Page images
PDF
EPUB

nable. Son intention eft que l'on publie par tout, que telles font fes difpofitions pacifiques; ce que vous ferez de votre côté en Suede. Quant à nous, les Miniftres de Son Alteffe Royale, nous nous ferons un devoir d'entretenir ces louables fentimens, & il n'y aura ni calomnies, ni menaces qui puiffent nous faire changer de deffeins. D'un autre côté, c'est à ceux qui, par des vûës particulieres travaillent à empêcher une réconciliation fi néceffaire, à voir comment ils pourront juftifier leur conduite auprès de Sa Majefté Danoife lorfqu'Elle fera informée de leurs intrigues.

Vous ferez part, Monfieur, dans les occafions que vous jugerez convenables, de tout ce que deflus, que j'ai été indifpenfablement obligé d'expofer ainfi pour la défense de ma réputation, & de celle de tous ceux qui ont le maniement de nos affaires, fi groffierement attaqués dans la Lettre dont j'ai parlé. Je fuis, &c.

[ocr errors]

BASSEWITZ.

Nous avons rapporté à la fin du Tome II. la Garantie du Roi de la Grande- Bretagne George I. touchant le Duché de Slefwik en faveur du Roi de Danne"" mark; voici celle de S. M. Très-Chrétien,, ne, qui a précedée l'autre, puifqu'elle eft du mois de Juillet 1720. C'eft fur cette double Garantie particulierement que le Roi de Dannemark se repofe de la fureté de la 99 poffeffion de ce Duché.

[ocr errors]

??

[ocr errors]

Acte

Acte de Garantie du Roi de France en faveur du Roi de Dannemark pour le Duché de Schleswik, conformément à l'Article VI.

du

Traité de Paix entre les Couronnes de Suede & de Dannemark.

L

:

QUIS par la grace de Dieu Roi de France & de Navarre A tous ceux qui cette préfente Lettre verront, Salut. Comme notre cher & bien-aimé le Sr. de Campredon notre Réfident & notre Plénipotentiaire auprès du Roi de Suede, auroit en vertu du Plein - pouvoir que Nous lui en avions donné, figné à Stockolm le 3. Juin dernier l'Acte de Garantie du Duché de Schleswik, dont la teneur s'enfuit.

[ocr errors]
[ocr errors]

La tranquillité ayant été heureusement rétablie dans la baffe Allemague par les bons Offices & par la Médiation de Sa Majesté Très Chrétienne Elle les a continué de concert avec Sa Majefté de la GrandeBretagne, dans le défir fincere de contribuer à rendre la Paix générale dans le Nord, & fpécialement entre les Couronnes de Dannemark & de Suede; Elle a vû avec un extrême plaifir les bonnes difpofitions, où ces deux Puiffances fe font trouvées pour l'accompliffement d'un ouvrage fi falutaire; mais ayant été informé en même tems des difficultés infurmontables qui fe rencontroient pour la

voyez cet Art. pag. 361, du Tem. I. de ce Recueil.

refti

reftitution à la Couronne de Suede, de l'lfle & Principauté de Rugen, de la Fortereffe de Straalfund, & du refte de la Pomeranie jufques à la Riviere de Pehne occupées par la Couronne de Dannemarc, fi elle n'étoit aufsurée de la poffeffion de Schleswik, laquelle S. M. Britannique lui a déja garantie; le Roi TrèsChrétien a bien voulu pour toutes ces confiderations, & fur les inftances des Rois de la Grande-Bretagne & Dannemarc, accorder à cette derniere Couronne, comme il lui donne par ces Préfentes, la garantie du Duché de Scleswik, promet tant en confideration des fufdites reftitutions ftipulées dans le Traité figné ce jourd'hui à Stockholm par Mrs. les Plenipotentiaires de Suede, de maintenir le Roi de Dannemarc dans la poffeffion paifible de la partie Ducale dudit Duché, bien entendu, que cette garantie ne pourra avoir aucun lieu ni effet, qu'après que le fufdit Traité de Stockholm aura été approuvé & figné de la part du Roi de Dannemarc. A ces Caufes, je fouffigné Réfident de Sa Majefté TrèsChrétienne, & fon Plénipotentiaire à la Cour de Suede, muni de fon Plein-pouvoir & de fes ordres exprès à cet effet, ai remis le préfent A&te de garantie entre les mains de Milord Carteret, Ambaffadeur Extraordinaire de Sa Majefté le Roi de la Grande Bretagne, & fon Plénipotentiaire en la même Cour de Suede, pour en faire l'ufage ci-deffus expliqué. En foi de quoi j'ai figné ces Préfentes, & à icelles appofé le Cachet de mes Armes, promettant d'en fournir la Ratification fix femaines après la fignature par le Roi de Dannemark dudit Traité de Stockholm de ce jour

jour

Juin de l'année 1720. Fait à Stockolm

les fufdits jour & an.

(Signe)

(L. S.) DE Campredon.

Nous ayant agréable le fufdit A&te de Garantie en tout ce qui y eft contenu, avons dé l'avis de notre très cher & très aimé Oncle le Duc d'Orleans Regent, icelui tant pour nous que pour nos Hérétiers & Succefleurs, Royaumes, Pays, Terres, Seigneuries & Sujets, aprouvé, ratifié & confirmé, & par ces préfentes fignez de notre main, acceptons, aprouvons ratifions & confirmons, & le tout promettons en foi & parole de Roi de garder & obferver inviolablement, fans jamais aller ni venir au contraire, directement ou indirectement, en quelque forte & maniere que ce foit. En témoin de quoi nous avons fait mettre notre Scelle à ces préfentes. Donné à Paris le 18. Août 1720. & de notre Regne le 5.

Par le Roi,

(Signé)

[ocr errors]

LOUIS.

Le Duc d'Orleans Regent present,

DU BOIS.

Les démarches que l'on faifoit de tous ,, côtez pendant l'Hyver de 1726. les Négociations entamées, & fur tout la mefintel,,ligence qui augmentoient entre la Cour de ,, Vien

[ocr errors]

Vienne & celle de la Grande Bretagne faifoient craindre pour une Guerre. Le Roi ", de Pruffe devint comme Partie neutre entre les deux Alliances n'étant pas entré dans celle de Vienne, & ne communiquant plus ,, avec celle de Hanovre, ainfi ce Prince af", pirant à la gloire de pacifier les troubles dont on étoit menacé, écrivit au Roi de ", la Grande Bretagne fon beau-Pere, qui lui fit auffi-tôt réponte. Voici ces deux Let,, tres.

[ocr errors]

Lettre du Roi de Pruffe au Roi d'Angleterre, du 8. Fev. 1727.

D

MONSIEUR MON FRERE,

Ans la véritable envie que j'ai de détourner une guerre dans l'Empire, & efperant que Votre Majefté fera dans les mêmes fentimens avec moi, & qu'elle voudra contribuer en tout ce qui dépend d'elle pour preferver notre chere Patrie d'un mal fi funefte dans les conjonctures préfentes, il m'eft vena une penfée que j'ai cru devoir communiquer à Votre Majefté, & la prier de m'en vouloir bien aprendre fon fentiment.

Je vois, Monfieur, que tant du côté de Sa Majefté Imperiale que de la part de Votre Majefté on fait toutes fortes de préparatifs pour une Guerre; lefquels pourroient l'allumer effectivement, lorfque, peut-être, on y fonge le moins, fi l'on ne la previent pas à

tems.

Et comme ces fortes de difpofitions ne vien

nent

« PreviousContinue »