traire aux précedens Accords du Païs, & aux Résolutions de l'Etat, comme on peut voir clairement par la Patente de la Commiffion. Son Altefie Sérén, doute d'autant moins d'un favorable acquiefcement, que cette fédition est d'une nature à faire horreur à tout Souverain, & qu'un voisin est obligé à prêter la main à l'autre pour faire ceffer de pareils defordres, & maintenir par là l'autorité de ceux qui tiennent les rênes du Gouvernement. C'est dans cette contideration, on, que l'excellent Jurifconfulte de Franecker Ulricus Hubertus, dit très-bien dans ton livre de Fure Civitatis lib. III. Sect. IV. Cap. I. No. 42. 43. Utilitas imò neceffitas adigit Poteftates diverforum, ut res uno loco judicatæ ab bis, qui judicandi jus babent, ubique locorum obtineant, & requifiti judi ces aliorum fententias executioni mandent. Non eft judicum aliorum inquirere in rationes modum.que procedendi in aliis locis observatum, quoniam boc pretextu semper executiones eiudi poffent. Son Alteffe Sereniffime a la confiance en L. H. P. que dans cette affaire où il ne s'agit pas de moins que de la confervation de sa Maifon Sereniffime, & de tout le Païs, elles ne lui refuferont pas cette marque d'une veritable amitié & affection; car il est évident que fans le maintien des Decrets Imperiaux, le Païs ne fauroit éviter fa ruine totale, étant fi accablé de dettes, que fans une bonne economie, telle qu'elle est reglée par les Decrets Imperiaus, fur le pied des precedens Decrets, Résolutions & Accords du Pais, il ne peut pas fe conferver. Son Alteffe Sereniffime prie donc instamment Mr. le Député de rendre de tout ce que deffus, Dds dessus, un compte favorable à L. H. P. & d'employer ses bons offices, afin qu'elles veuillent non seulement tenir la main à leurs Résolutions de Fevrier & de Juillet 1725. & de Fevrier 1726. mais aussi exhorter la Ville d'Embden & ses adherans à s'y conformer, & à relâcher les Officiers & autres sujets de Son Altesse qui ont été injustement arrêtez; comme aussi que L. H. P. laissent à l'avenir, de même qu'elles ont fi louablement fait depuis P'année 1677. le libre cours à la Suprême Justice dans l'Empire. Et comme cette demande est fondée sur l'équité même, Son Altesse doute d'autant moins d'une favorable condefcendance de L. H. P. & fera tous ses efforts pour y répondre par toutes fortes de services, comme auffi pour marquer sa reconnoissance à Mr. le Député pour ses bons offices. Délivré le 30. Avril 1726. ,, Leurs Hautes Puissances continuerent ,, après le retour de Mr. Lewe d'Adwart, à ,,proposer aux deux Parties tous les moyens qui les pouvoient conduire à un accommo,; dement amiable. Elles écrivirent au Prince " & à ceux d'Embden, dans les termes les „plus engageans; Elles reçurent réponse des derniers, qui leur marquerent que suivant " les avis de L. H. P. ils avoient fait ,, toutes les démarches, les plus foumises ,, pour engager le Prince à entrer dans des lentimens pacifiques; mais inutilement, & ,, que bien loin de là on continuoit d'em,, ployer les voïes de fait contre ceux que l'on traitoit de Renitens, &c. Leurs Hautes Puissances jugerent à propos d'en écrire en,, core au Prince, & elles lui marquerent, qu'ayant apris avec la plus grande fatisfaction, par le raport de Mr. Lewe d'Adwart, les favorables dispositions où étoit Son Alteffe Sereniffime par raport à cet accommodement, Elles avoient écrit à ce sujet dans la vue d'en presser la conclufion, mais qu'elles n'avoient reçu aucune reponse de Son Altesse Serenissime. Qu'elles aprenoient avec chagrin, par celle que leur avoit faite le Magiftrat d'Embden que, contre l'esperance & l'attente de L. H. P. non seulement on n'avoit fait aucune démarche de la part de fon Altesse Sereniffime, pour un si salutaire ouvrage, depuis le départ dudit Sieur Lewe d'Adwart; mais même que l'on n'avoit ceffé d'employer ies voïes de fait. Que L. H. P. ne prétendoient pas entrer dans l'examen des Decrets Imperiaux, & fi