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jour

14

Juin de l'année 1720. Fait a Stock

holm les fufdits jour & an.

Signé,

(L.S.) DE CAMPREDON.

Nous ayant agréable le fusdit Acte de Garantie en tout ce qui y eft contenu, avons de l'avis de notre très cher & très-aimé Oncle le Duc d'Orleans Regent, icelui tant pour nous que pour nos Heritiers & Succeffeurs, Royaumes, Pays, Terres, Seigneuries & Sujets, aprouvé, ratifié & confirmé, & par ces prefentes fignées de notre main, acceptons, aprou'vons, ratifions & confirmons, & le tout promettons en foi & parole de Roi de garder & observer inviolablement, fans jamais aller ni venir au contraire, directement ou indirectement, en quelque forte & maniere que ce foit. En temoin de quoi nous avons fait mettre notre Scellé à ces prefentes. Donné a Paris le 18. Août 1720. & de notre Regne le 5.

Signe

Par le Roi,

LOUIS.

Le Duc d'Orleans Regent present,

DU BOIS.

» Les demarches que l'on faifoit de tous », côtez pendant l'Hyver de 1726. les Nego ciations entamées, & fur tout la mefintel» ligence qui augmentoient entre la Cour de >> Vien

"

"

» Vienne & celle de la Grande-Bretagne faifoient craindre pour une Guerre. Le Roi » de Pruffe devint comme Partie neutre entre », les deux Alliances n'étant pas entré dans » celle de Vienne, & ne communiquant plus » avec celle de Hanovre, ainfi ce Prince af » pirant à la gloire de pacifier les troubles dont on étoit menacé, écrivit au Roi de la » Grande-Bretagne fon Beau-Pere, qui lui

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,, fit auffi-tôt reponfe. Voici ces deux Let

رو

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Lettre du Roi de Pruffe au Roi d'Angleterre du 8. Fevrier 1727.

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MONSIEUR MON FRERE,

D

Ans la veritable envie que j'ai de detourner une guerre dans l'Empire, & efperant que Votre Majefté fera dans les mêmes sentimens avec moi, & qu'elle voudra contribuer en tout ce qui depend d'elle pour preferver notre chere Patrie d'un mal fi funeste dans les conjonctures prefentes, il m'eft venu une pensée que j'ai cru devoir communiquer à Votre Majefté, & la prier de m'en vouloir bien aprendre fon fentiment.

Je vois, Monfieur, que tant du côté de Sa Majefté Imperiale que de la part de Votre Majefté on fait toutes fortes de preparatifs pour une Guerre; lefquels pourroient s'allumer effectivement, lorfque peut-être, on y fonge le moins, fi l'on ne la previent pas à

tems.

Et comme ces fortes de difpofitions ne vien

nent

nent fans doute que de l'opinion que tant Sa Majefté Imperiale que Votre Majefté femblent avoir comme fi on avoit quelque deffein de fe vouloir reciproquement attaquer dans l'Empire, quoique l'on foit dans le fonds fort éloigné de part & d'autre; il me femble que pour entierement deraciner une jaloufie dangereufe, il n'y auroit rien de meilleur que fi Votre Majefté vouloit bien, par le louable zèle pour le bien & le repos de l'Empire, dont elle a jufqu'ici donné des preuves fi éclatantes declarer & me donner fa Parole Royale, qu'elle n'a nulle intention de vouloir entreprendre une Guerre offenfive, ni elle-même, ni par les Puiffances fes Alliez, contre les conftitutions de l'Empire, contre les Provinces Hereditaires que l'Empereur poffede en Allemagne, & en particulier contre la Boheme & la Silefie, auquel cas je tâ→ cherai de porter auffi Sa Majefté Imperiale à une declaration pareille pour les Provinces & Etats que V. M. poffede dans l'Empire, tellement que par ce moyen nous pourrions peutêtre éviter une collufion & une rupture ouverte entre l'Empereur & Votre Majesté, du moins de ce côté-ci ce qui me tient d'autant plus à cœur, que fi pareil malheur arrivoit, mes Etats & Provinces voifines, & celles de Votre Majefté ne pourroient qu'en fouffrir infiniment; ce que je dois fouhaiter d'empêcher autant qu'il m'est humainement poffi

ble.

Votre Majefté fe fouviendra des promeffes qu'elle & moi nous nous fommes données fouvent, tant pour la confervation de l'Empire dont nous avons l'honneur d'être les pre

miers apuis, que pour la fureté reciproque des Etats que nous y avons; & ma prefente propofition ne provenant que de ce principe, & ayant l'unique but d'écarter par ce moyen la guerre & les troubles de ces quartiers, j'espere que Votre Majefté ne la recevra auffi que fur ce pied-là, qu'elle y entrera favorablement, & qu'elle m'en aprendra au plutôt fa refolution, dont je ferai le meilleur ufage que je pourrai pour la fin fufdite. On pourroit même, au cas que Votre Majefté agrée ma bonne volonté & fincere intention, fonger à établir une Garantie capable de maintenir tout ce que je viens de proposer a Votre Majefté pour le repos de l'Empire & des Etats que nous y

avons.

J'attends fur tout cela la réponse de Votre Majefté avec impatience, & fuis avec tout l'attachement poffible, &c.

Reponse de Sa Majesté Britannique à la Lettre precedente.

MONSIEUR MON FRERE ET GENDRE,

JAL

'AI bien reçu des mains du Sr. Polentz la Lettre que Votre Majefté a bien voulu m'écrire du 8 Fevrier, & je l'ai prife pour une veritable marque de votre amitié & de votre zèle pour mes interêts.

Le foin que Votre Majefté fait paroitre, tant pour le repos de l'Empereur que pour le maintien de fes Conftitutions eft affurement Tome IV.

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digne

digne d'un Roi zelé pour le bien de la Pa

trie.

J'ai été ravi en même tems de voir que Vo tre Majefté fe fouvient des entretiens que nous avons eu fur ce fujet, & qu'elle m'a fait la juftice de rapeller que j'ai toujours été trèsporté à conferver la Paix de l'Empire, & à foutenir fes Droits & fes Privileges; je refte rai toujours dans les mêmes principes & la derniere Alliance que j'ai faite avec Votre Majefté à Hanovre en eft une preuve autentique.

Votre Majefté peut auffi voir par ma Lettre du 20. Decembre paffé que je n'ai pas va rié du depuis, car loin de la prier de vouloir m'aider à attaquer quelqu'un, je l'ai feulement informé que les troubles qui me menaçoient du côté de l'Espagne, pourroient par leurs fuites entrainer quelque entreprise fur, mes Etats en Allemagne, dans lequel cas feul je l'ai prié de vouloir bien me fournir cordialement toute l'affiftance, à quoi Elle est engagée. Ainfi Votre Majesté voit bien que je ne fuis nullement dans l'intention de troubler le repos de l'Empire.

A l'égard de la Declaration que Votre Majefté fouhaite de ma part, Elle fait que je ne m'écarte jamais d'un concert préalable avec mes Alliez, même, dans les moindres chofes qui regardent nos interêts communs, & comme Votre Majefté n'a fait aucune mention ni du Roi Très-Chrêtien ni des Etats Generaux, Ces Puiffances ne m'ont pu donner des reponfes pofitives fur cet Article.

Cependant comme je ne vife qu'à la tranquillité generale & au bonheur de l'Empire en

par

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