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dience il ajoute aux détails rapportés à l'article cité plus haut, que l'idée de son attentat lui avait été suggérée par l'attentat d'Orsini, qui, suivant lui, avait eu pour conséquence l'unification de l'Italie. « J'ai considéré le Roi de Prusse (ce qu'il avait déjà dit dans la lettre trouvée sur lui), comme incapable d'accomplir sa mission. Mais je n'ai pas voulu tuer le Roi; je n'ai voulu que simuler un attentat. » Cette défense devait d'autant mieux réussir à l'accusé, que le code du duché de Bade n'édicte point la peine de mort contre les tentatives d'assassinat. Lecture faite à l'audience, du récit des faits par le roi de Prusse lui-même, Becker reconnu coupable de tentative seulement, a été condamné à vingt ans de réclusion.

--¡1.

OBSERVATIONS.

DES

(1) Le signe indique l'epoque de la naissance du souverain ; = celle de son avénement.

FRANC Toutes les sommes exprimées sans signe spécial 20 avril 180 doivent être comptees en francs; le signe fl. represente BELGIC le florin d'Allemagne; le signe d., le dollar; le signe 1. s., LEOPOLD 1 la livre sterling; le signe p. la piastre; le signe e. r. l'ecu NEERL rigsbankdaler (2 fr. 83 r.); le signe th., le thaler; le siFREDERIC-gne dr., la drachme de 97 1/2 c.; le signe 1., la lire; le 1849. signe c., le conto de reis (600 fr.); le signe r, le reat AUTRI de vellón (24 c.); le signe r., d'a, la rouble d'argent FRANÇOIS Ide 5 PRUSS GUILLAUME = 2jan BAVIE MAXIMILIE! DANEM

FREDERIK SUEDE OSCAR Ier, RUSSIE ALEXANDRE TURQU ABD-UL-A 1830.= GRÈCE OTHON 1'r SUISSE SARDA VICTOR EM ETAIS PIE IX, DEUXFERDINAND

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Paris. Imp. Moquet.r.ros-S-Jacq. 11.

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DISCOURS prononcé par l'Empereur à l'ouverture de la session des Chambres, le février.

« MESSIEURS LES SÉNATEURS, >> MESSIEURS LES DÉPUTÉS, » Le discours d'ouverture de chaque session résume en peu de mots les actes passés et les projets à venir. Jusqu'à ce jour, cette communication, restreinte par sa nature, ne mettait pas mon Gouvernement en rapport assez intime avec les grands corps de l'Etat, et ceux-ci étaient privés de la faculté de fortifier le Gouvernement par leur adhésion publique, ou de l'éclairer par leurs conseils.

» J'ai décidé que tous les ans un Exposé général de la situation de l'Empire serait mis sous vos yeux, et que les dépêches les plus importantes de la diplomatie seraient déposées sur vos bureaux.

» Vous pourrez également, dans une Adresse, manifester votre sentiment sur les faits qui s'accomplissent, non plus, comme autrefois, par une simple paraphrase du discours du Trône, mais par la libre et loyale expression de votre opinion.

» Cette amélioration initie plus amplement le pays à ses propres

1861.

affaires, lui fait mieux connaître ceux qui le gouvernent comme ceux qui siégent dans les Chambres, et, malgré son importance, n'altère en rien l'esprit de la Constitution.

» Autrefois, vous le savez, le suffrage était restreint. La Chambre des Députés avait, il est vrai, des prérogatives plus étendues; mais le grand nombre de fonctionnaires publics qui en faisaient partie donnait au Gouvernement une action directe sur ses résolutions. La Chambre des Pairs votait aussi les lois, mais la majorité pouvait être, à chaque instant, déplacée par l'adjonction facultative de nouveaux membres. Enfin, les lois n'étaient pas toujours discutées pour leur valeur réelle, mais suivant la chance que leur adoption ou leur rejet pouvait avoir de maintenir ou de renverser un ministère. De là peu de sincérité dans les délibérations, peu de stabilité dans la marche du Gouvernement, peu de travail utile accompli.

