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Absents excusés: MM. Cornudet, Buquet et Lebas.

Le procès-verbal de la séance du 12 juillet est lu et approuvé. Les publications suivantes sont offertes à la Société, qui les reçoit avec reconnaissance :

Étude sur les prénoms en usage dans le Vexin, par M. Léon Plancouard. 1898, in-8°. Don de l'auteur.

Les Seigneurs de Marly, par Adrien Maquet (préface de V. Sardou). 1882, in-8°. Versailles aux temps féodaux, par Adrien Maquet (préface de Ch. de Dion). 1889, in-8°. - Dons de Madame veuve A. Maquet.

Le Conseil nomme délégués au Congrès des Sociétés savantes, qui se réunira en 1899 à Toulouse: M. Seré-Depoin, section d'histoire et de philologie; M. Joseph Depoin, section d'archéologie, et délégue, au Congrès des Sociétés des Beaux-Arts, à Paris, M. Plancouard.

M. Paul Pinson propose l'envoi de lettres-royaux concernant l'Hôtel-Dieu de Pontoise et le parc du Raincy.

Sur l'avis conforme de la Commission d'admission, sont élus membres titulaires de la Société :

M. Hayaux du Tilly, agent de change à Paris, propriétaire à Presles, présenté par MM. Rey et Paul Lacombe.

M. Émile Butez, juge suppléant au Tribunal civil de Pontoise, présenté par MM. Seré-Depoin et Jouarre.

M. Brasseur, conducteur des ponts et chaussées à Gournay-enBray, présenté par MM. Seré-Depoin et Lebas.

M. l'abbé Féret, curé de Saint-Maurice (Seine), ancien vicaire de Gisors, présenté par MM. J. Depoin et Louis Régnier.

M. Georges Parly, architecte à Paris, présenté par MM. SeréDepoin et l'abbé Genty.

Madame Tavet demande à disposer de chapiteaux composites appartenant à la Société, et déposés actuellement chez M. Lebas, conservateur des collections. Ces chapiteaux sont destinés à servir d'encadrement aux débris de l'horloge de Saint-Maclou recueillis au Musée de Pontoise. Le Conseil autorise ce déplacement et cet emploi.

Madame Tavet propose, en outre, de consacrer par une plaque commémorative le souvenir du sacre de Bossuet dans les anciens bâtiments des Cordeliers de Pontoise. Le Conseil, approuvant cette proposition, en ajourne l'exécution jusqu'à la désignation d'un emplacement convenable à cette digne œuvre de restitution historique d'un mémorable événement local.

La séance est levée à 4 heures 1/2.

EXCURSION

DE LA

Société Historique et Archéologique de Pontoise et du Vexin

A CHANTILLY, LE MARDI 14 JUIN 1898

LE MUSÉE CONDÉ

N sait que le duc d'Aumale a fait don en 1886, à l'Institut de France, du Domaine de Chantilly,

en stipulant l'obligation pour la Compagnie « de prendre les dispositions nécessaires pour que les galeries et collections de Chantilly, sous le nom de Musée Condé, soient ouvertes au public deux fois par semaine et, qu'en tous temps, les étudiants, les hommes de lettres et les artistes puissent y trouver les facilités de travail et de recherches dont ils auraient besoin. »

A la mort du duc d'Aumale, l'Institut, mis en possession de ce don magnifique et se conformant aux prescriptions du donateur, procéda d'abord, avec la méthode, la correction et le goût qui caractérisent l'illustre Compagnie, au classement des richesses du Musée; puis il fut décidé que les jours destinés aux visites publiques, pendant six mois de

l'année, seraient le dimanche et le jeudi de chaque semaine du 15 avril au 15 octobre. L'Institut « écartant toute restriction, a voulu que, dans ces conditions, le Musée Condé fût ouvert à tout venant sans autorisation spéciale ».

L'inauguration du Musée Condé au profit du public a eu lieu cette année au mois d'avril. Depuis lors une foule considérable, qui se renouvelle tous les dimanches et tous les jeudis, n'a cessé d'encombrer les salles et les galeries du fastueux domaine.

La Société du Vexin, au premier avis de ces dispositions libérales dont se réjouissent tous les amis des lettres et des arts, s'est empressée de solliciter la faveur d'une visite partilière au Musée Condé un jour de semaine, afin de pouvoir examiner avec recueillement les rarissimes collections qui y sont renfermées. Cette demande ayant été accueillie avec la plus entière bonne grâce, la Société a été autorisée à se présenter au château de Chantilly le mardi 14 juin.

Postérieurement à cette autorisation, sur l'annonce d'une visite probable du chef de l'État au Musée Condé ledit jour 14 juin, la Société du Vexin dut suspendre momentanément ses préparatifs d'excursion. Toutefois étant informée au dernier moment que rien n'était changé aux arrangements antérieurs, les invitations pour les sociétaires furent lancées en toute hâte le 10 juin et, deux jours après, plus de deux cents adhésions étaient parvenues au siège de la Société.

