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Viande nette,

Produit de la vente d'une vache de 275 kilo.

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Produit de la vente d'un mouton de 27 k. 50.

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Pour établir le tarif, on a voulu que le bénéfice indiqué dans le tableau ci-contre, fût permanent; à savoir : 44 f. 50 sur les bœufs, 25 f. 50 sur les vaches, 4 f. 50 sur le veau et 1 f. 97 sur le mouton.

On est donc parti du prix moyen et régulateur de 205 f. représentant celui d'un boeuf de 425 kilog. sur pied, auquel correspond le prix moyen de la viande nette 75 c., et on a fait ensuite varier ce prix, de 5 f. en 5 f., au moyen de la proportion: 205 210 :: 75c: x = 0,768, et ainsi

(1) Le cuir de la vache est préféré.

de suite, dans l'échelle descendante, comme dans l'échelle ascendante, on a obtenu le tableau suivant calculé par 1 kil.

135 fr.

24c

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0f50c

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On voit d'après ce tableau qu'au prix de 200, 205, 210 f.

correspond 75 c.

Au prix de 215, 220, 225 fr., 80 c.

Le prix de la vache suit la même progression, mais à raison d'une diminution de 5 centimes par kil.

PROCÈS VERBAL.

Commission de la boucherie d'Angers.

Aujourd'hui 10 juin 1850, la commission de la boucherie instituée par M. Richou, adjoint, faisant les fonctions de maire d'Angers, s'est réunie sous la présidence de ce dernier, pour clore son travail et délibérer sur les conclusions de son rapporteur, le rapport ayant été déposé à la mairie et mis à la disposition de chacun des membres.

Avant sa décision, la commission consigne dans son procès-verbal qu'à la première séance elle a admis à l'unanimité la liberté du commerce de la boucheric, sauf complet examen et étude de la question. - Que dans les cinq séances présidées par M. Richou, cette question a été discutée dans les conditions les plus complètes et avec tous les éléments que chacun des membres a pu recueillir soit par ses observations propres, soit par les renseignements.

Cela pose le rapport de M. Allard et mis aux voix. A la majorité de trois voix sur cinq, MM. Lemasson, Logerais et Aubry d'une part, contre MM. Guillory et Allard d'autre part, la commission repousse les conclusions du rapporteur, ainsi formulées: - Liberté de la vente pour la viande de mouton et de veau. Taxe de la viande de bœuf d'après trois qualités, le prix de la troisième qualité ne variant pas.

La majorité admet la liberté complète du commerce de la boucherie, ou la conservation de la taxe unique, telle qu'elle existe actuellemeut.

MOTIFS A L'APPUI DE L'AVIS DE LA MAJORITÉ.

Discussion.

Avec le mode de la triple taxe, les bœufs debout de 1re qualité ne seront pas achetés par les bouchers, les consommateurs s'abstenant de la première qualité dont le prix sera trop élevé, tandis qu'avec la liberté de la boucherie la concurrence obligera les bouchers à s'approvisionner de qualité supérieure, d'après cette observation

admise au rapport, que la deuxième espèce de viande dans un boeuf de première qualité, vaut mieux que la première dans un bœuf de seconde qualité, observation vraie à tous les degrés de l'échelle.

Dans ce commerce comme dans tous les autres, la concurrence est la sauve-garde du consommateur et assure l'abondance du marché en même temps que la qualité de la denrée.

La liberté sans contrôle est donc préférable au contrôle administratif.

Hors de ce système la majorité demande le maintien de la taxe unique. Généralement cette taxe qui semble en apparence trop élevée ne l'est pas trop en réalité, parce que les hospices, les établissements publics, la garnison, les auberges etc., achètent la viande à un prix inférieur à la taxe et qu'un tiers de la consommation générale se trouve ainsi livré à un prix réduit, de beaucoup inférieur à la taxe, de plus, la taxe unique des trois natures de viande reçoit souvent une influence par suite des prix variables du veau et du mouton.

MOTIFS A L'APPUI DE L'AVIS DU RAPPOrteur.

M. Guillory, absent, formulera plus tard ses observations.

La triple taxe n'exclura pas de la boucherie d'Angers les bœufs de première qualité, par la raison toute simple que dans l'état actuel, ces bœufs ne sont consommés que très exceptionnellement à Angers, et comme cette triple taxe présente autant de bénéfice aux bouchers que la taxe unique, puisque les bases proposées sont les mêmes dans les deux cas, on ne peut donc prétendre que la qualité de la viande en sera diminuée dans son ensemble.

La suppression de toute taxe ne raviverait point la concurrence, mais amènerait au contraire promptement l'organisation du monopole : d'ailleurs la correspondance de la mairie avec les principales villes de France prouve d'une manière irréfragable que là où la liberté du commerce a remplacé la taxe, la transition n'a point été à l'avantage du consommateur et que la qualité des bestiaux introduits n'a pas augmenté, pas plus que le prix de la XXIIC ANNÉE. 2e de la 2e Série.

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viande n'a diminué. Sans trancher la question de l'influence de la triple taxe sur la qualité de la viande consommée, la minorité de la commission, en proposant ce mode, a eu principalement en vue de mettre les prix en rapport avec les différentes qualités de viande dans le même animal. Ce but doit être atteint, et l'injustice flagrante de la taxe unique a duré assez longtemps.

Ce n'est point la liberté sans contrôle qui amènera une concurrence sérieuse, ni qui améliorera la qualité des produits. C'est tout le contraire qui aura lieu, qu'une association de consommateurs se forme en présence des bouchers, dès lors le monopole ne sera plus à craindre, pas plus que la mauvaise quatité des produits : la nécessité de conserver sa clientèle obligera alors, sous peine de ruine, le boucher à bien servir ses pratiques et à se contenter du bénéfice modéré que lui amènera l'exercice intelligent et honnête de sa profession.

En dehors de ce procédé tout contre-poids est impossible et la liberté sans contrôle ne sera qu'une servitude déguisée qui fera regretter le contrôle de l'administration; ainsi, pas de milieu, ou celui de l'administration ou la liberté avec le contre-poids de l'association des consommateurs opposée à la tendance, au monopole des bouchers.

CONCLUSION.

La taxe unique est injuste. La liberté sans contrôle est une tyrannie, au grand détriment des consommateurs.

Enfin la minorité de la commission n'admet pas davantage que la taxe, en apparence trop élevée, ne l'est pas trop en réalité par suite des marchés passés par les bouchers avec les établissements publics, les hospices, les auberges, etc., qui obtenant la viande à un prix bien inférieur à la taxe viennent diminuer les bénéfices des bouchers.

Les bouchers qui fournissent ces établissements ne leur donnent jamais la meilleure partie de l'animal qui lui-même n'appartient jamais à la deuxième qualité, mais toujours à la troisième et souvent à la quatrième. Ce

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