Oeuvres complètes de J.J. Rousseau, Volume 4Dalibon, 1825 |
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Page 28
... misères communes qui portent nos cœurs à l'humanité : nous ne lui devrions rien si nous n'étions pas hommes . Tout attachement est un signe d'insuffisance : si chacun de nous n'a- voit nul besoin des autres , il ne songeroit guère à s ...
... misères communes qui portent nos cœurs à l'humanité : nous ne lui devrions rien si nous n'étions pas hommes . Tout attachement est un signe d'insuffisance : si chacun de nous n'a- voit nul besoin des autres , il ne songeroit guère à s ...
Page 30
... misères de la vie , aux chagrins , aux maux , aux besoins , aux dou- leurs de toute espèce ; enfin tous sont condamnés à la mort . Voilà ce qui est vraiment de l'homme ; voilà de quoi nul mortel n'est exempt . Commen- cez donc par ...
... misères de la vie , aux chagrins , aux maux , aux besoins , aux dou- leurs de toute espèce ; enfin tous sont condamnés à la mort . Voilà ce qui est vraiment de l'homme ; voilà de quoi nul mortel n'est exempt . Commen- cez donc par ...
Page 35
... misère comme un état étranger à eux ' ; chacun peut être demain ce qu'est aujourd'hui celui qu'il assiste . Cette réflexion , qui revient sans cesse dans les romans orientaux , donne à leur lecture je ne sais quoi d'attendrissant que n ...
... misère comme un état étranger à eux ' ; chacun peut être demain ce qu'est aujourd'hui celui qu'il assiste . Cette réflexion , qui revient sans cesse dans les romans orientaux , donne à leur lecture je ne sais quoi d'attendrissant que n ...
Page 43
... misère ! quel bonheur , quelle jouissance pour un jeune cœur qui naît à la vie ! Son triste instituteur , qui lui destinoit une éducation si douce , ne le fait naître que pour souffrir . Voilà ce qu'on dira : que m'im- porte ? j'ai ...
... misère ! quel bonheur , quelle jouissance pour un jeune cœur qui naît à la vie ! Son triste instituteur , qui lui destinoit une éducation si douce , ne le fait naître que pour souffrir . Voilà ce qu'on dira : que m'im- porte ? j'ai ...
Page 47
... misères de la vie , nul n'accorde aux autres que la sensibilité dont il n'a pas actuelle- ment besoin pour lui - même , il s'ensuit que la commisération doit être un sentiment très doux , puisqu'elle dépose en notre faveur , et qu'au ...
... misères de la vie , nul n'accorde aux autres que la sensibilité dont il n'a pas actuelle- ment besoin pour lui - même , il s'ensuit que la commisération doit être un sentiment très doux , puisqu'elle dépose en notre faveur , et qu'au ...
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Common terms and phrases
âge aime assez auroit avoit beau besoin bles bonheur Bucentaure choses connoissance connoître corps d'autrui d'être déja desirs Dieu dire doge de Venise doit donne élève Émile enfants espèce esprit état étoient étoit foible foiblesse force genre humain goût heureuse époque idées j'ai j'aurois j'avois jamais jeune homme jeunes gens jeunesse juge l'ame l'amour l'autre l'empire des sens l'Énéide l'esprit l'être l'homme l'usage du monde langue des signes leçons livres Loin que l'amour long-temps lui-même Mahomet maître maux maximes méchants ment mieux misère mœurs monde mône morale mouvement n'ai n'en n'étoit nature naturel objets pable par-tout parcequ'il parceque parle paroît passions peine penser peuple philosophie plaisir plaisirs Plutarque préjugés premier prendre qu'un raison religion reste rien s'il sage savoir sens sensations sensible sentiment sera seroient seroit seul sitôt Socrate soins sûr tions traité de Campo-Formio trompe trouve vérité vertu vice Voilà vois voit voudrois vrai yeux
Popular passages
Page 185 - Je n'ai qu'à me consulter sur ce que je veux faire : tout ce que je sens être bien est bien, tout ce que je sens être mal est mal : le meilleur de tous les casuistes est la conscience; et ce n'est que quand on marchande avec elle qu'on a recours aux subtilités du raisonnement.
