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dans le rapport de 212 à 39; rapport très éloigné de celui des denfités refpectives des deux fluides. Ce qui n'eft cependant pas furprenant, fi les intenfités de l'adhésion ne font pas en raifon des points de contact. (Voyez art. 9, no. 107).

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CLXII. J'ai admis, no. 156, que le plan de féparation de la bouteille V, dans toutes les expériences que je viens de difcuter, embraffe en entier l'étendue de l'aire circulaire renfermée en-dedans des parois de l'orifice qui eft de 83,79 lignes quarrées 95,06 lignes quarrées (aire embraffée par la circonférence extérieure de la bouteille) 11,27 lignes quarrées aire des bords des parois de la bouteille ); & j'en ai jugé ainfi fur ce que, felon l'observation rapportée à l'art. 9, no. 103, c'eft entre deux tranches horizontales du cordon d'eau extrêmement mince, qui occupe l'intervalle de la fuperficie de la maffe d'eau & de l'orifice de la bouteille foulevée auquel il tient, que la féparation s'effectue.

Et de plus, cela eft confirmé nettement par la comparaifon que l'on peut faire de la bouteille avec le difque A, relativement aux résistances & aux aires de féparation, felon laquelle on trouve que comme 33: 71,00 :: 39: 83,90, & où l'aire de féparation conclue pour la bouteille V ne differe que de de ligne quarrée d'avec l'aire circulaire renfermée dans les parois de l'orifice, qui eft de 83,79 lignes quarrées.

Réfiftance des verres. Aires de féparation.

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33 gr.: 44 gr. :: 61,00: 94,66 (étendue qui ne differe que de 40 centièmes de ligne quarrée de celle de l'aire embraffée par la circonférence extérieure de la bouteille).

que

Et dans cet article-ci, où, d'après des obfervations qui femblent conftater la cohérence de l'eau qu'il faut vaincre pour enlever la bouteille n'est que de 39 grains, nous venons d'admettre que la réfiftance obfervée de 44 grains eft due en partie, & pour 5 grains, au poids d'une mince tranche d'eau, qui, renfermée au-bas de la bouteille, & y reftant jufqu'au moment de la féparation, augmente d'autant le poids de la bouteille & contrebalance 5 grains de ceux du contre-poids.

Réfiftance des verres. Aires de féparation.

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On a alors 33: 39:: 71,00: 83,96.

Et l'étendue conclue pour cette aire de féparation, indique qu'elle s'exécute à-peu-près dans l'aire qui eft renfermée en-dedans des parois de l'orifice, & qui eft de 83,79 lignes quarrées, & moindre de 11,27 lignes quarrées que celle de l'amplitude de la bouteille.

Α

PROJET

D'une Machine électrique qui iroit toute feule;
Par M. M***, de plufieurs Académies.

LA grande utilité d'une machine électrique qui pourroit aller toute feule, eft trop fenfible pour que nous nous arrêtions long-temps fur cet objet. Tous les Savans qui emploient cette machine, regrettent à chaque inftant d'être forcés de partager leur attention entre l'expérience qu'ils tentent & la machine qu'ils font mouvoir. S'ils prennent un fecond pour fe charger de cette partie, la fatigue qu'il éprouve bientôt le force de difcontinuer après quelque temps, de tourner une roue d'autant plus fatigante, que la machine eft plus forte & le plateau plus vafte. L'embarras qu'entraînent néceffairement les machines connues jufqu'à préfent, empêche que l'on ne faffe de longues expériences, des expériences continuées pendant un efpace de temps affez confidérable pour que l'on pût remplir les vues que T'on fe propofe; par exemple, pour hâter l'effet de l'incubation, ou plutôt le développement du germe dans les œufs comme dans la végétation: expériences qui ont réussi à M. l'Abbé Nollet, à M. Achard & au Prince Gallitzin, & qui ont manqué entre les mains de M. Mauduyt.

