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les plus propres à rétablir la sueur des pieds sont, d'après l'expérience de M. Mondière : 1o les chaussons de laine recouverts de taffetas gommé; 2o les bains de sable chaud; ce dernier n'est employé que dans l'insuffisance du premier. On y peut joindre un troisième moyen recommandé par M. Ruete, qui consiste dans un mélange d'une partie de sel ammoniac sur deux parties de chaux vive qu'on met dans les bas.

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VARIÉTÉS.

Mort de M. Esquirol. La mort vient d'enlever une des illustrations médicales de notre époque. L'élève, l'ami et le collaborateur de l'illustre Pinel, M. Esquirol, est mort samedi 12 décembre.

Jean-Étienne-Dominique ESQUIROL naquit à Toulouse le 10 mai 1772. Destiné d'abord à l'état ecclésiastique, il embrassa ensuite la carrière médicale et fut envoyé à Narbonne en qualité d'officier de santé pour l'armée des Pyrénées-Orientales. Bien que sa position ne lui imposât d'autre devoir que de panser et soigner les soldats blessés ou malades, il trouva l'occasion de se présenter plusieurs fois devant le tribunal révolutionnaire de Narbonne, de plaider la cause de plusieurs malheureux, et d'obtenir l'acquittement de deux personnes accusées d'avoir abandonné leur drapeau Quelques années plus tard, arrivé à Paris pour perfectionner ses études médicales, Esquirol devint l'élève de prédilection de Pinel; et s'adonnant spécialement à l'étude de la folie, il s'est acquis par ses nombreux travaux une réputation universelle. Esquirol fut nommé successivement médecin de l'hospice de la Salpêtrière, membre de l'Académie royale de médecine, chevalier de la Légion d'honneur, inspecteur général de l'université près les Facultés de médecine, médecin en chef de Charenton, membre du conseil de salubrité, correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques, etc.

M. Esquirol a consacré une grande partie de sa fortune à la fondation d'une maison de santé pour les aliénés à Ivry près de Paris. Cet établissement modèle est depuis longtemps dirigé, avec beaucoup de zèle et d'intelligence, par son élève et son neveu, M. le docteur Mitivié.

M. Esquirol a publié un grand nombre de travaux qui sont presque tous traduits dans les langues vivantes.

C'est d'après les idées émises dans les travaux de M. Esquirol qu'ont été fondés tous les nouveaux établissements d'aliénés, et c'est aux leçons de ce grand philanthrope que se sont formés les médecins placés

aujourd'hui à la tête des maisons d'aliénés publiques et privées de France et de l'étranger.

Les restes mortels de M. Esquirol ont été accompagnés, lundi dernier à midi, à l'église Saint-Médard, et de là à sa dernière demeure, par plusieurs membres de la magistrature, ses parents et ses amis, par tous ses élèves, par le directeur et les employés de Charenton, et par un grand nombre de médecins de Paris. Des discours ont été prononcés sur sa tombe par MM. les docteurs Pariset, Olivier (d'Angers), Leuret, Foville, et Falret.

Opérations du strabisme. — Il n'était bruit, il y a quelques mois, que de cette merveilleuse opération qui consiste à guérir à l instant la difformité du strabisme par la section d'un ou de plusieurs des muscles moteurs de l'œil. Sur ce qui était raconté des succès obtenus à Berlin par M. Dieffembach, à Saint-Pétersbourg par M. Phillips, à Bruxelles par M. Cuiner, plusieurs de nos chirurgiens avaient tenté ce mode opératoire; mais soit défectuosité dans les procédés, soit coïncidence malheureuse, toujours est-il que jusqu'ici les résultats étaient tels, que l'on pouvait considérer l'opération du strabisme comme sur le point d'être abandonnée parmi nous. Il en était ainsi, lorsque M. le docteur Phillips est arrivé à Paris il y a une vingtaine de jours; et il faut avoir la justice de le déclarer, les choses ont complétement changé de face depuis lors. Ce chirurgien a fait en douze jours, en présence de l'élite de la médecine et de la chirurgie, seize opérations de strabisme chez des jeunes gens, des femmes, des enfants; et cela avec tant de précision, tant d'habileté et de rapidité, et des résultats si complets, qu'il est désormais impossible de ne pas être tout à fait convaincu de l'efficacité de cette opération, en adoptant les instruments et le}procédé opératoire de M. le docteur Phillips. Nous reviendrons sur ce sujet d'une manière plus complète dans notre prochain numéro.

