Mémoires, correspondance et MSS., publ. par sa famille, Volume 1

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Popular passages

Page 487 - Il est inutile de se fier à personne , et les gens mêmes qui servent le plus à l'arrangement du détachement et des vaisseaux , n'ont aucunement besoin de savoir les intentions précises du gouvernement; ce mystère devrait tout au plus être confié au commandant maritime et au chef de ses troupes de débarquement ; encore faudrait-il le leur dire le plus tard qu'on pourrait. On dira sûrement, Monsieur le comte, que les Français seront mal reçus dans ce pays et vus de mauvais œil dans son...
Page 92 - ... jamais vues. Les femmes américaines sont fort jolies, fort simples et d'une propreté charmante. Elle règne ici partout avec la plus grande recherche, bien plus même qu'en Angleterre. Ce qui m'enchante ici c'est que tous les citoyens sont frères. Il n'ya en Amérique ni pauvres , ni même ce qu'on appelle paysans. Tous les citoyens ont un bien honnête , et tous , les mêmes droits que le plus puissant propriétaire du pays.
Page 345 - avec lui et lui fit partager très amicalement son lit et son souper. La * patience et la sobriété de notre milice est si admirée qu'il ya deux « jours un colonel français réunit ses officiers pour les engager à suivre « les bons exemples donnés aux soldats français par les troupes améri...
Page 344 - Rhode-Island, annonça le 1 1 juillet l'arrivée de l'escadre française au général Washington, qui se trouvait alors avec son état-major à Bergen. M. de Lafayette partit presque aussitôt , muni des instructions du général en chef en date du i5 , pour se rendre auprès des généraux français et se concerter avec eux. Washington projetait depuis quelque temps un plan d'opérations offensives , pour la réduction de la ville et de la garnison de New-York (lettre au général Greene du...
Page 487 - Français seront mal reçus dans ce pays et vus de mauvais œil dans son armée. Je ne peux pas nier que les Américains ne soient un peu difficiles à manier, surtout par des caractères français; mais si j'étais chargé de ce soin, ou que le commandant nommé par le roi s'y prît passablement bien , je répondrais sur ma tête d'éviter ces inconvéniens, et de faire parfaitement recevoir nos troupes. Il ya tel excellent officier, Monsieur le comte , qui plairait beaucoup ici , et que d'après...
Page 120 - ... parmi ces derniers un officier, quelques uns assurent plusieurs, et les prisonniers prétendent qu'ils ont perdu le commandant du détachement. Nous avons fait encore aujourd'hui quatorze prisonniers, je vous envoie le calcul le plus modéré d'aprè.s eux-mêmes. Nous n'avons eu qu'un homme tué; un lieutenant de milice et cinq des nôtres sont blessés. Les chevaux du colonel Armand, du chevalier Duplessis et du major Brue l'ont été. Tel est le récit de notre petite affaire beaucoup trop...
Page 486 - État qui nous sera toujours attaché, et qui, par sa situation, offrirait une grande prépondérance dans les troubles qui diviseront un jour l'Amérique? Les opinions sont très partagées sur cet article; je connais la vôtre, Monsieur le comte , et mon penchant ne vous est pas inconnu. Je n'y pense...
Page 51 - Wayne se distingua, Greene et le brave Stirling menèrent bien la première ligne. Depuis quatre heures du matin jusqu'à la nuit , M. de Lafayette ne fit que changer d'emploi. Couchés sur le même manteau, le général et lui se parlèrent de Lee, qui le lendemain écrivit indécemment et fut mis aux arrêts. Suspendu ensuite par un conseil de guerre, il quitta le service et ne fut point regretté. La retraite de Clinton l'ayant porté dans les gorges de Shrewsbury, le général se contenta du...
Page 363 - Permettez, mon cher marquis, à un vieux père, de vous répondre comme à un fils tendre, qu'il aime et estime infiniment. Vous me connaissez assez pour croire que je n'ai pas besoin d'être excité... C'est toujours bien fait de\ croire les Français invincibles, mais je vais vous confier un grand secret, d'après une expérience de quarante ans : il n'y en a...
Page 420 - Les troupes qui sont avec moi , étant tirées des régimens des Etats du nord , ont souvent ( sans me l'avoir exprimé ) été troublées par la crainte d'être envoyées à l'armée du sud. Elles manquent de vêtemens, surtout de souliers, et s'attendent à recevoir de l'argent et des habits de leurs États respectifs. Officiers et soldats vont éprouver un grand désappointement. Ils avaient cru ne partir que pour quelques jours, et s'étaient pourvus en conséquence; ils sont venus gaiement à...

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