1 & hypothequées sur divers fonds assignez par Sa Majesté Imperiale. On croit seulement, que là où il est dit: Et qu'on convienne par un Article séparé que, quoiqu'il soit clair & inconteflable, que Leurs Hautes Puissances par le 5. Article du Traité de Munster &c. il conviendroit de mettre, & qu'on en convienne par un Article separé, que quoique Leurs Hautes Puissances reputent clair & incontestable, que par les V. & VI. Articles du Traité de Munster, &. Et que dans un autre endroit du même Article où il est dit: Et que fi à cause de l'exercice de ce Droit, ou à cause de quelque autre Article de cette Alliance il arrivât quelque broüillerie il conviendroit encore de mettre, & que fi à cause de ce Droit, ou en haine cette Alliance il arrivât quelque brouillerie. 7. La Remarque concernant l'Empereur de Maroc, la Regence d'Algers, & les autres Gouvernemens d'Afrique, montre sans doute qu'on n'est pas suffisamment instruit de l'état des choses. L'on se fonde fur ce Dilemme: que ces peuples, lesquels étant confiderez, ou comme Pirates doivent être poursuivis & extirpez par tout où on les peut atteindre, ou, étant confiderez comme de justes ennemis, doivent tomber dans le cas des Alliances, en vertu desquelles les Allież font en Droit d'exiger reciproquement les secours tipulez par les Traitez. Les Traitez folemnel que la France & l'Angleterre ont avec ces Peuples, ne leur permettent pas de les confiderer sous l'idée de Pi Pirates à poursuivre indistinctement par tout & à exterminer. La Triple Alliance n'oblige pas d'avantage ces deux Couronnes à les confiderer comme de justes Ennemis, contre lesquels les secours reciproques à exiger en vertu des Traitez, tombent dans le cas de l'Alliance. Cette Alliance fut concluë en 1717.; la Guerre que l'Empereur de Maroc & la Regence d'Algers font à la République, fubtiftoit dès lors, & il n'en est fait nulle forte de imention dans le Traité de cette Alliance, d'où il resulte qu'on ne peut regarder cette Guerre comme un Cafus Fœderis. La non-mention dans le Traité de la Triple Alliance de cette Guerre allumée précédemment au tems de la conclufion du Traité, & le foin que l'on prend aujourd'hui pour la faire comprendre dans le nouvel engagement qu'il s'agit de conclure, forment une demonstration complette, que là où cette Guerre n'est point nommée, elle ne peut être censée comprise, ni avoir été suposée comprise: ce point se trouve par conféquent dépourvu de toute ombre de connexion pour authorifer à la mêler dans l'affaire présente. L'expedient de restraindre l'engagement à ce que la Paix venant à fe conclure, elle ne pourroit plus être rompuë à l'égard d'aucune des trois Puissances, n'en feroit point un véritable. On en dit autant de ce qui est ajouté au sujet de la Paix, qui subsistant actuellement de la part de ceux de Tunis & de Tripoli avec la République, aussi bien qu'avec la France & la Grande Bretagne, ne pourroit être rompuë par ces Regences avec quelqu'une des trois Puissances qu'on ne le reputât pour un Casus Fœderis. Quand on est lié avec quelque Nation que ce foit par des Traitez, qui assurent les intérêts des Sujets reciproques, il est sans doute de la plus grande regle, de ne point prendre d'engagement nouveau, qui porte à plomb sur la Nation à l'égard de qui on est ainsi lié, & qui l'interesse si essentiellement, finon de concert avec elle, & après lui avoir fait goûter la chose. En user autrement, quelque couleur qu'on y donne fous le prétexte spécieux qu'il ne s'agit que de Paix à assurer, seroit au moins s'exposer aux reproches d'infidelité déguisée. Leurs Majestez Très-Chrétienne & Britannique, pour donner à la République une nouvelle marque de l'étendue de leurs favorables intentions, peuvent donc bien s'engager à employer les démarches les plus preffantes auprès des Gouvernemens d'Afrique avec qui la République est en guerre, pour procurer le rétablissement de la Paix, mais tout ce qu'on demanderoit au de-là ne feroit qu'ôter d'avance à Leurs dites: Majestez tous les moyens de favoriser efficacement les intérèts des Sujets de la Republique, & de travailler avec succès au rétablissement de la Paix à leur procurer; puisque rien ne devroit plus faire perdre à Leurs Majestez TrèsChrétienne & Britannique toute efficacité auprès de ces Peuples, que de leur faire voir une déclaration de guerre contre eux, fans aucun prétexte. On a déja démontré l'inutilité de l'expédient de reduire l'engagement au cas de la Paix, L 4 Paix, qui étant une fois faite, ou qui subsis tant déja, ne pourroit plus être rompuë à l'égard de l'une des trois Puissances contractantes, que la chose ne fut reputée pour un Casus Fœderis. On a vu qu'un tel engagement devroit être préalablement concerté & agréé par la Partie intéressée. Il est donc à présumer que la République convaincuë de la folidité de ces raisons, ne fera point déprendre fon accession à un Traité autant accommodé que celui de Hanovre à tous ses intérêts les plus essentiels, du succès d'une Négociation auffi étrangère à celle qu'il s'agit de consommer, & dont la conclufion est si principalement importante à la République. Et il est bien capital de regarder ce qui vient d'être dit, comme l'Ultimatum. دو 3, Puisque nous sommes ici sur ce qui re,, garde une acceffion au Traité de Hanovre, nous raporterons aussi ce qui manque aux Pièces que nous avons déja données tou,,chant l'Accession de la Suede; on a vů ,, pag. 217. du Tome III. le Mémoire de Mr. „Pointz, Ministre d'Angleterre à Stokholm, ,, voici des Réflexions qui furent publiées » quelque tems après sur ce Mémoire. Refle Réflexions d'une Personne definteresfée sur le Mémoire que Montfeur Pointz, Envoyé Extraordinaire Ministre Plénipotentiaire de Sa Majesté Britannique à la Cour de Suède, a présenté le 4. Juin 1726. pour porter cette Couronne à l'Acceffion au Traité de la Triple Al. liance, concluë à Herrenhausen le 3. Septembre 1725. ONSIEUR, JE E ne puis pas desaprouver l'envie que vous me témoignez, d'être informé exactement de toutes les circonstances, qui peuvent regarder la fameuse Triple Alliance fignée le 3. Septembre 1725., & des vûës que chacune des Parties peut avoir euës en la concluant, Cette attention vous est commune avec une grande partie de l'Europe, & pour peu qu'on foit curieux, de ce qui se passe dans le monde, on ne peut pas être indifferent à un Traité négocié avec tant d'éclat, prôné dans toutes les Cours avec tant d'Oftentation, & coloré du prétexte spécieux de la conservation de la tranquillité publique. Vous ne vous contentez pas, Monfieur, de vous être mis au fait par plusieurs Pièces folides, qui vous sont tombées entre les mains, Ls de |