parti de le faire attaquer avec de << l'infanterie, afin que s'en étant rendu maître, les deux << ailes qui marchoient contre leur cavalerie ne fussent point « incommodées des feux qui en sortiroient (1). »

La bataille commença le 3 août vers quatre heures après midi. A la suite d'un engagement très-vif, l'ennemi fut délogé du village qu'il occupait; le combat continua alors dans la plaine avec un acharnement sans égal; la victoire longtemps disputée couronna enfin les efforts réunis du prince et du vicomte de Turenne.

Suivant le rapport de Quincy, « une partie des ennemis a fut taillée en piéces et le reste fut poussé et mis en fuite. «Les Bavarois laissèrent quatre mille hommes sur la « place; et l'on fit un si grand nombre de prisonniers, « qu'on fut contraint d'en renvoyer une partie dont on

(1) Histoire militaire de Louis XIV, par Quincy, t. 1, p. 43.

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