» Aujourd'hui toutes les lois sont préparées avec soin et maturité par un conseil d'hommes éclairés, qui donnent leur avis sur toutes les mesures à prendre. Le Sénat, gardien du pacte fondamental, et dont le pouvoir conservateur n'use de son

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initiative que dans les circonstances graves, examine les lois sous le seul rapport de la constitutionalité; mais, véritable Cour de cassation politique, il est composé d'un nombre de membres qui ne peut être dépassé. Le Corps législatif ne s'immisce pas, il est vrai, dans tous les détails de l'administration, mais il est nommé directement par le suffrage universel, et ne compte dans son sein aucun fonctionnaire public. Il discute les lois avec la plus entière liberté; si elles sont repoussées, c'est un avertissement dont le Gouvernement tient compte; mais ce rejet n'ébranle pas le pouvoir, n'arrête pas la marche des affaires et n'oblige pas le Souverain à prendre pour conseillers des hommes qui n'auraient pas sa confiance.

» Telles sont les différences principales entre la Constitution actuelle et celle qui a précédé la révolution de Février.

>> Epuisez, Messieurs, pendant le vote de l'Adresse, toutes les discussions, suivant la mesure de leur gravité, pour pouvoir ensuite_vous consacrer entièrement aux affaires du pays, car, si celles-ci réclament un examen approfondi et consciencieux, les intérêts, à leur tour, sont impatients de solutions promptes.

» A la veille d'explications plus détaillées, je me bornerai à vous rappeler sommairement ce qui s'est fait au dedans et au dehors.

» A l'intérieur, toutes les mesures prises tendent à augmenter la production agricole, industrielle et commerciale. Le renchérissement de toute chose est la conséquence inévitable d'une prospérité croissante; mais, au moins devions-nous chercher à rendre les objets de première nécessité le moins chers possible. C'est dans ce but que nous avons diminué les droits sur les matières premières, signé un Traité de commerce avec l'Angleterre, projeté d'en contracter d'autres avec les pays voisins, facilité partout les voies de communication et les transports.

>> Pour réaliser ces réformes économiques, nous avons dû renoncer à

quatre-vingt-dix millions de recettes annuelles, et cependant le budget vous sera présenté en équilibre, sans qu'il ait été nécessaire de recourir ni à la création de nouveaux impôts, ni au crédit public, ainsi que je vous l'avais annoncé l'année dernière.

» Les changements opérés dans l'administration de l'Algérie ont placé la direction supérieure des affaires au sein même des populations. Les services illustres du maréchal mis à la tête de la colonie sont de sûrs garants d'ordre et de prospérité.

» A l'extérieur, je me suis efforcé de prouver, dans mes relations avec les Puissances étrangères, que la France désirait sincèrement la paix, que, sans renoncer à une légitime influence, elle ne prétendait s'ingerer nulle part où ses intérêts n'étaient pas en jeu: enfin, que, si elle avait des sympathies pour tout ce qui est noble et grand, 'elle n'hésitait pas à condamner tout ce qui violait le droit des gens et la justice.

» Des événements difficiles à prévoir sont venns compliquer, en Italie, une situation déjà si embarrassée. Mon Gouvernement, d'accord avec ses alliés, a cru que le meilleur moyen de conjurer de plus grands dangers était d'avoir recours au principe de non-intervention, qui laisse chaque pays maître de ses destinées, localise les questions et les empêche de dégénérer en conflits européens.

» Certes, je ne l'ignore pas, ce système a l'inconvénient de paraître autoriser bien de fâcheux excès, et les opinions extrêmes préféreraient, les unes, que la France prît fait et cause pour toutes les révolutions; les autres, qu'elle se mit à la tête d'une réaction générale.

» Je ne me laisserai détourner de ma route par aucune de ces excitations opposées. Il suffit à la grandeur du pays de maintenir son droit là où il est incontestable, de défendre son honneur là où il est attaqué, de prêter son appui là où il est imploré en faveur d'une juste cause.

C'est ainsi que nous avons main

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