Nous ne relevons cet épisode que pour éclairer les personnes qui ont trouvé les invitations très tardives et pour signaler l'empressement des sociétaires à y souscrire.

En présence du peu de temps dont elle disposait, de l'affluence des sociétaires et de plusieurs difficultés d'organisations locales, l'administration de la Société se trouvant dans l'impossibilité matérielle de réunir le 14 juin, dès le matin, tous les excursionnistes à Chantilly, il fut décidé que l'excursion se formerait en deux groupes.

Le premier groupe, composé d'adhérents pontoisiens, au nombre d'une centaine, sous la direction de M. le général de Boisbrunet, vice-président de la Société, se donna rendezvous au buffet de la gare de Creil à midi où un déjeuner confortable attendait les voyageurs.

Le deuxième groupe, composé de Parisiens, au nombre

de 125 adhérents, sous la présidence de M. Seré-Depoin, président de la Société, fut réuni à midi au restaurant Barbotte, qui fait face à la gare du chemin de fer du Nord.

Ces dispositions ont été particulièrement goûtées des excursionnistes éloignés venant de Rouen, de Mantes, Gisors, etc., auxquels elles accordaient un temps précieux pour rejoindre leurs confrères.

Des billets de chemin de fer, aller et retour en première classe, avaient été distribués dès le départ aux invités des deux groupes qui, de ce fait, n'éprouvèrent, en route, ni dérangements, ni méprises, ni mécomptes.

A Creil, le chef du buffet de la gare avait réuni et parfaitement traité, dans une grande salle, tout le groupe pontoisien. On y distribua les traditionnels menus illustrés, toujours piquants, de M. Charles de l'Épinois, et M. de Boisbrunet prononça au dessert une allocution très goûtée et vivement applaudie.

A Paris, faute d'un espace suffisant, les convives furent réunis dans plusieurs salons particuliers. Le plus grand nombre prit place dans la grande salle du restaurant à de petites tables, où s'engagèrent les conversations les plus gaies.

L'excursion, dans ses deux groupes, avait réuni la plupart des amis fidèles de la Société. On y voyait en grand nombre des hommes du monde, des artistes, des fonctionnaires, des gens de lettres, des dames et des jeunes filles élégantes et distinguées.

On a regretté l'absence de plusieurs notabilités qui d'ailleurs s'étaient fait excuser, et notamment celle de M. Joseph Depoin, l'érudit secrétaire général de la Société, retenu dans le grand-duché de Luxembourg.

A Paris, l'administration du Chemin de fer du Nord, faisant magnifiquement les choses, avait organisé un train spécial et direct dans lequel prit place le groupe parisien.

A deux heures, les deux groupes se trouvaient réunis à la gare de Chantilly, ainsi qu'un certain nombre de membres de la Société habitant la contrée.

La Société tenait en gare de Chantilly des breacks et des landaus à la disposition des dames pour les conduire au Château. Le plus grand nombre des excursionnistes, profitant du beau temps prit, à pied, le chemin des bois, les uns

suivant la grande allée couverte, les autres traversant la célèbre pelouse des courses, entre les tribunes et la grande écurie.

Les premiers arrivés à la grille du parc, assistèrent, en attendant le reste des voyageurs, au combat toujours curieux livré aux carpes centenaires par d'audacieux et bruyants canards, pour la conquête des petits pains jetés du haut du pont par les spectateurs.

Enfin, à trois heures, tout le monde étant réuni, l'entrée de la cour du Château fut donnée aux excursionnistes en présence de M. Macon, conservateur du Musée, qui se mit très courtoisement à la disposition des visiteurs et auquel le président présenta les administrateurs de la Société et toute la compagnie.

La visite du Château commença immédiatement et chacun se répandit, à sa guise, dans les galerie du Musée Condé.

La Société, par une prévenance qui a été très appréciée, avait adressé à l'avance, aux sociétaires souscripteurs, l'itinéraire (1) du Palais de Chantilly, ce qui leur a permis de se diriger vers les objets qui les intéressaient plus particuliè

rement.

On visita successivement le grand vestibule - le grand escalier la galerie de la Chapelle- la Chapelle — l'appartement de M. le Prince l'antichambre le grand cabinet

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la galerie de M. le Prince la galerie des cerfs

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la galerie de

peinture, etc., etc., où se trouvent réunis les merveilles de l'art et les plus brillants souvenirs historiques.

M. le Conservateur s'est multiplié pour donner avec empressement des renseignements aux visiteurs. M. le général de Boisbrunet, avec une grande compétence artistique fournissait, de son côté, à certains groupes pontoisiens, d'intéressantes explications.

La visite dura deux heures sans fatiguer personne et laissant sous le charme tous les excursionnistes. Mais l'heure du départ approchait; il fallut s'arracher à ce spectacle si attrayant pour regagner la gare du chemin de fer.

M. le Président, au moment de quitter le Musée et en

(1) Paris, Plon, Nourrit et Cie,

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