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contre les geôliers qui favorisaient l'évasion des prisonniers. On punissait aussi très-sévèrement le rapt de séduction par promesses ou violences du geôlier envers sa prisonnière. En Angleterre, pour prévenir les abus du pouvoir que la loi est obligée de confier à un geôlier, le statut 14 d'Édouard III, chap. 10, le déclare félon, dans le cas où, par la dureté de la prison, il forcerait en quelque sorte le prisonnier qu'il a sous sa garde, à révéler ses complices, contre sa volonté; car, selon la remarque d'Édouard Coke, il n'est pas permis d'exciter quelqu'un à former même une juste accusation contre un autre, et encore moins par la dureté de lá prison; en quoi le geôlier serait plus coupable que tout autre, par l'abus qu'il ferait de sa place, n'ayant, dans sa commission, que la garde assurée du prisonnier. Voy. DÉTENTION, PRISON.

GIBET. C'est, selon Saint-Foix, un mot corrompu de l'arabe gebel. Il exprime la potence à laquelle on suspendait autrefois, en France, les criminels condamnés à être étranglés. On a confondu le gibet avec les fourches patibulaires; toutefois l'un servait à l'exécution, et les autres à l'exposition des criminels. Voy. FOURCHES PATIBULAIRES.

GLAIVE PASSÉ PAR-DESSUS LA TÊTE. Ce supplice est en usage en Hollande. Il y a peu de temps qu'un homme, convaincu d'avoir usé de violence et de voies de fait envers un particulier conduisant un âne, fut conduit sur la place publique où l'échafaud était dressé. Le bourreau lui passa le glaive par-dessus la tête. Le tribunal l'avait

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