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erreurs pour lesquelles il ne peut être puni

de mort.

La Société, pour fa confervation devant veiller à la fûreté do fes Membres, doit réprimer les écarts de ceux qui tendent à la troubler d'une manière qui lui foit profitable; mais elle n'a le droit d'infliger aucune peine qu'après avoir guide l'homme fur la route du bonheur.

Tels font les principes qui fervent de bafe à cet Ouvrage; l'Auteur expofe enfuite, avec clarté & précision, les principales caufes des défordres publics, qui, maîtrifant les hommes, les entraînent dans l'opprobre', l'abjection, la misère, & le

crime..

Il propofe le remède à tous ces maux, il les fait confiter dans une bonne Conftitution, & il n'oublie aucune partie de l'Administration. Plufieurs des opinions de l'Auteur ont déjà été foumifes à la difcuffion dans l'Affemble Nationale, l'Ouvrage lui ayant été dédié ; il lie indivisiblement les Finances à toutes les parties conftitu tives, & les place comme l'ame du corps focial qui donne le mouvement & l'être, & duquel il fait éminer la profpérité publique & particulière, la force & la confervation de l'Empire. Il regarde la liberté de la preffe comme le gardie & le confervateur de la Société.

Il fait un tableau du réfultat de fes

moyens, d'après lequel, après avoir établi la néceflité de la perfection des Arts, de la régénération de l'Agriculture, de la liberté du commerce, il arrive heureufement à l'amélioration de la condition des pau vres, l'abolition des Impôts, & une paix générale & perpétuelle. C'est dans l'Cuvrage même qu'il faut voir tous ces détails; par-tout on y trouvé un fonds d'hernête homme, une ame pure & fenfible, & un excellent Citoyen.

EUVRES complettes de J.J. Rouffeau, nouv. édition, claffée par ordre de matières, & ornée de go Gravures. Tomes V & VI. A Paris, chez Poinçot, Libr. rue de la Harpe, No. 135.

CE Volume renferme les Lettres élémentaires de l'Auteur fur la Botanique; elles feront lues avec fruit par ceux qui s'occupent de cette Science, & avec plaifir par toutes les claffes de Lecteurs. La précision & la clarté qui y règnent, font regretter que J. J. Rouffeau ne fe foit par livré d'affez bonne heure à cette étude, pour nous laiffer un Traité complet de Botanique. Il pa- tcît du moins par ces Elémens, qu'il avoit fait des progrès rapides dans cette Science, à laquelle il avoit confacré fes dernières an

nées, & qui a fait fes derniers plaifirs. En effet, vers la fin de fa vie, il s'étoit décidé à n'écrire que fur la Botanique, & à ne lire que des Romans. Il avoit un Herbier déjà confiderable, qui eft au pouvoir des Editeurs, & dont ils fe propafent d'extraire tout ce qui pourra intéresser,

Ces Lettres élémentaires font au nombre de fix. M. Martyn, Profeffeur de l'Univerfité de Cambridge, en a publié 24 fur la Méthode de Linné, pour fervit de fuite à celles de Rouffeau, & dont chacune eft accompagnée d'une Gravure. Ces Lettres ayant cu un fuccès mérité en Angleterre, les Edi teurs de Rouffean ont cru devci: en offrir la Traduction à leurs Lecteurs.

Le Vle. Volume contient des Fragmens pour un Dictionnaire des termes d'ufage dans la Botanique. Ces Fragmens font très-im complete; 2 d'en a trouvé qué des brouillons. Rouffeau, en les écrivant, avoir pour but de faciliter l'intelligence des mots ufités en Botanique.

Avec les deux Volumes que nous venons d'annoncer, on a fait paroître ún Recueilde Plantes coloriées, pour fervir à l'intelligence des Lettres elémentaires de JeanJacques Rouleau (1).

Cette Livraifon eft auffi foignée que les précédentes; c'est une édition qui nous

L (1) Le prix de ce volume de Planches eft de 13 E

paroît mériter le plus grand fuccès, tant par la manière dont elle eft rédigée, que par l'avantage qu'elle aura d'être la plus complerte.

VARIÉTÉ S.

L'EXPOSITION des Peintures, Sculptures & autres Ouvrages de MM. de l'Académie Royale, n'ayant été complette qu'à la fin du mois de Septembre, on n'a pu encore en parler dans ce Journal; mais au prochain Ordinaire on en rendra un compte rapide & fufifant.

SCIENC

SCIENCES ET ARTS.

LE Sieur MERCKLEIN, Mécanicien du Garde

Meuble de la Courcune, ayant observé l'infuffifance d'un `iaftrument appelé Réglet, en ufage dans les Bureaux, par la difficulté qu'il préfente en ne donnant qu'un feul intervalle pour la réglure, parce qu'on eft obligé de le multiplier autant de fois qu'on a d'efpaces différens à prendre, s'eft eccupé des moyens de fuppléer à gee inconvé

nient. Il a unaginé un. inftrument qu'il appelle Régles mobile, conftruit de manière que par l'effet d'un feul mouvement de la main, on peut, à volonté, éloigner ou rapprocher les parallèles depuis 3 lignes du pied-de-roi jufqu'à 9 lignes, en graduant à volonté ; en forte que cet inftrument fait le fervice de vingt-cinq Réglets différens, & préfente un jeu mécanique fort agréable à l'œil. Il a eu l'honneur d'en préfenter un à Sa Majesté, qui a eu la bonté de l'agréer & d'en témoigner fa fatisfaction à l'Auteur.

Les perfonnes qui défreroient s'en procurer; fe feront infcrire chez l'Auteur, rue de la Vitiel'Evêque, No. 54.

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