Histoire de Louis-Napoléon Bonaparte

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Librairie politique de France, 1848 - 131 pages
 

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Page 17 - On m'avait indignement calomnié, on avait dénaturé des faits, j'ai permis à un ami de me défendre; voilà la seule démarche politique qui, à ma connaissance, ait eu lieu depuis mon retour. Mais le ministère français, pour arriver au but où il tend, continue toujours ses fausses allégations; il prétend que la maison où ma mère vient de mourir et où je vis presque seul , est un centre d'intrigues. Qu'il le prouve s'il le peut! — Quant à moi, je démens cette accusation de la manière...
Page 79 - France, ne peut hono rablement éprouver pour sa personne la moindre sympathie, ni même la moindre pitié. Le ridicule est dans l'avortement "-si misérable de ses projets, dans cette fuite précipitée, dans cette subite métamorphose de farouches conspirateurs en tritons effrayés et transis. L'odieux est dans l'ingratitude qui oublie qu'une fois déjà la clémence royale a pardonné généreusement un crime qu'on avait le droit de punir des peines les plus sévères et que Napoléon, particulièrement...
Page 8 - ; il se déclarait « vivement touché de la générosité du roi », ajoutant : « Certes, nous sommes tous coupables envers le gouvernement d'avoir pris les armes contre lui, mais le plus coupable, c'est moi », et terminait ainsi : « J'étais coupable envers le gouvernement ; or, le gouvernement a été généreux envers moi 1.
Page 36 - Je veux donner à la France des alliances véritables, une paix solide, et non la jeter dans les hasards d'une guerre générale. » Français! je vois devant moi l'avenir brillant de la patrie. » Je sens derrière moi l'ombre de l'Empereur qui me pousse en avant ; je ne m'arrêterai que lorsque j'aurai repris • l'épée d'Austerlitz, remis les aigles sur nos drapeaux et le peuple dans ses droits.
Page 8 - ... C'est celui qui, méditant depuis longtemps une révolution est venu tout à coup arracher des hommes à une position honorable, pour les livrer à tous les hasards d un mouvement populaire. « Vous voyez donc que c'est moi qui les ai séduits en leur parlant de tout ce qui était capable de toucher au cœur français : ils me parlaient de leurs serments, je leur rappelai qu'en 1815 ils avaient juré fidélité à Napoléon et à sa dynastie. Pour leur ôter tout scrupule, je leur dis qu'on parlait...
Page 20 - L'invasion étrangère qui en 1815 renversa l'empereur Napoléon amena l'exil de tous les membres de sa famille. Depuis cette époque je n'avais donc légalement plus de patrie, lorsqu'on 1832 vous me donnâtes le droit de bourgeoisie du canton. C'est donc le seul que je possède. Le gouvernement français, qui maintient la loi qui me considère comme mort civilement, n'a pas besoin de s'adresser à la Suisse pour savoir qu'il n'ya qu'en Thurgovie où j'aie des droits de citoyen.
Page 86 - ... en y recueillant nationalement cette grande mémoire , elle ne veut pas susciter de cette cendre ni la guerre, ni la tyrannie , ni des légitimités , ni des prétendants , ni même des imitateurs.
Page 69 - ... l'Impératrice Joséphine, est née dans ces îles où retentissent aujourd'hui les plaintes contre la concurrence des produits de la métropole. D'ailleurs, quelque gloire que je mette...
Page 2 - Bonaparte à la tête de sa troupe en armes : dès qu'il l'aperçut , il se porta à sa rencontre , puis abordant le front de son régiment , il parla en ces termes : « Soldats du 4* d'ar' tillerie ! une révolution vient d'éclater en France. LouisPhilippe n'est plus sur le trône , Napoléon II , empereur des Français, vient prendre les rênes du gouvernement.
Page 48 - ... ils ont, à plusieurs reprises, proféré le cri de Vive l'Empereur! Je manifestais ma surprise à mon camarade en lui disant: « L'Empereur est mort, il est donc revenu vivant, » lorsque je vis entrer dans notre cuisine un officier et un sergent décoré que je reconnaîtrais peutêtre, si je les revoyais en uniforme : le sergent portait une bouteille et l'officier avait le sabre en main ; tous deux me dirent de boire un coup et de crier Vive l'Empereur! Je leur répondis que je ne buvais pas...

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