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taire, qu'on ordonna que, dans tout le pays on surveille et on visite plus particulièrement la prostitution.

Dans son rapport, M. le Dr Félix attribue l'extension de la prostitution au service militaire obligatoire, qui retarde les mariages, et aux formalités mêmes qu'il faut remplir pour se marier, formalités rendues difficiles par certains maires.

Dans les campagnes, il est hors de doute que ce sont souvent les militaires qui, en rentrant dans leurs foyers apportent des villes les maladies vénériennes. Les domestiques des propriétaires de passage dans les campagnes sont aussi des agents de propagation de ces maladies.

Les ouvriers et les marchands ambulants qui temporairement habitent dans les campagnes propagent aussi ces maladies.

L'administration sanitaire, dit M. le Dr Félix, directeur général du service sanitaire, au lieu de prendre des mesures en vue d'empêcher l'extension du mal, s'est attachée à le combattre par des moyens curatifs

Dans ce but, on a augmenté le nombre des hôpitaux et des consultations gratuites; on a organisé des ambulances médicales, lesquelles, pendant trois mois de l'été, de 1884 jusqu'en 1887, parcoururent les communes rurales afin de donner des consultations et des médicaments à tous les malades.

Toujours dans le but d'empêcher l'extension des maladies vénériennes, on a prévu un article dans la loi sanitaire modifiée en 1893.

Ainsi, l'article 161 oblige les administrations de nos hôpitaux à soigner gratuitement tous les malades atteints de maladies vénériennes et à les recevoir au besoin dans leurs établissements.

Et c'est pour répondre aux exigences de cet article que l'Ephorie des hôpitaux civils de Bucharest a créé, l'année dernière une section spéciale pour les vénériens à l'hôpital Colentina.

Il faut dire aussi que l'administration des hôpitaux de SaintSpiridon possède déjà depuis longtemps un service semblable dans son hôpital central de Jassy.

La loi sanitaire de 1893 a subi quelques modifications en 1898. Parmi ces modifications nous devons signaler ici que, les préfets et les maires de chefs-lieu de départements ont le droit d'interner dans un hôpital tout individu atteint d'une maladie syphilitique dangereuse pour la société.

Cette disposition vise, comme on le voit, surtout les malades de la campagne, moins soucieux de leur maladie.

A la page 149 de son intéressant rapport, M. le Dr Félix dit : "Les médecins du service des communes urbaines doivent examiner autant que possible les domestiques, hommes et femmes au bureaux de placement, avant leur entrée dans un service, les servantes des cabarets avoisinants les casernes, les ouvriers suspects et, surtout, les vagabonds emprisonnés aux arrêts de police en isolant ceux trouvés malades.

Tandis que les médecins en chef de départements et ceux des arrondissements visiteront autant que possible les ouvriers agricoles, ceux des fabriques diverses, ceux des travaux de chemins de fer, etc.

MALADES ATTEINTS DE MALADIES VÉNÉRIENNES TRAITÉS DANS LES
HÔPITAUX DU PAYS.

Pendant les six années ci-après indiquées, on a soigné un nombre de 53,317 malades, soit :

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Et on a donné toujours aux vénériens un nombre de 151,162 consultations gratuites, réparties de la manière suivante.

18,972 en 1892

26,490-1893

27,615-1894

28,281-1895

26,578 - 1896

23,226 1897

Il est bien entendu que, parmi ces malades traités à l'hôpital un certain nombre ont dû recevoir avant leur entrée à l'hôpital des ordonnances gratuites.

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De même, il est certain que, dans le nombre de 151,161 ordonnances gratuites, certains malades doivent y figurer plusieurs fois.

Tout de même, comme il nous manque un statistique des malades vénériens, traités par les médecins privés, on peut supposer sans nulle exagération que les chiffres ci-dessus ne sont pas au dessous de la vérité.

Quant aux malades soignés pour ces maladies dans les prisons, nous n'avons pu obtenir d'autres renseignements que ceux que nous trouvons dans le rapport de M. le Dr Félix mentionné cidessus.

Dans ce rapport, on voit 79 malades pour l'année 1896 et 85 pour l'année 1897.

Dans les prisons préventives on a traité 32 malades en 1896 et 43 en 1897.

Mais, il nous a été impossible d'obtenir une statistique des malades atteints de maladies vénériennes dans l'armée.

NOMBRE DES FEMMES PROSTITUÉES SOUMISES AUX VISITES MÉDICALES PENDANT LES ANNÉES 1892, 1893, 1894, 1895, 1896, 1897.

En 1892 on a visité dans 43 villes du pays, 2,076 femmes prostituées, parmi lesquelles 1,818 domiciliées dans 236 maisons de tolérance et 258 ayant un domicile particulier.

En 1893, dans 46 villes du pays, on a visité 2,360 femmes inscrites, parmi lesquelles 2,625 domiciliées dans 238 maisons de tolérance et 295 demeurant seules.

En 1894, dans 49 villes, on a visité 2,950 femmes, parmi lesquelles 2,625 domiciliées dans 245 maisons de tolérance et 325 demeurant seules.

En 1895, dans 49 villes du pays, on a visité 2,663 femmes inscrites, parmi lesquelles 2,186 domiciliées dans 225 maisons de tolérance et 477 demeurant seules.

En 1896, dans 50 villes, on a visité 2,817 femmes prostituées, parmi lesquelles 2,068 domiciliées dans 222 maisons de tolérance et 751 demeurant seules.

En 1897, toujours dans 50 villes du pays, on a eu à visiter 2,860 femmes inscrites, parmi lesquelles 2,154 domiciliées dans 220 maisons de tolérance et 706 demeurant seules.

NOMBRE DE FEMMES TROUVÉES MALADES AUX VISITES CI-DESSUS

MENTIONNÉES.

En 1892, on en a trouvé malades 1,253, soit :

Avec chancre simple .
syphilis secondaire.

chancre syphilitique

blennorrhagie

En 1893, on a trouvé 1,160 malades, soit :

Avec syphilis secondaire et tertiaire,
chancre syphilitique
simple

blennorrhagie. .

En 1894, 986 malades, parmi lesquelles :

496

290

245

221

289

250

410

203

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NOMBRE DE FEMMES PROSTITUÉES INSCRITES PENDANT L'ANNÉE 1897 DANS LES VILLES SUIVANTES DU ROYAUME.

Bucarest:

50 maisons de tolérance avec 486 femmes et 214 domiciliées seules.

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En 1898, à Bucarest, 508 inscrites, parmi lesquelles 308 dans 48 maisons de tolérance et 260 domiciliées seules. Parmi lesquelles, selon la nationalité nous trouvons :

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