Variole. Une loi récente du parlement d'Angleterre défend, sous peine de trois mois de prison, l'inoculation de la petite vérole. Neuf personnes en contravention à cette loi ont été traduites à la session correctionnelle des assises de Malborough. Le magistrat a dit que cette loi étant encore peu connue, il se bornait à condamner les délinquants, pour cette fois, aux frais des poursuites dirigées contre eux. Il a ajouté que le même acte du parlement punit aussi de trois mois de prison le fait d'avoir fait sortir de sa chambre, avant la complète guérison, le malade qui pourrait communiquer la petite vérole.

FIN DU TOME DIX-NEUVIÈME.

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Pl. 2.

God. Jadin pine.

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F. Plée sc.

Brûlure de l'œil (Sur un cas de guérie par les seules irrigations d'eau froide, 128.

C.

Canal de l'urètre (Réflexions pratiques sur un cas remarquable d'une division accidentelle et complète du) avec blennorrhagie, 315.

Cancer du sein chez l'homme (Un mot sur un cas de), 257.

Cataractes artificielles. Moyens de produire une cataracte artificielle pour l'étude, 132.

Ceinture à inclinaison pour le traitement des déviations de la colonne vertébrale, par M. Tavernier, 289, 346.

Chaleur animale (Recherches sur la, la fièvre et l'inflammation pour servir à la médication antiphlogistique, par M. Pidoux, 124.

Chancre primitif régulier (Du traitement abortif du), 189. Chlorose (Quelques observations sur les indications thérapeutiques du fer dans la), par M. Carrière, agrégé de la faculté de Strasbourg,

330.

Cholera-Morbus (Cas de) asiatique promptement mortel, par M. Danvin› D.-M. à Hesdin (Pas-de-Calais), 118.

Cicatrice (Convulsions puerpérales épileptiformes au sixième mois, guéries par l'ouverture d'une ancienne) frontale, 363

Clinique chirurgicale (Leçons orales de) faites à l'Hôtel-Dieu, par Dupuytren, recueillies et publiées par MM. Brière de Boismont et Marx (bibliog.), 48.

Clystères nutritifs (Du parti que l'on peut tirer de l'administration des) pendant le traitement des affections de l'estomac, par M. Senné, D.-M. à Surgères (Charente), 305.

Cœur (battements du). (Observations sur les battements du) et du pouls pendant la strangulation, 321.

Colonne vertébrale (Des indications principales à remplir dans le traitement des déviations de la), par M. A. Tavernier, 289, 346. Compression de l'aorte (Observations sur la) pour arrêter l'hémorrhagie utérine, 216.

Concours. Réflexions sur les concours actuels, 257.

A la Faculté, au bureau central, 68.

Pour la chaire de pathologie chirurgicale. —Du bureau central des hôpitaux, 324.

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Pour le prix de statistique des alié

Confiseurs (Note sur le vernis employé par les) par M. Stanislas Mar

tin, 181.

Convulsions puerpérales épileptiformes (Cas remarquable de) survenues au sixième mois et guéries par l'ouverture d'une ancienne cicatrice frontale, par M. Cade, D.-M. au bourg Saint-Andéol (Ardèche), 363.

Corps caverneux (Du sarcocèle syphilitique, de l'induration du) et d'une altération semblable de la coque fibreuse de l'œil, et du traitement de ces diverses affections, par M. Ricord, 218.

Crâne (De la ponction du) dans l'hydrocéphale chronique, par M. Malgaigne, 226.

Crapauds (Suspension de la vie chez les) par l'effet du froid, 195.

Croup (Quelques mots sur la thérapeutique du), par M. de Larroque, mé

decin de l'hôpital Necker, 144.

Cystine (Mémoire sur les calculs de), par le docteur Civiale (bibliog.), 50.

D.

Dartres (Un mot sur le traitement des) par les préparations de suie, par M, Lemontagner, D.-M. à Hennebon (Morbihan), 367.

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