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jours difpofée à pourvoir, felon fes engagemens, en bon & fidèle Allié, à la fûreté des Etats de Sa Majesté Danoife, promet & s'engage d'envoyer au fecours de Sa Majefté Danoife, fur les premiers avis des mouvemens de la Flotte Mofcovite, qui donneront de juftes fujets de crainte, une Efcadre fuffifante de bons. Vaiffeaux de Guerre, pour aider à couvrir les Côtes de Mer de Sadite Majefté Danoife, & empêcher que les Mofcovites ne puiffent les attaquer.

XI. Et quoique Leurs Majeftez Britannique & Très-Chrétienne ne foient obligées à aucun fecours fixe envers le Roi de Dannemarck, cependant comme elles veulent éloigner des Etats de ce Prince toute invafion, dont la fuite feroit fans doute d'allumer la Guerre, en violation du Traité d'Hanovre; auffi bien que des Traitez de Weftphalie; qui les obligeroient d'aller au foutien de leurs Garanties, & au fecours de leurs Alliez, qui feroient attaquez, ou en danger de l'être; à cette fin Sa Majefté Très Chrétienne s'engage de tenir toujours prêt un Corps, au moins de trente mille hommes, lequel Corps fera deftiné, dès qu'il en fera requis, à être porté par tout où le befoin fera & dont on conviendra, ou à faire des diverfions, ou autres operations néceffaires pour l'avantage commun, & pour la fûreté de fes Alliez dans l'Empire, ou dans le Nord, & en même tems Sa Majefté Britannique s'engage de tenir auffi en état un autre Corps de Troupes qui ne pourra être moindre de douze mille hommes, pour être deftiné de la même maniere à être porté par tout où le befoin fera,

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& dont on conviendra, ou à faire des diverfions, ou autres operations neceffaires pour la fûreté de fes Alliez dans l'Empire, ou dans le Nord, felon que le cas l'exigera.

XII. Comme les Mofcovites ou autres Troupes qui pourront fe joindre à eux, pour venir attaquer les Etats du Roi de Dannemark, pout lui ôter le Duché de Schleswik, pourront tâcher de paffer par les païs fujets au Roi de Pruffe; ce que les Alliez fe perfuadent que ce Prince ne manqnera pas de refufer: En cas done que la Czarine, ou toute autre Puiffance, qui que ce puiffe être, voudroit forcer les paffages par le Territoire du Roi de Pruf fe, ou l'attaquer, ou lui faire aucun tort ou dommage, à caufe du refus que Sa Majefte pourroit faire de laiffer paffer par fes païs les Mofcovites ou leurs Adherans, comme cideffus; alors les Rois contractans feront marcher leurs armées combinées au fecours du Roi de Pruffe, & feront la Guerre à ceux qui l'auront envahi, ou trouble, jufqu'à ce que l'attaque & danger ceffent, & que tout tort ou dommage foit réparé.

XIII, Les Ratifications du préfént Traité feront échangées à Copenhague dans fix fe maines, à compter du jour de la fignature de ce Traité, ou plutôt fi faire fe peur.

En foi de quoi nous avons figné ce Traité, & y avous fait mettre le Sceau de nos Aries. Fait à Copenhague ce feiziéme d'Avril l'an mil fept cens vingt-fept.

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ARTICLES SE PAREZ & fecrets.

I. Quoique Sa Majefté Très Clrétienne puiffe juftement prétendre que les Troupes qu'Elle prendra à fa folde lui dûffent prêter ferment; cependant Sa Majefté Danoise ayant réfolu de commander en Perfonne l'Armée combinée; on eft convenu, par confidération pour Sa Majefté Danoife, de s'en remettre à La parole Royale, pour agir conformément aux engagemens qu'Elle a pris par le Traité figné ce jourd'hui. Mais s'il arrivoit que Sa Majefté Danoife changeât la réfolution fufdite, & que les Rois Contractans jugeaffent à propos de féparer le Corps de Troupes, pour l'avantage de la Caufe commune, alors lefdites Troupes, à la folde de Sa Majesté TrèsChrétienne, lui prêteroient le Serment en la forme ordinaire.

