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les bons confeils & l'interceffion de fes voisins & amnis, qui ont donné tant de preuves de leur paffion pour la tranquillité & le bonheur, en un mot pour la confervation de l'Ooftfrife qui feroit à présent en proie aux flots, fi Leurs Hautes Puiffances ne l'avoient affifté de leur crédit & de l'argent de leurs Sujets, auroit enfin prêté l'oreille à un accommodement amiable, & n'auroit fait d'autre ufage du fuccès de fon procès, que de rétablir la paix, le repos & la concorde dans l'Ooftfrife, en donnant occafion à L. H. P. de faire ou d'apuyer des propofitions acceptables, dans lesquelles Son Alteffe auroit trouvé toute fatisfaction & fureté.

Que Leurs Hautes Puiffances font fâchées d'apprendre par la lettre de Son Altefle, en réponse à la leur, qui avoit pour but une fi bonne œuvre, non feulement que S.A.n'eft pas portée à donner cette occafion à Leurs Hautes Puiffances; mais qu'elle leur ôte toute efperance d'affoupir par un accommodement les démêlez qui ont donné lieu aux nouveaux troubles, & leur fait craindre au contraire des fuites qui entraîneront après elles la perte de tout le Païs, & feront long tems fouvenir l'infortunée Ooftfrife, que les bons Confeils de Leurs Hautes Puiffances n'ont pas été écoutez, & que Son Altefle n'a pas voulu fe laiffer perfuader de donner lieu à Sa Majefté Imperiale, par un accommodement amiable, de faire fentir les effets de fa clémence, par l'interceffion de Son Altefle & des autres Puiffances qui s'intéreffent au repos de l'Ooftfrife, à ceux qui fe font opofez jufqu'aprefent à l'exécution des Decrets du Confeil Aulique; que

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que Leurs Hautes Puiffances ne peuvent s'empêcher de réïterer leurs prieres & d'ajouter qu'elles s'y trouvent engagées en ce que leurs droits & intérêts fouffrent & font en danger de fouffrir encore davantage par la continuation des troubles prefens, furtout parce que les payemens qui devoient être fait conformément aux obligations, font fufpendus par ces démêlez, & qu'on fe trouve en arriere de 444125. fl. en intérêts échus, au grand préjudice des Sujets de L. H. P. qui ont prêté leur argent à la recommandation & fous la garantie de L. H. P. Cette dette augmentera tous les jours, furtout fi le Païs fe trouve ruiné par l'intrufion des Troupes étrangeres logées dans le plat païs.

Que non feulement Leurs Hautes Puiffances n'ont point prêté la main aux anciens Adminiftrateurs, quoiqu'ils euffent offert tous les jours d'avoir foin que les obligations fuffent regulierement payées, bien loin de là elles ont ordonné aux Receveurs Damm & Ritzius d'affifter a l'Adjudication des Fermes, qui a dûë fe faire à Aurick par le nouveau College, quoique faifant attention aux Accords précédens, à leur garantie & à d'autres raifons, elles euffent pû s'exempter de donner ces ordres : qu'après tout Leurs Hautes Puiffances s'étoient flattées que les nouveaux Administrateurs n'auroient pas moins de foin des payemens aufquels ils font obligez par ferment, que les anciens en avoient eû, ne croyant pas que l'empêchement que les anciens Administrateurs en la Ville d'Embden peuvent mettre dans quelques endroits à la perception des droits, eut fervi de prétexte pour ne pas fournir au Comptoir gé

néral

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néral de L. H. P. le Revenu de la Taxe réelle & perfonnelle qui fe leve dans toute l'Ooftfrife, quoique l'on en eut fouvent fait des plaintes. Enfin que Leurs Hautes Puiffances prient le Prince de faire enforte qu'il y fot pourvû fans plus long délai, afin que Leurs Hautes Puiflances ne foyent pas obligées de prendre des mefures pour pourvoir aux intérèts de leurs Sujets, nonobftant les differends du Prince avec fes Etats.

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Leurs Hautes Puiffances ayant reçu une lettre des Subdéléguez de la Commiffion Impériale, réfolurent le 19. d'Août qu'il leur feroit répondu.

