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Que pour la plus grande fûreté defdites choles Sa Majesté Imperiale en raportera le confentement & l'aprobation de l'Empire dans deux mois après l'échange des Ratifications de la Paix, & dans le même terme lefdites innovations feront reparées.

2. Comme l'Empereur Leopold, de glorieufe memoire, pleinement convaincu de l'independance des Etats de Parme & de Plai fance, de l'Empereur & de l'Empire, par un effet auffi bien de fa juftice que de fa bonté, porta le 27. Juillet 1697. & 16. Juin 1703. deux Decrets, par lefquels il daigna promettre la reftitution des Contributions exigées fur les fufdits Etats, comme auffi la refection des dommages inferez à ces mêmes Etats par les Troupes Imperiales, pendant le cours des Guerres dernieres; Le Duc de Parme demande, que par un Article à inferer dans le prochain Traité de Paix à fai re, Sa Majesté Imperiale s'oblige au payement ou reftitution des fommes déja lis quidées & arrêtées à Milan avec le Commiffariat Imperial pour les Contributions exigées fur lefdits Etats par les Troupes Imperiales pendant le cours des dernieres Guerres, faites en Italie depuis l'an 1691. jusqu'à préfent.

3. Son Alteffe Sereniffime demande qu'en exécution de plufieurs Décrets portez par les Rois Catholiques, Prédéceffeurs de Sa Majefté Imperiale dans le Royaume de Naples, fadite Majefté, comme Poffeffeur dudit Royaume, veuille fe charger dans le Traité de Paix à faire, de lui faire rendre dans deux mois après l'échange des Ratifications de laI 4

dite

dite Paix, la Baronnie de Rocca Guglielma, apartenante à la Maifon de Farnefe, avec les rentes & les refections des dommages & intérêts dûs, fuivant la teneur defdits Dé

crets.

En outre, que Sa Majefté Imperiale ait la bonté de s'obliger, que tant pour ladite Baronnie que pour les autres Fiefs apartenans à fadite Alteffe dans le Royaume de Naples feront maintenus pour pour lui & pour fes Succeffeurs, & obfervez entierement, exactement & fans aucune exception, tous les Privileges, Conceffions, Exemptions & Graces accordées par le paflé à la Maifon de Farnefe par les Rois Catholiques, & que dans lefdits mois tout préjudice qui peut avoir été fait là-deffus dans le cours des Guerres & des tems paffez, fera reparé.

4. Le Fife, ou Chambre Royale de Naples, étant redevable envers Mr. le Duc de Parme de 1854297. Ducats monnoye de ce Royaume, liquidez dans un jugement rigoureux par ordre du feu Roi Charles II. d'heureufe mémoire, ainfi qu'il paroit par le raport fait aux Juges le trente unieme Abût par le Confeiller National Farina; Son Alteffe Séréniffime demande que dans les Traitez de Paix à faire, Sa Majesté Imperiale, comme Poffeffeur du Royaume de Naples, veuille bien s'obliger de faire faire le payement de ladite, fomme avec les juftes intérêts, qui feront écoulez du jour de ladite liquidation jufqu'à celui du payement effectif felon la quantité calculée, dont ledit Raport dudit Confeiller Farina, & cela dans.

le

le terme de deux mois après l'échange des Ratifications de ladite Paix.

5. Puifque par la Paix à faire on va ôter toutes les occafions & prétextes, par lefquels les Troupes de Sa Majefté Imperiale s'emparerent dans les dernieres Guerres de l'lfle de Ponza apartenante en pleine Souveraineté à Son Alteffe Sereniffime le Duc de Parme, fadite Alteffe demande, que fuivant ce qu'on a pratiqué dans la Paix de Ryfwick, Sa Majefté Imperiale s'oblige dans le prochain Traité de Paix, de faire évacuer à fes Troupes ladite lile & le Fort y fitué immediatement après l'échange des Ratifications dudit Traité de Paix, & de les faire remettre au pouvoir de fadite Alteffe avec les Canons, Armes & Munitions & autres chofes qui fe trouvoient dans ladite Ifle & Fort lorfque les Troupes Imperiales s'en ernparerent.

