La Corse et la Sardigne: étude de voyage et de climatologie

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P. Asselin, 1876 - Corsica (France) - 254 pages
 

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Popular passages

Page 136 - OH ! combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis ! Combien ont disparu, dure et triste fortune...
Page 190 - L'été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte La plaine verse au loin un parfum enivrant ; Les yeux fermés, l'oreille aux rumeurs entr'ouverte, On ne dort qu'à demi d'un sommeil transparent. Les astres sont plus purs, l'ombre paraît meilleure; Un vague demi-jour teint le dôme éternel; Et l'aube douce et pâle, en attendant son heure, Semble toute la nuit errer au bas du ciel.
Page 136 - Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l'aveugle océan à jamais enfouis ! Combien de patrons morts avec leurs équipages ! L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots ! Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée.
Page 143 - Comme dans les étangs assoupis sous les bois, Dans plus d'une âme on voit deux choses à la fois, Le ciel, qui teint les eaux à peine remuées Avec tous ses rayons et toutes ses nuées, Et la vase, — fond morne, affreux, sombre et dormant, Où des reptiles noirs fourmillent vaguement.
Page 175 - Watt, en sifflant élancée, Du bruit de ses pistons frappant l'air agité, Volait , rasant le sol , par la vapeur poussée ; Et défiant dans sa rapidité L'attelage divin par Homère chanté , Comme une comète enflammée, Elle jetait aux aquilons, En épais et noirs tourbillons, Sa chevelure de fumée. Trente wagons , chargés d'hommes et d'animaux , Etaient dans son essor entraînés sur sa trace.
Page 175 - Sur un chemin de fer, dont la double nervure, Aux miracles de l'art soumettant la nature, Courait en noirs filets sur les monts nivelés, Les fleuves asservis et les vallons comblés, La machine de Watt, en sifflant élancée, Du bruit de ses pistons frappant l'air agité, Volait, rasant le sol, par la vapeur poussée ; Et défiant, dans sa rapidité, L'attelage divin par Homère chanté. Comme une comète enflammée, Elle jetait aux aquilons En épais et noirs tourbillons Sa chevelure de fumée....
Page 96 - Il est deux îles dont un monde Sépare les deux Océans, Et qui de loin dominent l'onde, Comme des têtes de géants. On devine, en voyant leurs cimes, Que Dieu les tira des abîmes Pour un formidable dessein ; Leur front de coups de foudre fume, Sur leurs flancs nus la mer écume, Des volcans grondent dans leur sein. Ces...
Page 160 - J'aime à rêver près de tes flots amers ! Sombre Océan, j'épuiserais ma vie A voir s'enfler tes vagues en fureur; Mon corps frissonne... et mon âme est ravie; Tu sais donner un charme à la terreur. Depuis le jour où cette mer profonde M'apparut noire, aux lueurs des éclairs, Nos lacs si bleus, la langueur de leur onde N'inspirent plus mes amours ni mes vers... Sombre Océan, vaste moitié du .monde, J'aime à chanter près de tes flots amers.
Page 160 - D'un bruit semblable au rire des enfers. Sombre Océan, superbe et terrible hôte, J'aime à frémir près de tes flots amers. Sombre Océan, soit quand tes eaux bondissent, Soit quand tu dors comme un champ moissonné, De ta grandeur nos pensers s'agrandissent, L'infini parle à notre esprit borné. Qui, devant toi, quel athée en démence, Nîrait tout haut le Dieu de l'univers?
Page 68 - Syrie, trois bien distincts, mesurés par les degrés d'élévation du terrain : le premier qui est celui de toute la plage maritime embrasse la région inférieure de l'atmosphère depuis le niveau de la mer, jusque vers 3oo toises perpendiculaires d'élévation , et celui-là porte le caractère qui convient à la latitude de l'île , c'est-àdire , qu'il est chaud comme les côtes parallèles d'Italie et d'Espagne. Le second est celui de la région moyenne, qui s'étend depuis...

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