Que Leurs Hautes Puiffances avoient reçu leur Lettre où elles voyoient avec fatisfaction qu'ils leur font la juftice d'être perfuadé que L. H. P. n'aprouvent en aucune maniere les voies de fait que l'on a employé. Mais Leurs Hautes Puiflances ont remarqué d'un autre côté que lesdits Subdéléguez ont mal compris le fens de la derniere lettre qu'elles ont écrite au Prince d'Ooftfrife, puifqu'ils en concluent que l'intention de Leurs Hautes Puiffances eft de ne pas fe mèler de ces affaires-là. L. H. P. ont reçu un extrait de leur derniere lettre au Prince, lequel a été imprimé & publié, & dans lequel on trouve des phrafes entieres & effentielles obmises, pour donner à la lettre de L. H. P. un fens tout different de leur intention; qu'aparamment Mrs. les Subdéléguez n'auront lû que cet extrait mutilé, car ils auroient vû que L. H. P. s'expriment tout autrement dans leur lettre au Prince, où elles tâchent de lui faire comprendre, que quoique

pour

pour plus d'une raifon très-connue Leurs Hautes Puiances eulent pû fe mêler du démêlé qui trouble l'Ooftfrife, elles ont crû qu'il valoit mieux qu'elles ne s'en mélassent pas, en exhortant feu lement les Parties à un Accord amiable fans changer de conduite à cet égard, nonobftant ce qui eft arrivé depuis, & que la Ville d'Embden &fes adherans foutiennent être contraire aux Accords dont Leurs Hautes Puiffances font garants, & ne faire point partie du differend qui a été porté par devant le Confeil Aulique de la part du Prince & des Etats, ce que L. H. P. par raport à l'intérêt de leur Etat ne peuvent voir d'un œil indifferent. Mais L. H. P. n'ayant gardée une conduite fi moderée que dans l'efperance que le Prince préteroit l'oreille à un accommodement amiable, fans faire d'autre ufage du fuccès de fon procès que pour rétablir la Paix & le bon ordre dans Ï'Ooftfrife, en donnant occafion à Leurs Hautes Puiffances de faire des propofitions agréables, & dans lesquelles le Prince auroit trouvé autant de fatisfaction que de fureté; Leurs Hautes Puiffances font très mortifiées que le Prince ne veuille pas leur faire ce plaifir, ainfi qu'on le peut voir par les Lettres qu'elles lui ont écrites, & dont on envoyera copie aux Srs. Subdéléguez, qui pourront en conclure que l'intention de Leurs Hautes Puiffances n'eft abfolument pas de regarder indifferemment les troubles de l'Ooftfrife; & qu'autant qu'elles font mortifiées de voir que le Prince témoigne fi peu d'inclination_pour un accommodement amiable, qu'il ôre à Leurs Hautes Puiffances toute efperance d'y travailler avec fuccès, autant leur eft-il agréable

d'ap

d'aprendre par la Lettre des Subdéléguez que dès le commencement ils n'ont rien épargné pour reconcilier le Prince avec fes Etats, & que c'eft auffi l'intention de Sa Majefté Imperiale que Leurs Hautes Puiffances s'affurent que les voyes de fait employées depuis, n'ont fait aucun changement dans une fi louable intention, & que les Srs. Subdéléguez travailleront encore à cet effet, ce qui, au jugement de Leurs Hautes Puiffances, eft le devoir des Commiffaires nommez pour l'exécution des Decrets, qui ne peuvent faire un meilleur ufage du pouvoir qui leur eft donné que de reconcilier les parties, & de telle maniere affoupir dans leur naiffance tous les differens qui naiffent ordinairement dans de pareilles executions. Que L. H. P. perfuadées qu'ils veulent à préfent traiter ainfi cette affaire, & faire de nouveaux efforts auprès du Prince pour le porter à un accommodement amiable

& à n'employer aucunes voyes de fait, qui ne pourroient être que ruineufes au Païs & aux Peuples, quoiqu'apuyées fur les Decrets de l'Empereur, & pour leur exécution, de leur côté elles ne manqueront pas, pour peu qu'on en efpere de fuccès,d'engager le Magiftrat d'Embden & fes adherans, non feulement de s'abstenir des voyes de fait, mais même de leur faire voir que leur véritable interêt eft de donner toute forte de fatisfaction raisonnable au Prince, & de faire ceffer les raifons que les Sis. Subdeleguez témoignent avoir de n'être pas contens de la conduite de ladite Ville, enfin de prêter l'oreille aux expediens convenables pour maintenir la dignité, l'honneur

&

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