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» leurs plaintes au Comte de Konigfegg-Erps, qui fe chargera toujours de la maniere la plus gracieufe d'en écrire à fa Cour & aux Subdeleguez, affurant Leurs Hautes Puiflances » qu'on n'en vouloit abfolument pas à leur Garnifon. Leurs Hautes Puiflances inte refferent auffi leurs Alliez dans une affaire fi ,, importante, & comme le Congrès avoit été » ouvert à Soiffons, & que le Grand Chancealier Comte Zinzendorfffe trouvoit à la Cour », de France, Elles donnerent ordreà leur Am,, baffadeur & à leurs Plenipotentiaires, d'engager ce puiffant Miniftre d'en écrire à Sa Ma»jefté Imperiale d'une maniere favorable, infinuant en même tems, qu'elles feroient obli» gées de porter cette affaire au Congrès, fielle ne fe terminoit bien-tôt à leur fatisfaction.

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La Cour de France & celle de la Grande Bretagne apuïerent les inftances de Leurs Hautes Puiffances, & Sa Majesté Britannique en particulier les fit affurer par le Comte de Chesterfieldt fon Ambaffadeur extraordinaire, qu'Elle prenoit cette affaire à » cœur, comme si elle la regardoit en parti» culier.

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Celle de France promit bien de l'apuier, 2 par affection pour les interêts de Leurs Hau2,tes Puiffances, mais infinuant qu'elle n'y étoit pas obligée; ce qui fit auffi agiter la question, fi ce pouvoit être un point qui pût être por→ té au Congrès, ce que le Grand Chancelier nioit. * Cependant la chofe preffoit; fur les inftances de Leurs Hautes Puiffan

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*Nous raporterons dans les Actes du Congrès ce quife ¿pafla à cet égard,

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,, ces, le Confeil Aulique avoit formé un », ulterieur Votum ad Imperatorem qui devoit mettre la derniere main à cette épineufe affaire; il s'agiffoit de terminer Sa Majefté Imperiale du côté de la clemence, où l'on favoit que le Votum ne penchoit point. Rien ne pouvoit y contribuer davantage que de demontrer d'un côté que l'affaire d'Ooftfrife étoit un cafus fœderis auquel les Alliez de Leurs Hautes Puiffances devoient s'inte», refler comme elles-mêmes; & de l'autre, que » l'affaire étoit d'une nature à devoir être portée au Congrès; c'eft dans cette vûe que Leurs Hautes Puiffances prirent la Refolu» tion fuivante.

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Refolution de Leurs Hautes Puiffances les Seigneurs Etats Generaux des Provin ces-Unies des Pais-Bas.

Vendredi 9. Juillet 1728:

Es Srs. Umbgroeve & autres Deputez de Leurs Hautes Puiffances pour les affaires d'Ooftfrise, ayant examiné en vertu de leurs Refolutions Commifforiales datées de plufieurs jours differens, conjointement avec quelques Srs. Commitez du Confeil d'Etat, les Pieces & Papiers que Leurs Hautes Puiffances ont reçus depuis quelque tems au fujet de l'état prefent des affaires en Ooftfrise, particulierement celles qui ont relation à la fureté de la Ville d'Embden, en dedans & en Li a

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dehors; & les Srs Commitées du Confeil d'Etat ayant communiqué le raport du Colonel Otto, qui depuis peu y étant envoyé par le Confeil pour examinér l'état prefent des affaires en Ooftfrife, fpecialement à l'égard de la fûreté de la Ville d'Embden qu'il leur paroiffoit, auffibien qu'aux Srs. Commités du Confeil d'Etat, entierement dangereux, parce qu'il est évident qu'on a pouffé ceux d'Embden à bout; que les Decrets Imperiaux font executés contr'eux à la derniere rigueur, & qu'on paroit avoir en vûe de mettre les affaires, par la continua tion de l'execution, hors d'état de pouvoir étre redreffées, pendant qu'on ne repond nullement, ou feulement par de belles paroles, aux bonnes intentions & vives representations de Leurs Hautes Puiffances, pour obtenir quelque mitigation des Decrets Imperiaux; comme auffi de retablir la paix & la tranquillité en Qoftfrife par des moyens plus doux, fauf pourtant la fouveraine autorité del Sa Majefté Imperiale, comme juge fuprême dans l'Empire.

