Histoire de la Révolution française, Volume 7

Front Cover
C. Marpon et E. Flammarion, 1879 - France
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 218 - Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux qui sont hors d'état de travailler.
Page 172 - Afin que le mouvement qui paraît se préparer ne tourne pas au profit de l'aristocratie, je demande que l'assemblée charge son comité de salut public de remonter à la source de cet ordre, et vous pouvez compter sur son zèle à vous présenter les moyens de venger vigoureusement la majesté nationale outragée en ce moment.
Page 99 - ... mais écoutez les vérités que je vais vous dire: la France a mis dans Paris le dépôt de la représentation nationale; il faut que Paris le respecte; il faut que les autorités constituées de Paris usent de tout leur pouvoir pour lui assurer ce respect.
Page 57 - Il n'est qu'un moyen de ramener le calme dans l'assemblée : c'est de nous livrer à la loi si nous sommes coupables, ou d'imposer silence à la calomnie si notre conduite a toujours été pure. Si nous sommes coupables et que vous ne nous envoyiez pas devant le tribunal révolutionnaire , vous trahissez le peuple ; si nous sommes calomniés et que vous ne le déclariez pas , vous trahissez la justice.
Page 305 - Un frisson d'horreur, un mui'mure parcourut la place. On crut voir la tête rougir. Simple effet d'optique peut-être; la foule, troublée à ce moment, avait dans les yeux les rouges rayons du soleil qui perçait les arbres des Champs-Elysées. La Commune de Paris et le tribunal donnèrent satisfaction au sentiment public, en mettant l'homme en prison.
Page 307 - O Vertu ! le poignard , seul espoir de la terre , Est ton arme sacrée , alors que le tonnerre Laisse régner le crime et te vend à ses lois.
Page 46 - ... j'aurais voulu qu'elle fût le centre de toutes les affections et de toutes les espérances. On a cherché à consommer la Révolution par la terreur ; j'aurais voulu la consommer par l'amour. Enfin, je n'ai pas pensé que, semblables aux prêtres et aux farouches ministres de l'inquisition, qui ne parlent de leur Dieu de miséricorde qu'au milieu des bûchers, nous dussions parler de liberté au milieu des poignards et des bourreaux.
Page 65 - Retardé à chaque instant par des députés de métiers, des harangueurs de sections, il allait, agitant la tète d'un mouvement automatique, répondant à tout d'un fixe sourire, qui semblait d'un fou. Il ouvrait les bras sans cesse comme pour embrasser le peuple. Il était fort touchant, ce peuple (quelque peu digne que fût l'objet de sa gratitude), touchant et par son bon cœur, et par l'excès de ses maux. Nul...
Page 304 - Au moment où elle monta sur la charrette, où la foule, animée de deux fanatismes contraires de fureur ou d'admiration, vit sortir de la basse arcade de la Conciergerie la belle et splendide victime dans son manteau rouge, la nature sembla s'associer à la passion humaine, un violent orage éclata sur Paris. Il dura peu, sembla fuir devant elle, quand elle apparut au pont Neuf et qu'elle avançait lentement par la rue Saint-Honoré.
Page 158 - La population, armée à grand'peine au 31 mai, et au -1er juin encore, était décidément rentrée et ne pouvait plus sortir. La révolution se faisait au nom du peuple souverain. Mais, ce peuple, où était-il? Il ne voulait pas se montrer. C'était l'insurrection du néant, du désert, contre le gré de la foule. Plusieurs sections prévoyaient que personne ne répondrait au rappel, et craignaient d'être suspectes. Aux Lombards, on imagina de décider que les absents seraient amenés par quatre...

Bibliographic information