préfet du département de la Corrèze, sont nommés conseillers-d'Etat en service extraordinaire. 6. Les sieurs baron de Chaulieu, préfet du département de la Loire, et Mery de Contades, sont nommés maîtres des requêtes en service extraordinaire. CHARLES, etc. Sur le rapport de notre garde-des-sceaux ministre secrétaire d'Etat au département de la justice, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit : Art. 1. Le sieur Bergasse, ancien député aux Etats-Généraux, est nommé conseiller d'Etat honoraire. Par le Roi : CHARLES. Le président du conseil des ministres, Prince DE POLIGNAC. Le garde des sceaux, ministre de la justice, CHANTELAUZE. Le ministre de la marine et des colo- nies, Baron D'HAUSSEZ. Le pair de France, ministre secré- DE PEYRONNEt. Le ministre secrétaire d'Etat des finances, ? MONBEL. Le ministre des affaires ecclésiasti- CAPELLE. TABLE DES CHAPITRES. CHAPITRE PREMIER. Etat de la France.-Charles X, par ordon- I CHAPITRE II, Les Les insignes royaux sont renversés. postes royaux sont attaqués par le peuple. Attaques et prise de l'Hôtel-de-Ville du Louvre et des Tuileries. 21 CHAPITRE III. Paris pacifié. Opérations des membres de la chambre des députés. Le duc d'Orléans accepte les fonctions et prend le titre de lieutenant-général du royaume. 46 CHAPITRE IV. Ouverture de la session de la chambre des députés. Discours du duc d'Orléans-Evénemens de Saint-Cloud et de Rambouillet. -Abdication de Charles X. Anecdotes. Documens historiques. Pièces justificatives. 66 88 122 128 HISTOIRE POPULAIRE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE, 1789-1830; PAR M. HORACE RAISSON, 10 VOLUMES IN-18, Ornés de 20 gravures de Couché fils. Prospectus. La révolution française a été un bienfait européen: d'elle date l'ère des libertés constitutionnelles ; et nous recueillons aujourd'hui le fruit des efforts, des travaux, des sacrifices de nos pères. L'arbre de la liberté a cru hâtif, arrosé du sang de ceux qui le plantèrent; il nous couvre de son ombre protectrice, et la postérité est venue avant le temps pour les héros de notre glorieuse régénération politique. Certes, les historiens ne pouvaient manquer à de si grands évènemens; des écrivains du plus haut mérite en ont retracé le tableau. Nous l'entreprenons cependant encore après eux, non dans l'espérance de faire mieux, mais avec la volonté de faire autrement. : En effet les uns encore tout émus des scènes terribles de ce grand drame, dont ils ont été spectateurs, ne nous parlent que d'excès, de meurtres, de terreurs ; le peuple n'est pour eux qu'une masse cruelle; ils e voient dans la révolution que des victimes et des bourreaux ; d'autres, dans leurs déclamations emphatiques célèbrent les vertus de la nation, sans tenir compte des fautes qu'elle commit, des excès dont elle souilla sa belle cause; partout on trouve de la partialité, de l'exagération; nulle part le simple récit des faits, l'appréciation sincère des causes qui les ont produits. |