II. Comme Leurs Majeftez Britannique & Très-Chrétienne font des efforts extraordinai res pour les intérêts du Roi de Dannemark, Sa Majesté Danoife promet de ne point difpofer d'aucune partie de fes Troupes, foit directement ou indirectement, contre les intérêts de leurs Majeftés Britannique & Très-Chrétienne; & on convient que pendant que ce Traité durera, Sa Majefté Danoife ne donnera ni ne vendra aucune partie de fes Troupes à quelque Puiffance que ce foit qu'après en avoir concerté avec leurs Majeftés Britannique & Très-Chrétienne; contre les intérêts defquelles, Elle promet de ne rien faire; s'engageant même, de s'opposer par tout où befoin fera

à tout ce qui pourroit être fait, ou projetté de contraire par quelques Puiffances que ce foit; ce que Leurs Majeftés Britannique & Très-Chrétlenne promettent réciproquement. III. L'on eft convenu que fi Sa Majesté Très Chrétienne défiroit employer lefdits 12. mille homme qu'Elle paye fur le pied de neuf mille, pour des affaires qui n'ayant aucun rapport à la fûreté du Roi de Dannemark n'interefferoient que le bien du fervice de Sa Majefté Très-Chrétienne, ou celui de l'Alliance d'Hanovre; alors le Roi de Dannemark ne feroit aucune difficulté de les donner au fervice de Sa Majefté Très-Chrétienne, & dont on conviendroit fix femaines après la demande, qui en auroit été faite par Sa Majesté Très-Chrétienne.

IV. Et attendu que fi les Mofcovites ve noient par terre pour penetrer dans l'Empire & troubler la paix du Nord, ils ne pourroient avoir d'autre paffage que par les Etats de Pologne, & que l'on ne peut douter que ce Royaume ne fe fouvienne encore des defordres qu'y ont commis les Mofcovites, il y a peu d'années; l'on eft convenu, par le préfent Article, de communiquer au Roi & à la Republique de Pologne, le Concert que l'on a formé pour empêcher leur entrée dans l'Empire, & de les inviter à prendre auffi de leur côté les mesures les plus efficaces, pour fermer aux Mofcovites les paffages qu'ils voudroient prendre fur les terres de la Republique de Pologne.

Fait à Copenhague ce feiziéme d'Avril l'an mil fept cens vingt-fept.

(L.S.) GLENORCHY.
» Après

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,, Après la mort du Roi George I. de glorieufe mémoire, le Duc de Brunswick Wol,, fenbuttel, fon parent, envoya en An"Angleterre le Comte Dehn fon premier Mi,,niftre, pour complimenter le Roi George II. fur fon avenement au Trône. Le féjour ,, que ce Miniftre fit à Londres donna occafion de parler des intérêts communs de Sa Majefté comme Electeur de Brunswick & du Duc de Wolfenbuttel; celui-ci avoit fait avec l'Empereur une Alliance, qui, dans la fituation où étoient dans l'Empire les affaires de Religion, dont fa Maifon a toujours été la protectrice, avoient donné lieu à une infinité de raisonnemens, mais on fut bientôt perfuadé qu'elle n'étoit pas contraire. ,, aux intérêts de la Maifon de Brunswick ,, en général, car ou n'eut pas de peine à en,, gager S. A. Séréniffime à donner les mains non feulement à un renouvellement des accords & Traitez qui font entre les deux Fa ,, milles, mais même à un Traité d'Alliance défenfive dans les formes, tel que le voici.

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Acte d'Alliance entre le Roi de la Grande-Bretagne, & le Duc de Brunswick-Wolfenbuttel.

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Omme la Séréniffime Maifon de Brunswick - Lunebourg a toujours tâchée de de conferver & de cultiver une amitié intime entre toutes les Branches, ce qui a contribué non feulement à la gloire & au bonheur de ladite Séréniffime Maifon, mais auffi à l'avantage de la Religion Proteftante, dont

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