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cas, avec tous les Cantons protestants, outre que S. M. pourra prendre encore d'autres bonnes mesures au dehors, puisque c'est un Prince si puissant que la France ne ferait pas difficulté (supposé qu'elle possède toujours la FrancheComté) de contracter avec S. M. P. un Traité de neutralité perpétuelle pour la Principauté de Neufchâtel, avec la garantie ou de tous les Cantons en général, ou de ceux en particulier qui voudront y entrer, et qui ont le plus d'intérêt de pourvoir à sa conservation. Par conséquent on pourra par tous ces moyens assurer pour jamais la paix et la tranquillité de cet Etat sur des fondements inébranlables.

Le second préjugé qu'on tâche d'insinuer contre S. M. P. est que si les Marquis de Hochberg et leurs successeurs n'ont pas eu le droit qu'ils se sont attribué et qu'ils ont exercé, tout ce qu'ils ont fait et concédé en faveur des corps et particuliers de cet Etat tombera à terre, en sorte qu'on perdra tous les avantages qu'on tient de leur main. Mais on ne croit pas qu'il y ait personne capable de donner dans cette illusion, surtout après les déclarations que S. M. a faites ci-dessus, de ses vues et de ses intentions. En effet il n'est pas permis de penser qu'un si bon prince puisse voir à regret les privilèges que les peuples de ce pays ont obtenus de ceux qui ont occupé la place des véritables seigneurs, puisque non seulement S. M, est persuadée qu'on en aurait encore obtenu davantage des légitimes souverains, mais que de plus l'équité répugnerait à ce que des peuples qui ont été dans la bonne foi dussent souffrir du fait d'autrui, et qu'ils n'eussent pu se procurer aucun privilège pendant la longue durée d'une intrusion qui est arrivée sans leur faute. Ce n'est donc point (pour le redire encore) l'intention de S. M. de révoquer les concessions faites aux peuples de Neufchâtel et Valangin par qui que ce soit qui les ait régis jusqu'à présent. Elle promet au contraire et s'engage positivement de confirmer généralement, dès qu'elle aura été reconnue, toutes les franchises, libertés, immunités, exemptions, lois, usances et coutumes écrites et non écrites, dont ces mêmes peuples jouissent actuellement, et de ratifier expressément tous les actes de concessions, de privilèges, d'accensements, d'octrois, et en un mot tous les titres perpétuels, de quelque nature qu'ils soient, qui ont été accordés par le passé, tant aux Corps et aux Communautés qu'aux particuliers de l'Etat, par toutes les personnes qui ont dominé sur eux, soit de droit soit de fait, nommément par Rodolphe de Hochberg et par tous ses successeurs, surtout en dernier lieu par Madame de Nemours.

Il paraît que l'auteur du Manifeste du Roi de Prusse aurait mieux fait de dire tout d'un coup que l'héritier de Châlons ne pouvait retoucher aux franchises des bourgeois de Neuchâtel, puisqu'elles leur avaient déjà été accordées 74 ans avant que l'Empereur eût inféodé le comté à Jean de Châlons en 1288.

L'acte de la Ratification et Confirmation faite par S. M. le roi de Prusse du Manifeste imprimé et publié en son nom, est conçu comme suit:

1707

Les franchises

étaient déjà ac

cordées aux bourgeois de l'inféodation de

Neuchâtel avant

Jean de Châ

lons.

roi de Prusse.

FREDERIC, par la grâce de Dieu, Roi de Prusse, Margrave et Electeur de Confirmation Brandebourg, souverain Prince d'Orange, duc de Magdebourg, Clêves, Juliers, du manifeste du Bergues, Stettin, Pomeranie, des Cassubes et Vandales en Silésie, et de Crossen, prince d'Halberstadt, Minden, Camin et Moeurs, comte de Hohenzollern, Ruppin, de la Marck, Ravensberg, Hohenstein, Tecklenbourg, Lingue, Buren et Leerdam, marquis de Ter-Veere et Vlessingue, seigneur de Ravenstein, Lavenbourg, Butou, Arlay et Breda, faisons sçavoir, comme il a plu à Dieu de retirer de ce monde Madame la Duchesse de Nemours, et qu'en suite de cela Nous avons jugé à