Il y a cinq ans que, pour remplir ces vues, j'imaginai la machine que je vais décrire : mais le défaut d'ouvrier & d'autres circonstances m'empêchèrent de l'exécuter. Puiffe-t-elle réuffir entre les mains d'un habile Artifte, qui fans doute la perfectionnera !

même

La caiffe 20, 20, 21, 21 (pl. II, fig. 1), renferme un mouvement d'horlogerie femblable à-peu-près à celui d'un tourne broche. Il eft composé d'un cylindre I, autour duquel tourne une corde qui foutient un poids 2. A ce cylindre, on peut fubftituer un barillet avec un reffort de pendule trèsfort. Le cylindre porte une roue dentée 3, qui fe meut avec lui, & qui s'engrène avec un pignon 4. Sur le même arbre de ce pignon eft une feconde roue dentée 5, qui s'engrène avec le pignon 6, dont l'arbre eft le que celui du plateau électrique 8. L'arbre qui porte le pignon 4 & la roue dentée 5, porte encore une roue de rencontre ou d'échappement 9, qui fait mouvoir le pendule 11. La figure 2 donne le développement de la forme du pendule, de celle de la roue de rencontre, & de la manière dont l'un agit fur l'autre. La partie fupérieure du pendule eft un triangle curviligne 7, 3, 3. A la bafe 8 eft attachée la verge du pendule 4. Le fommet eft fupporté par un pivot coudé 10, implanté dans le bâtis 20, 20, au-deffus de l'arbre du cylindre 12. La pointe de ce pivot eft enchâffée dans un petit cylindre mobile, dans l'épaiffeur du fommet du

triangle 7. Le devant de ce fommet eft encore garni d'une portion de cercle 23 (fig. 1 & 2), contre laquelle chaque dent de la roue de rencontre 9 frappe & entretient par-là le mouvement du pendule. La machine électrique proprement dite eft comme toutes les autres, & elle eft fufceptible de toutes les perfections que l'on a inventées.

Ce mécanisme bien entendu, on concevra facilement que le poids 2 étant remonté & le pendule mis en mouvement, le mouvement fe continuera jufqu'à ce que toute la corde du cylindre foit développée. En cal culant le nombre des dents de chaque roue & de chaque pignon, on pourra calculer aifément le nombre de révolutions que fera le plateau. Il n'eft aucun Artifte qui ne foit en état d'établir cette proportion.

Ce premier pas fait, un Mécanicien habile & induftrieux peut compofer fon mouvement de façon que la machine marche non-feulement plufieurs heures, mais encore un ou plufieurs jours; &, dans ce cas, de quel avantage ne feroit-elle pas? En arrêtant le pendule, le mouvement cefferoit tout d'un coup; en le faifant mouvoir de nouveau, tout recommenceroit à marcher.

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On dit communément qu'à la longue un plateau électrique s'épuife; cela ne viendroit-il pas auffi de auffi de ce que la machine eft pour ainfi dire trop ifolée, lorfqu'elle n'eft foutenue que par les quatre pieds d'une table? En augmentant fa communication avec le grand réfervoir, la terre, par des chaînes ou des tiges métalliques, sûrement on ne s'appercevroit pas de cet effet. Ajoutez que la plupart des machines repofent fur des parquets cirés qui les ifolent en quelque façon, M. de Courtenvaux n'avoit aucun meuble de foie dans le vafte appartement où étoit fa fuperbe machine; le parquet n'étoit point ciré, & elle communiquoit encore avec fon jardin par une du plufieurs chaînes.

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1. Cylindre autour duquel tourne la corde qui porte le poids,

2. Le poids.

3. Roue dentée qui fe meut avec le cylindre.

4. Pignon qui s'engrène dans la roue dentée 3.

que

5. Roue dentée qui fe meut avec le pignon 4.

6. Pignon qui s'engrène dans la roue dentées, & dont l'arbre eft le même celui du plateau électrique, 8.

7. Arbre du plateau électrique & du pignon 6.

8. Plateau électrique.

9. Roue de rencontre ou d'échappement portée fur l'arbre de la roue 5, & qui fait mouvoir le pendule 11,

10. Sufpenfion du pendule. it is power

11. Le pendule.

12. Extrémité de l'arbre du cylindre par laquelle on remonte le poids 22 13. Frottoirs du plateau.

14. Vis de preffion.

15. Bras du conducteur.

3116. Conducteursalon in orlive

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9. Roue d'échappement.

