La Vendée et Madame

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Page 235 - Je n'ai à leur faire part, me dit-elle , que de ma mauvaise aventure; j'ai peur qu'ils ne soient inquiets de ma santé , et que , vu l'éloignement où nous sommes les uns des autres, des rapports faux ne leur soient faits. — A propos, ajouta-t-elle, qu'est-ce que vous pensez de la conduite de ma sœur d'Espagne ? — Mais , Madame, répondis-je, je crois qu'elle suit la bonne route.
Page 85 - Un jour viendra peut-être, si on a la patience d'attendre , où l'on pourra tout faire par la France et rien par l'étranger, ce qui serait sans doute beaucoup mieux : mais ce jour n'est pas encore venu ; la misère du peuple cet hiver dans les villes peut hâter beaucoup cet instant ; quelques efforts que fassent les villes et les...
Page 226 - Votre Altesse est sous la sauve-garde de l'honneur français. Je la conduisis alors vers une chaise : elle avait le visage pâle, la tête nue, les cheveux hérissés sur son front comme ceux d'un homme ; elle portait une robe de mérinos simple, et de couleur brune, sillonnée en bas par plusieurs brûlures ; et ses pieds étaient chaussés de petites pantoufles de lisière.
Page 88 - C'est avec cette parfaite connaissance de notre position que nous avons chargé les émissaires envoyés par Madame, de la prier de ne nous faire prendre les armes pour l'a cause...
Page 224 - Rersabiec y porta aussitôt la main pour la faire rentrer dans le pêne, et se brûla violemment. Le mouvement de la plaque avait fait rouler les mottes appuyées contre elle, et avait éveillé l'attention du gendarme, qui se délassait de son ennui en lisant des Quotidiennes , et qui croyait avoir bâti son édifice pyrotechnique avec plus de solidité.
Page 92 - J'aurais désiré suppléer à ses conseils par les vôtres; mais le temps me manquait, et j'ai dû faire un appel à votre dévouement et à votre zèle. L'ordre envoyé dans toute la France de prendre les armes le 24 de ce mois demeure donc exécutoire pour l'Ouest.
Page 120 - J'appelle à moi tous les gens de courage ; Dieu nous aidera à sauver notre patrie ; aucun danger, aucune fatigue ne me découragera ; on me verra paraître aux premiers rassemblemens.
Page 106 - Bourmont applaudit donc au sentiment qui conduisait M. Berryer près de Madame^, et tout fut préparé le même jour pour le départ de celui-ci. A deux heures de l'après-midi, M. Berryer monta dans un petit cabriolet de louage, et comme en y montant il demandait à la personne de confiance que la duchesse avait à Nantes quelle route il fallait prendre et quel lieu Madame habitait, cette personne lui montra du doigt un paysan qui se tenait au bout de la rue sur un cheval gris pommelé, et lui dit...
Page 91 - Enfin, je n'aurais donc d'autre ressource que d'aller gémir loin de la France, pour avoir trop compté sur les promesses de ceux envers lesquels j'ai tout bravé pour remplir les miennes. Je l'avoue, privée des lumières de M. le maréchal, il m'en...
Page 254 - ... à sept heures du matin, la Capricieuse déploya ses voiles, et, remorquée par le bateau à vapeur qui ne la quitta qu'à trois lieues en mer, elle s'éloigna majestueusement : quatre heures après, elle avait disparu derrière la pointe de Pornic. Quant à...

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