nent sans doute que de l'opinion que tant Sa .? Votre Majesté se souviendra des promesses qu'elle & moi nous nous sommes données souvent, tant pour la conservation de l’Empire dont nous avons l'honneur d'être les pre miers apuis, que pour la sûreté reciproque des Etats que nous y avons ; & ma présente proposition ne provenant que de ce principe, & ayant l'unique but d'écarter par ce moyen la guerre & les troubles de ces quartiers, j'erpere que Votre Majesté ne la receyra aussi que sur ce pied-là, qu'elle y entrera favorablement, & qu'elle m'en aprendra au plutôt sa résolution, dont je ferai le meilleur usage que je pourrai pour la fin susdite. On pourroit même, au cas que Votre Majesté agrée ma bonne volonté & sincere intention , songer à établir une Garantie capable de maintenir tout ce que je viens de proposer à votre Majesté pour le repos de l'Empire & des Etats que nous y avons. J'attends sur tout cela la réponse de votre Majesté avec impatience, & fuis avec tout l'attachement possible, &c. Réponse de Sa Maj. Britannique à La Lettre precedente. MONSIEUR MON FRERE ET GENDRE, Ai bien reçu des mains du Sr. Polentz la Lettre que Votre Majesté a bien voulu m'écrire du 8. Février , & je l'ai prise pour une véritable marque de votre amitié. & de votre zèle pour mes intérêts. Le soin que Votre Majesté fait paroitre , tant pour le repos de l'Empereur que pour le maintien de les Constitutions est assurement Tome IV. Q digne digne d'un Roi zèlé pour le bien de la Patrie. J'ai été ravi en mêine tems de voir que Votre Majesté se souvient des entretiens que nous avons eu sur ce sujet, & qu'elle me fait la justice de rapeller que j'ai toujours été très porté à conserver la Paix de l'Empire , & à à soutenir les Droits & ses Privileges; je resterai toujours dans les mêmes principes, & la. derniere Alliance que j'ai faite avec Votre Majesté à Hanovre en est une preuve autentique. Votre Majesté peut aussi voir par ma Lettre du 20. Decembre paffé que je n'ai pas varié du depuis, car loin de la prier de vouloir m'aider à attaquer quelqu'un , je l'ai seulement informé que les troubles qui me menaçoient du côté de l'Espagne, pourroient par leurs suites entrainer quelque entreprise sur mes Etats en Allemagne, dans lequel cas seul je l'ai prié de vouloir bien me fournir cordiaiement toute l'affistance, à quoi Elle est engagée. Ainfi Votre Majesté voit bien que je ne fuis nullement dans l'intention de troubler le repos de l'Empire. A l'égard de la Declaration que Votre Majelté souhaite de ma part, Elle fait que je ne m'écarte jamais d'un concert préalable avec mes Alliez, même dans les moindses choses qui regardent nos intérêts communs, & comme Votre Majesté n'a fait aucune mention ni du Roi Très-Chrétien , ni des Etats Generaux, ces Puissances ne m'ont pu donner des réponses pofitives sur cet Article. Cependant comme je ne vife qu'à la tranquillité générale & au bonheur de l'Empire en par particulier, je travaille presentement à me concerter sur les preuves indubitabies que je compte de vous donner de la droiture de mes intentions. J'ai voulu en attendant vous faire passer cette assurance, dont Votre Majesté verra incellamment l'execution , & comme je me repose ențierement sur les forts témoignages que Votre Majesté ine donne de son amitié pour moi, Elle peut être affurée que je tachetai dans toutes les occasions de la convaincre que ses intérêts, & ceux de la Maison Royale , me lont aussi cheres que les miens propres, etant avec l'affection la plus tendre & l'atta. chement le plus inviolable, MONSIEUR MON FRERE ET GENDRE, Votre très» affectionné Frere & Beau-Pere, GEORGE ROI. 9 Pendant que les Négociations que l'on vient de raporterse patsoient de coté & d'autre, les deux partis qui divisoient alors l'Europe, travaillerent également à mettre de son côté la Couronne de Dannemarc; mais la situation de ses affaires étoit telle, s que l'Article second du Traité de Hanovre ;; ne lui permettoit pas de le joindre à cette Alliance pendant que les intérêts exigeoient > qu'elle s'unit à quelques-uns de fes Mem bres ; quant à l’Alliance de Vienne , il étoit impoffible de l'ajuster à ses intérêts , ,, depuis que la Cour de Ruffie en étoit con R fiderés 9 fiderée comme Partie contractante, & qu'un accord particulier engageoit l'Empereur des , Romains à favoriser les prétensions du Duc de Holstein. Ainsi nonobstant les infinuations du Comte de Freytag , qui paffa de Stockholm à Coppenhague , & celles qu'en fit à Vienne au Ministre Danois, les Mi nistres de France & de la Grande Bretagne ,, dirigérent les choses de maniére à la Cour », de Dannemarck qu'après une très-longue ,, Negociation, on coucha par écrit un Trai té d'Alliance défensive, qui fut figné tel o que le voici. Traité d'Alliance entre Leurs Majef tez les Rois de France, de la Gr. Com de Bretagne, & le Roi Très - Chrétien, sont toujours attentifs à remplir leurs Engagemens, & à veiller au repos & à la sûreté de leurs Amis & Alliez ; & comme leurs dites Majestez ont effectivement lieu de croire, que les 'Moscovites & leurs adherans pourront bientôt concerter les moyens , & fe disposer à venir attaquer les Etats de Sa Majelté le Roi de Dannemarc; soit pour ôter par la force à Sa Majesté Danoise le Duché de Slefwick; ou pour se préparer les moyens d'esecuter d'autres Projets contraires à la tranquillité du Nord & de la Basse-Saxe , & des Pais qui interessent les Hauts Contractans dans le Cercle de Westphalie. Et d'autant que Leurs |