. Que cela paroit inconteftablement par les procedures des Srs. Commiffaires Subdelegués de Sa Majefté Impériale, qui pendant les deliberations du Confeil Aulique, reprises fur les fortes inftances de Leurs Hautes Puiffances, fe font rendus maitres des Seigneurs d'Embden, fituées autour de la Ville, & y ont mis des Troupes fous pretexte d'execution. Que l'invafion defdites Seigneuries, & particulierement de celle de Woethuyfen, qui n'en eft qu'a la portée d'un Fauconneau, met la Ville en danger d'être furprife à tout moment; qu'outre cela on a privé les Bourgeois

&

& Habitans de la Ville, par le fequeftre des fufdites Seigneuries, de leur fubfiftance, laquelle ils ont occcutumé de tirer de ces Seigneuries, & que la Ville même eft tellement entourée & ferrée, qu'elle, auffi bien que la Garnifon de Leurs Hautes Puiffances eft tellement bloquée, qu'aucun Bourgeois ou Habitans d'Embden n'ofe mettre les pieds hors des portes de la Ville fans un danger extrême, à moins qu'il ne foit muni d'un Saufconduit des Srs. Commiffaires Subdeleguez Imperiaux. Qu'on publie un Decret aprèsl'autre, & qu'on met amande fur toute forte de chofes, quelquefois, où Leurs Hautes Puiffances font directement intereffées comme Parties Contractantes avec le Prince & les Etats, fur le Magiftrat en general, ou l'un ou l'autre de fes membres en particulier, qu'en mettant ainfi les efprits au defespoir, l'aprehenfion d'une Revolte en dedans, & les dan

gers d'une furprise en dehors augmentent de jour en jour, de façon qu'on n'a pas feulement la derniere confusion à craindre, mais qu'on eft, pour ainfi dire, à la veille d'un boulverfement general; que les Troupes de l'Etat à Embden courent pareillement grand rifque d'y être comprises, & qu'on en pourroit venir, contre l'intention de Leurs Hautes Puisfances, & malgré les fufdites Troupes, à des hoftilités qui pourroient avoir de fâcheufes fui

tes.

Qu'eux Srs. Deputez avoient appris qu'on follicite à Vienne de la part du Prince, entr'autres un Decret Imperial, de injungenda abductione militis Batavici: & que Leurs Hautes Puiffances font fort inquiétes de ce que Ii 3

la

ladite follicitation pourroit produire, qu'il eft fort à craindre que la Republique fera à la fin troublée ouvertement dans l'ancienne poffeffion de fes Garnisons à Embden & Lieroort, & qu'il pourra arriver qu'on renverfe tout d'un coup la forme de la Regence en Ooftfrife, à la confervation de laquelle on a travaillé fincerement de la part de l'Etat avec un zele infatigable & avec toute l'aplication & précaution poffible depuis une longue fuite d'années, Leurs Hautes Puiffances ayant être requifes expreffement en qualité d'athis & voifins, auffibien pas les Comtes & Princes POoftfrife, que par les Etats, avec ce fuccés que les troubles ont été chaque fois affoupis, les differends aplanis, & après precedente foumiffion, decidées, comme auffi fa forme de la Regence fixée & affermie: de façon que par la mediation de Leurs Hautes Puiflances, on a fait plufieurs Accords folemnels, entre les Comtes & Princes, & leurs Etats; comme auffi entre les Comtes & Princés & la Ville d'Embden, comme de tout tems, la Ville principale & Fa plus privilegiée d'Ooftfrife, lefquels Accords ont été affermis par la garantie de Leurs Hautes Puiffances, & au maintien defquels, comme auffi pour prevenir toute forte d'hoftilités, elles ont mifes & entretenues à leurs propres frais depuis plus de cent ans leurs Garnisons à Embden & Lieroort.

Qu'on ne juge pas neceffaire d'alleguer tout au long, que cet Etat a toujours eu à cœur l'interêt de l'Ooftfrife & de la Ville d'Embden en particulier, ni ce que Leurs Hautes Puiffances ont fait pour la confervation de ce Pais; que marque de cela, parmi plofiears

au

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