ils étoient contraires aux Accords precedens & aux Loix du Païs, ou s'ils alloient au delà ce dont il s'agit dans le Procès par devant le Conseil Aulique, comme le foutiennent ceux d'Embden & leurs adherans; mais qu'il leur sembloit que ces Decrees Imperiaux n'étoient autres choses que des sentences ou décisions entre Parties, dont celle en faveur de qui elles avoient été renduës, n'est pas obligée de tirer avantage qu'autant qu'elle le juge à propos, & auxquelles elle peut même renoncer, soit par amour de la paix, foit par d'autres vues, en concluant un accord a miable. Que Leurs Hautes Puissances ne réis: téreroient pas les raisons qui, dans la con joncture presente, doivent porter fon Alteffe Sereniffime à terminer par un accommode ment ment amiable les differens qu'elle a avec ses sujets, plutôt que de s'en tenir à la rigueur des Decrets, puisque Leurs Hautes Puiflanees avoient déja exposé ces raisons à son Alteffe Sereniffime, foit par lettre, soit par la bouche de Mr. Lewe d'Adwart., envoyé exprès pour ce sujet à fon Altelle Sereniffime. Il leur avoit paru que S. A. S. avoit acquiefcé à ces raisons qui font tres importantes, & elles avoient conçu l'esperance que S. A. S. après mûre deliberation, se seroit declarée en repondant à L. H. P. plus favorablement qu'on ne peut le conclure de la réponse qu'elle a faite à la lettre de foumiffion du Magiftrat d'Embden du 29. de May; & Leurs Hautes Puiffances l'avoient d'autant plus esperé, que les Dectets rendus autrefois n'avoient pas empêché de terminer les differens entre le Prince & fes Etats par quelque convention amiable, sous la mediation & la garantie de L. H. P. qui se font toujours interetlées particulierement au bonheur de l'Ooftfrife, dont elles ont donné des preuves parlantes, en prêtant leur credit & l'argent de leurs Sujets, sans quoi la meilleure partie de l'Ooftfrife feroit encore submergée par la Mer. Que Leurs Hautes Puissances également portées à aider S. A. S. à maintenir ses droits & préeminences, & les Etats dans legts droits & privileges, ont fait tout leur poffible pour engager le MagiArat d'Embden & ses adherans à ceder autant qu'il se pouroit de leurs privileges, pour autant que ce ne fût pas contre les anciens Accords. Que Leurs Hautes Puiffances fans entrer dans une plus grande difcuffion, font trop interessées au rétablissement de la tranquillité en en Oottfrife, tant par leur voisinage que par l'interêt de leurs Sujets, qui ont prêté sous Ja garantie de Leurs Hantes Puiflances des fomines dont les arrerages des interêts montent déja à 44125. flor. pour ne pas renouveller leurs instances auprès de Son Alsesse Sereniffime, & la prier de se prêter avec plus de facilité à un accommodement, qu'elle n'a fait jusqu'à present, & de témoigner un peu plus, de déférence pour les inftances falutaires & reiterée, & pour les recommandations d'amis & de voisins, qui ont tant de raisons de fouhaiter le rétablissement du repos dans lOftfrise. Leurs Hautes Puissances ne se contenterent point de ces vives instances, Elles penferent à interesser la Cour de Hanovre dans leurs vuës pacifiques, & elles envoyerent ordre à Mr. Hop, leur Ministre à Londres, de faire fur ce fujet des remontrances à Sa Majefté Britannique, qui garante, en qualité d'Electeur de Hanovre, de l'Accord de 1693. ne pouvoit fe difpenfer de travailler au même but que Leurs Hautes Puissances. Enfin elles s'adrefierent au Roi de Prusse, & communiquerent à ses Ministres les mesures qu'elles prenoient pour pacifier.ces , troubles. Mais Sa Majesté Prufsienne avoit les mains liées par un Mandemeat Imperial du 8. Juin 1723. dont le titre étoit Mandatum de abducendo & non amplius reducendo nec augendo milites, ut & nullatenus turbando, multò minus collectas injuftè indictas exequendo, nec rebus Oftfrifiacis, in ullo fefe ingerendo, aut Status provinciales immorigeros defendendo velprotegendo S. C. fub pœnâ 100. marcarum auri contra Regem Boraf |