1707

propos, selon notre déclaration donnée ci-devant, de faire valoir les prétentions que nous avons à la pleine souveraineté de la Principauté de Neufchâtel et Valangin, Nous sommes bien aise de faire connaître aux habitants de ce Pays non seulement le droit bon et incontestable que Nous avons sur cette Principauté, mais encore les avantages que nous prétendons faire aux peuples de cet Etat après qu'ils seront soumis à notre domination. Et comme nous avons fait publier à cette fin par notre Ministre d'Etat et Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Suisse, le sieur comte de Metternich, certain Manifeste qui expose une partie de ces avantages, Nous avons bien voulu, pour en assurer d'autant plus les sujets de la dite Principauté, leur donner, comme Nous donnons en vertu de la présente, pour Nous et Nos successeurs, notre parole et promesse royale, de ne pas seulement tenir, accomplir et exécuter ponctuellement tout ce que le dit Manifeste contient en tous ses points et articles, mais d'y ajouter encore d'autres bienfaits et douceurs, et de contribuer généralement autant que nous pourrions à la tranquillité et au bonheur de ce Pays, tant pour le spirituel que pour le temporel, et pour rendre son état toujours plus florissant. Promettant de ratifier, approuver et tenir pour agréable tout ce que notre Ambassadeur promettra et accordera à cet égard tant aux habitants de cette Principauté en général qu'à chacun en particulier, de même que si Nous le leur avions promis en particulier Nous-même immédiatement. En foi de quoi Nous avons signé la présente de notre main, et y avons fait apposer notre grand sceau royal.

Fait dans notre Château de Charlottenbourg ce 10 d'Août l'an de grâce mil sept cent et sept, et de notre règne le septième.

(Signé) FREDERIC R. COMTE DE WARTENBERG.

Le grand sceau est pendant à cette Ratification.

Aucun des prétendants ne répondit au Manifeste du roi de Prusse que M. le prince de Conti, dont la réfutation sera reproduite ciaprès.

Ye Au Lat...L urdui Gaète.

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Bublications d'

Wathen, Iditerr

à Berne.

. . Fr. 4

Fr. 3 5

Fr. 1

Le Miroir des Paysans, par J. Gotthelf. Traduit de l'allemand, in-120
Nouvelles Bernoises, par le même. Traduit de l'allemand par Max Buchon, in-120
De la Réforme et du Protestantisme, par M. Charles de Rémusat, de l'académie fran-
çaise. Extrait de la Revue des Deux Mondes, in-80
Histoire des Guerres d'Indépendance, par Droysen. Traduit de l'allemand, 2 vol. in-80 Fr. 12-
Vie de Buxton, par Mlle Rilliet-de Constant, in-80
Notice sur la Colonie de Libéria, par la même, in-8°.

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La Confession, essai historique dogmatique. Traduit de l'italien de Louis Desanctis, auteur de Papisme et Jésuitisme, par H. Maubert, in-80.

Scènes villageoises de la Forêt-Noire, par Hébel et Auerbach, traduites de l'allemand
par Max Buchon, in-120

Le Dernier Tircis, suivi de Dans cent ans, deux nouvelles par J. Olivier, in-12o
Le Maître d'école et son fils, épisode de la guerre de trente ans. Ouvrage dédié aux
personnes pieuses des villes et des campagnes, par Caspari, in-120.
Poésie chrétienne, recueillie de divers auteurs français, par Madame Caroline Olivier.
Quatrième édition, deuxième tirage, in-120

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Poésies complètes de J.-P. Hébel, traduites et suivies de scènes champêtres, par Max
Buchon, in-16o, avec portrait.

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Fr. 6
Fr. 1 5

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Fr. 1

.

Fr. 2

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Fr. 2

Laure et Henri, par Miss Sinclair, traduit de l'anglais par Mlle Rilliet-de Constant.
Deuxième édition, revue et corrigée, illustrée de huit dessins par G. Roux, in-129. Fr. 4
Philippe Ashton, ou le nouveau Robinson, par Henri de Schubert. Traduit de l'alle-
mand, 2 vol. in-120, illustés.

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Une Ame indépendante, histoire pour les jeunes gens, par Gustave Nieritz. Traduit
de l'allemand, in-120
L'Oncle Tom raconté aux enfants, par Mlle Rilliet-de Constant, in-120, avec gravures
Fables et Paraboles, par J.-J. Porchat. Quatrième édition, revue et augmentée, in-120

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ANNALES HISTORIQUES DU COMTÉ DE NEUCHATEL ET VALANGIN. Les Annales historiques du Comté de Neuchâtel formeront trois forts volumes, divisés chacu en deux parties. Chaque partie de volume, pareille à celle-ci, composée de seize à dix-sept feuil. d'impression, très-grand in-8°, coûte aux souscripteurs 4 fr., et 5 fr. aux non-souscripteur La deuxième partie du premier volume paraîtra dans le courant du mois de février 1855. Les autre parties se succéderont régulièrement tous les deux mois, jusqu'à l'entier achèvement de l'ouvray Une table analytique des matières rendra faciles les recherches des faits et documents consign dans le corps du livre. Les volumes se paient au fur et à mesure de leur envoi aux souscripter

Avis important. Les matériaux propres à esquisser la carrière de l'auteur des Annales n'étant pas tous recueillis, la notice biographique qui le concerne ne paraîtra qu'avec le dernier volume. Les souscripteurs sont en conséquence invités à ne pas faire relier leur exemplaire avant que l'ouvrage soit complet. afin que cette notice puisse être intercalée après l'Avant-propos.

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