23. Portion de cercle du fommet du pendule. .3.3.4. Pendule, beg di ebno and

10. Crochet qui fupporte le pendule

7. Sommet du pendule dans lequel tourne le cylindre mobile implanté fur T'extrémité du pivot 10. mos aui

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Du fecond Volume de l'Ouvrage de M. l'Abbé SPALLANZANI,

Differtation fur la génération de quelques Amphibies.
•ázok fach gif arm of 3 y

CHAP. I. De la génération de la Grenouille verte aquatique,
1.80 zoetbols slim si, indi & stopaomin

CETTE efpèce de grenouillé eft affez connue; on ne la décrira point ici. -Le mâle a fur la tête deux veflies membraneufes, qui s'enflent confiderablement lorsqu'il broaffe; il a de plus à chaque pouce des pattes antérieures, une proéminenceu qui fe manifefte particulièrement dans le temps des amours. Ces deux différens organes manquent aux femelles, qui de leur côté, font reconnoiffables par les taches noires de leur dos & de leurs Alancs.

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Les amours de cet amphibie commencent en Avril, & finiffent en Mai. Si on obferve leurs œufs avant qu'ils foient mûrs, dans l'état où ils font

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en automne, on les trouve tous renfermés dans l'ovaire, qui est divifé en deux lobes; chaque lobe eft compofé d'autres lobes plus petits, & chacun eft enveloppé de fa membrane particulière. Tous les oeufs ne font pas dé la même grandeur; il y en a de très-petits, qu'on peut à peine diftinguer, qui ont une couleur d'un gris livide : les autres, fept ou huit fois plus gros, font blancs d'un côté & noirs de l'autre.

En les obfervant de nouveau dans l'ovaire au printemps, on les trouve confidérablement groffis, & enfin ils parviennent à la maturité au temps ordinaire de l'accouplement. Swammerdam & Roefel ont très-bien décrit cet accouplement. Le måle, monté & fixé folidement fur le dos de fa femelle , y refte jufqu'à ce qu'elle fe foit délivrée de tous fes œufs. Ces œufs font encore renfermés dans les facs de l'ovaire pendant les premiers jours de l'union; aux jours fuivans, on en trouve encore une partie dans cette même fituation: d'autres dans des oviductus; & enfin ils defcendent tous dans l'utérus, à l'exception des plus petits, qui reftent attachés aux

ovaires.

Malgré fes nombreuses tentatives, l'Auteur n'a jamais vu éclore les œufs qu'il avoit tirés des oviductus ou de l'utérus pendant l'accouplement, quoiqu'il prît la précaution de les plonger à l'inftant dans l'eau. Ceux qui fortoient naturellement venoient tous à bien, & ceux qu'il tiroit lui-même fe gâtoient en peu de jours. Il y a plus; comme le temps de l'accouchement dure au moins une heure, lorfqu'il y avoit déjà une moitié des œufs hors du corps, il féparoit le mâle, & le rendoit attentif à la fortie du refte des œufs, prenoit ces derniers, des plaçoit dans une cau féparée, & conftamment ils fe corrompoient en peu de jours ; ceux au contraire qui étoient fortis naturellement éclofoient tous au temps marqué. De ce fait réfulte une vérité inconteftable; c'est que la fécondation dans cette efpèce de gre nouille ne s'effectue pas dans le corps même, mais hors du corps.-Linnæus s'est donc trompé, quand il affirme comme une vérité démontrée par les faits: Nullam in rerum naturâ fieri fæcundationem in ullo vi- vente corpore extra corpus matris....

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Quelle eft donc précifément la manière dont s'opère cette étrange fécondation? L'Auteur a pénétré ce mystère difficilement; il voyoit que lorf que les oeufs commençoient à fortir, le mâle alongeoit une petite pointe, émouffée, fituée à fa partie poftérieure, qui paroiffoit être le pénis, & qu'il approchoit de temps en temps de l'anus de fa femelle: mais on n'en voyoit fortir aucune liqueur quelconque. Enfin, heureufement il vint à foupçonner que la liqueur, s'il y en avoit une étoit peut-être en fi petite. quantité ou a tranfparente, qu'on ne pouvoit la diftinguer dans l'eau; & afin d'éclaircir ce doute, il tira de l'eau une grenouille accouplée au moment de l'accouchement, & il eut alors le plaifir d'appercevoir que chaque fois que le pénis du mâle s'approchoit de l'anus de la femelle il dardoit un petit jet de liqueur limpide qui se répandoit à l'instant fur tous

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