Sadite Alteffe fe refervant la faculté de plus amplement expliquer, fpecifier, augmenter, & changer fes demandes, & d'en faire d'autres pendant le cours de ces Négociations, comme il jugera à propos & convenable. Fait à Cambray le 14. Mai 1724.

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Repon fe des Plenipotentiaires de l'Empereur à l'Ecrit qui concerne le Duc de Parme.

Uemadmodum nulla excogitari poterit

Q ratio, quâ Dux Parmenfis, aut nomine

ejus Sereniffimus Hifpaniarum Rex, qui virtute Fœderis Londinenfis rebus Italiæ fe immifcere non poteft, prætenfam Parmenfem Guarantiam Quadruplici cum Fœdere connectere velit, fic quoque poft infpectam ejus prætentionum enumerationem Legati Plenipotentiarii Suæ Cæfareæ Catholicæ Majeftatis quidquam non folùm illuc pertinens verùm omne potiùs ab hac planè alienum, multifque titulis adverfum reperiere, neque fatis mirari potuerunt quâ fronte præfatus Dux difformem adeò Libellum confcribere à Dominis Legatis Hifpanicis faâ manu firmandum, Legatifque Cæfareis per Dominos Legatos Mediatores præfentanduin offerre aufus fuerit, cùm inibi tam contra ipfummet Tractatum Londinenfem Cæfaris & Imperii à cunctis Partibus contractantibus in illos Status recognitum fupremum Dominium inficiari, quàm etiam debitam tantæ Majeftati reverentiam fat immodeftâ petitione excutere, & ad hoc, titulo præfati Foederis. cujus ille Princeps nunquam Pars contractans fuit, nec erit cùm Cæfaris & Imperii haud dubiâ indignatione abuti præ

fumferit.

Speraviffent etiam Cæfarei Miniftri ab amica Regum Mediatorum eorumque Legatorum

operâ,

operâ, quod Scriptum tam incongruum, & à rationibus hujus Congreffüs tam alienum, cùm ab aliis exhiberi voluiffet, potius fuppri mere maluiffent cum fcopus ad optatum finem pervehendi inde magis propellatur, quàm propinquior reddatur.

Declarant proindè infrafcripti Suæ Cæfareæ Catholicæ Majeftatis Legati Plenipotentiarii, fe præfati Ducis adeò frivolè compilatarum prætentionum rationem inire nullam poffe, utpotè ad Quadruplex Fœdus nullatenus fpec rantium quinimo infugentium; quapropter etiam fibi de his, & fimilibus quidquam de hifce aufcultandi, multominus defuper quocunque modo hoc in Congreffu tractandi fas non effe, quin potius illis incumbere fponfionem five Guarantiam Imperatoris à Foederatis fuis in Quadruplici Fœdere fuper jactatis pollicitam contra Ducis Parmenfis aufus reclamare, ut unitis confiliis inquieti adeò conatus reprimantur, dictufque Dux de non labefactanda feliciter reftitutâ tranquillitate publi-. câ feriò admoneatur.

De cætero fi Princeps hic quædam æquiora habere putaret gravamina, eaque in Aula Cæfareâ decenter exhibeat de juftitiâ Imperiali, ac juxta æquitatem meritâque caufà fibi fatisfactum iri non dubitet.

Quod verò Sereniffimum Infantem Carolum attinet, qui in Articulo IX. Poftulatorum Hifpanicorum ad fulciendas has Ducis Parmenfis prætentiones præmaturè nimis allegatur, cum pariter, nullam pariter ex Quadruplici Fœdere in illis partem affumere poffe; ex ipfo Tractatûs Londinenfis Articulique quinti tenore patet eum præter expectati

vam

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