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Craignez DIEU respectez le roi....

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(有)

que tout homme soit soumis aux puissances supérieures; car il n'y a point de Puissance qui ne vienne de DIEU; et c'est lui qui a établi toutes celles qui sont dans le monde. Quiconque résiste donc aux puissances résiste à l'ordre de DIEU, et ceux qui y résistent, attirent la condamnation sur euxmêmes (1).

XXIII. Oai, M. T. C. F., dans tout ce qui est de l'ordre civil, vous devez obéir au prince et à ceux qui exercent son autorité, comme à DIEU même. Les seuls intérêts de l'Être suprême peuvent mettre des bornes à votre soumission; et si on voulait vous punir de votre fidélité à ses ordres, vous devriez encore souffrir avec patience et sans murmure. Les

(k) DEUM timete: regem honorificate. 1 Pet.,

c. 2 น.
9 17.

(7) Omnis anima potestatibus sublimioribus subdita sit non est enim potestas nisi à DEO; quæ autem sunt, à DEO ordinatæ sunt. Itaque qui resistit potestati, DEI ordinationi resistit. Qui autem resistunt, ipsi sibi damnationem acquirunt. Rom. c. 13, v. 2.

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Néron, les Domitien, eux-mêmes, qui aimèrent mieux être les fléaux de la terre que les pères de leurs peuples, n'étaient compta. bles qu'à DIEU de l'abus de leur puissance. Les chrétiens, dit St. Augustin, leur obéissaient dans le temps, à cause du DIEU de l'éternité (m).

XXIV. Nous né vous avons exposé, M. T. C. F., qu'une partie des impiétés contenues dans ce traité de l'Education, ouvrage éga lement digne des anathèmes de l'Église, et de la sévérité des lois; et que faut-il de plus pour vous en inspirer une juste horreur? Malheur à vous, malheur à la société, si vos enfans étaient élevés d'après les principes do l'auteur d'Émile! Comme il n'y a que la religion qui nous ait appris à connaître l'homme, sa grandeur, sa misère, sa destinée future. il n'appartient aussi qu'à elle seule de former sa raison, de perfectionner ses mœurs, de lui procurer un bonheur solide dans cette vie et dans l'autre. Nous savons M. T. C. F., combien une éducation vraiment chrétienne

(m) Subditi erant propter Dominum æternum, etiam Domino temporali. Aug., enarrat. in Psal. 124.

est délicate et laborieuse que de lumière et de prudence n'exige-t-elle pas ! quel admirable mélange de douceur et de fermeté ! quelle sagacité pour se proportionner à la différence des conditions, des âges, des tempéramens, et des caractères, sans s'écarter jamais en rien des règles du devoir! quel zèle et quelle patience pour faire fructifier dans de jeunes cœurs le germe précieux de l'innocence, pour en déraciner, autant qu'il est possible, ces penchans vicieux qui sont les tristes effets de notre corruption héréditaire; en un mot, pour leur apprendre, suivant la morale de St. Paul, à vivre en ce monde avec tempérance, selon la justice, et avec piété, en attendant la béatitude que nous espérons (n)! Nous disons donc à tous ceux qui sont chargés du soin également pénible et honorable d'élever la jeunesse : Plantez et arrosez dans la ferme espérance que le Seigneur, secondant votre travail, donnera l'accroissement; insistez à temps et à contre

(n

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n) Erudiens nos ut abnegantes impietatem et sæcularia desideria, sobriè et justè et piè vivamus in hoc sæculo expectantes beatam spem. 6. 2, V. 12, 13.

temps, selon le conseil du même apôtre ; usez de réprimande, d'exhortation, de paroles sévères, sans perdre patience et sans cesser d'instruire (o); sur-tout, joignez l'exemple àl'instruction : l'instruction sans l'exemple est un opprobre pour celui qui la donne, et un sujet de scandale pour celui qui la reçoit. Que le pieux et charitable Tobie soit votre modèle ; recommandez avec soin à vos enfans de faire des œuvres de justice et des aumônes, de se souvenir de DIEU, et de le bénir en tout temps dans la vérité et de toutes leurs forces (p); et votre postérité, comme celle de ce saint patriarche, sera aimée de Dieu et des hommes (9).

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(o) Insta opportunè, importunè : argue, obseera, increpa in omni patientiâ et doctrinâ. 2 Timot., c. 4, v. 1, 2.

(p) Filiis vestris mandate ut faciant justitias et eleemosinas, ut sint memores Dei et benedicant eum in omni tempore, in veritate et in totâ virtute suâ. Tob., c. 14, v. 11.

(q) Omnis autem cogitatio ejus, et omnis ge neratio ejus in bonâ vitâ et in sanctâ conversatione permansit, ita ut accepti essent tam Deo quam hominibus, et cunctis habitatoribus in

XXV. Mais en quel temps l'éducation doitelle commencer ? dès les premiers rayons de l'intelligence et ces rayons sont quelquefois prématurés. Formez l'enfant à l'entrée de sa voie, dit le Sage, dans sa vieillesse même il ne s'en écartera point (r). Tel est en effet le cours ordinaire de la vie humaine : au milieu du délire des passions, et dans le sein du libertinage, les principes d'une éducation chrétienne sont une lumière qui se ranime par intervalle pour découvrir au pécheur toute l'horreur de l'abyme où il est plongé, et lui en montrer les issues. Combien, encore une fois, qui, après les écarts d'une jeunesse licencieuse, sont rentrés, par l'impression de cette lumière, dans les routes de la sagesse, et ont honoré, par des vertus tardives, mais sincères, l'humanité, la patrie, et la religion!

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XXVI. Il nous reste, en finissant, M. T. C. F. à vous conjurer, par les entrailles de la miséricorde de DIEU, de vous attacher inviolablement à cette religion sainte dans

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(r) Adolescens juxta viam suam etiam quum senuerit, non recedet ab câ. Prov., c. 22, 3. 6.

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