Page 250 - Fuyez ceux qui, sous prétexte d'expliquer la nature , sèment dans le cœur des hommes de désolantes doctrines , et dont le scepticisme apparent est cent fois plus affirmatif et plus dogmatique que le ton décidé de leurs adversaires. Sous le hautain prétexte qu'eux seuls sont éclairés , vrais , de bonne foi , ils nous soumettent impérieusement à leurs décisions tranchantes, et prétendent nous donner, pour les vrais principes des choses, les inintelligibles systèmes qu'ils ont bâtis dans...
Page 241 - Jésus avait-il pris chez les siens cette morale élevée et pure dont lui seul a donné les leçons et l'exemple? Du sein du plus furieux fanatisme la plus haute sagesse se fit entendre, et la simplicité des plus héroïques vertus honora le plus vil de tous les peuples. La mort de Socrate, philosophant tranquillement avec ses amis, est la plus douce qu'on puisse désirer; celle de Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple, est la plus horrible qu'on puisse...
Page 239 - Je vous avoue que la majesté des Écritures m'étonne ; la sainteté de l'Évangile parle à mon cœur. Voyez les livres des philosophes avec toute leur pompe, qu'ils sont petits près de celui-là ! Se peut-il qu'un livre à la fois si sublime et si simple soit l'ouvrage des hommes? Se peut-il que Celui dont il fait l'histoire , ne soit qu'un homme lui-même?
Page 315 - ... autre se préférât de même à lui : de cette familiarité cordiale et modérée naîtrait, sans grossièreté, sans fausseté, sans contrainte, un conflit badin plus charmant cent fois que la politesse, et plus fait pour lier les cœurs. Point d'importuns laquais épiant nos discours, critiquant tout bas nos maintiens, comptant nos morceaux d'un œil avide, s'amusant à nous faire attendre à boire et murmurant d'un trop long dîner.
Page 177 - Brutus, ô mon fils! ne souille point ta noble vie en la finissant ; ne laisse point ton espoir et ta gloire avec ton corps aux champs de Philippes. Pourquoi dis-tu : La vertu n'est rien, quand tu vas jouir du prix de la tienne ? Tu vas mourir, penses-tu : non. tu vas vivre, et c'est alors que je tiendrai tout ce que je t'ai promis.
Page 240 - Quels préjugés, quel aveuglement ne faut-il point avoir pour oser comparer le fils de Sophronisque au fils de Marie? Quelle distance de l'un à l'autre ! Socrate, mourant sans douleur, sans ignominie, soutint aisément jusqu'au bout son personnage; et si cette facile mort n'eût honoré sa vie, on douterait si Socrate, avec tout son esprit, fut autre chose qu'un sophiste.
Page 189 - L'iniquité ne plaît qu'autant qu'on en profite ; dans tout le reste, on veut que l'innocent soit protégé. Voit-on dans une rue ou sur un chemin quelque acte de violence et d'injustice, à l'instant un mouvement de colère et d'indignation s'élève au fond du cœur, et nous porte à prendre la défense de l'opprimé : mais un devoir puissant nous retient, et les lois nous ôtent le droit de protéger l'innocence.
Page 314 - Le service n'aurait pas plus d'ordre que d'élégance; la salle à manger serait partout, dans le jardin, dans un bateau, sous un arbre; quelquefois au loin, près d'une source vive, sur l'herbe verdoyante et fraîche, sous des touffes d'aunes et de coudriers...
Page 171 - ... je succombe ou je suis vainqueur, et je sens parfaitement en moi-même quand je fais ce que j'ai voulu faire, ou quand je ne fais que céder à mes passions. J'ai toujours la puissance de vouloir, non la force d'exécuter.