de Ratification en bonne forme pour être échangées dans le tems dont on sera convenu: car tel elt notre plaisir. En témoin de quoi Nous avons fait mettre notre Scel à ces Présentes. Donné à Versailles le 30. Mai l'an de grace 1727., & de Notre Regne le 12. Signé, LOUIS. Et plus bas, par le Roi, LE BLANC. Plenipotentiarum Tabulæ Suæ Sacræ Majeftatis Britannica. GEORGIUS REX. Dei Gratiâ Magnæ Britannia, Sacri Ro Georgius Franciæ & Hiberniæ Rex, Fidei DefenSor, Dux Brunswici & Luneburgi, mani Imperii Archi-Thefaurarius & Princeps Elector, &c. Omnibus & fingulis ad quos præSentes hæ Litteræ pervenerint Salutem. Quandoquidem ardentissimo flagrantes defiderio, pacem & tranquillitatem totius Europæ communem reftituendi conservandique, & bellorum flammas jam erumpentes, & latius in dies sese sparsuras, exstinguendi, Virum quemdam eo negotio parem nominare, atque auctoritate sufficienti instruere duxerimus, qui cum Miniftris ex parte Principam Rerumque Publicarum, quorum interesse poterit, ad opus adeò falutare & neceffarium Deputatis & Instructis conferre, & Tractatus aliave Instrumenta conficere poffit; Sciatis igitur, quòd Nos fide, industria & in rebus magni momenti tractandis usu & perspicaciä fidelis & dilecti Nobis Horatii Walpole Armigeri plurimum confifi, eundem nominavimus, fecimus & conftituimus, certum tuimus, quemadmodum per per præfentes nominamus, facimus conftituimus Noftrum verum, & indubitatum Commissarium, Procuratorem & Plenipotentiarium, dantes & concedentes eidem omnem & omnimodam potestatem, facultatem, auctoritatemque; nec non mandatum generale pariter ac speciale (ita tamen ut generale speciali non deroget neque contra) cum Miniftris quibusvis, à quocumque Principe vel Republica auctoritate sufficienti instructis, congrediendi, colloquendique, ac Tractatus, Conventiones, Seu Parta Conventa, Articulos five secretos five sepa ratos, atque instrumenta demum quæcumque, que ad confilium scopumque fuprà memoratum facilius efficaciusque affequendum facere poffint, per tractandi, peragendi, concludendi, conficiendis que, atque ea mnia quæ ita peracta, & consluja fuerint, pro nobis & nostro nomine fignandi, eademque mutud tradendi, recipiendique de generaliter ea omnia præstandi, perficiendique, quæ quovis modo necessaria ad finem falutarem Supra dictum attingendum, vel quomodolibet opportund effe judicaverit, tam amplis modo & formâ ac vi effectuque pari ac Nos ipfi, fi interessemus, facere ac præftare poffemus; Spondentes at in ver bo Regio promittentes, Nos omnia fingula quæcumque à dicto noftro Commiffario, Procuratore & Plenipotentiario, vi præfentium tranfigi, toncludi & fignari contigerint, grata, rata & accepta, ils prorsus moda & formâ, quibus conven ta fuerint, habituros. In quorum omnium majorem fidem & robur præJentibus manu nostra Regia fignatis, magnumnostrum Magna Britannicæ figillum appendi jussimus; quæ dabantur in Palatio noftro divi Jacobi 25. die _mensis Aprilis anno Dom. 1727. Regnique noftri 13. Pleinpouvoir des Etats Généranx des Provincs Unies des Païs-Bas, L Es Etats Généraux des Provinces-Unies des Païs-Bas, A tous ceux qui ces Préfentes verront salut. Comme Nous n'avons rien plus à cœur que la conservation de la Paix & de la tranquité publique, ne souhaitant rien avec plus d'empressement, finon que les differends, qui agitent présentement l'Europe, & qui la menacent d'une guerre prochaine, puissent être assoupies par une bonne & prompte conciliation, & qu'à cet effet on puisse convenir au plutôt de quelques Préliminaires pour poser le fondement à une Négociation ulterieure dans un Congrès général, où ces differends pourront être discutez plus amplement, & comme Nous connoifsons les mêmes sentimens pacifiques dans Leurs Majeftez Très-Chrétienne & Britannique Nos Alliez, & que Nous ne doutons point, que Sa Majesté Imperiale, & Sa Majesté le Roi d'Espagne ne foient aufsi portez à entrer dans toutes les voyes qui pourront conduire à prevenir la guerre & à conserver la paix, si est ce que Nous fians entierement à la prudence, fidelité & experience du Sr. Guillaume Boreel, Nous l'avons nommé, élu & constitué, le nommons, l'élisons & conftituons Notre Plenipotentiaire, lui donnant par ces presentes Pleinpouvoir & Mandement tant général que special, pour que conjointement avec les Plenipotentiaires de Leurs Majestez Très-Chrétienne & Britanni que, que, il puifle conferer & traiter avec celui ou ceux qui aura pareillement Pleinpouvoir de Sa Majesté Imperiale, & de Sa Majefté le Roi d'Espagne, sur les Articles préliminaires qu'on jugera convenables pour préparer un chemin à un Congrès & à une conciliation générale, d'en convenir, d'arrêter, conclure & figner tous les Articles dont on sera convenu, d'en passer les Instrumens nécessaires, & de faire à cet égard tout ce que Nous pourrions faire fi Nous étions préfens; promettans fincerement & de bonne foi, que Nous aurons pour agréable, ferme & stable tout ce que ledit Sr. Guillaume Boreel, en vertu de ce Notre Pouvoir, aura negocié, arrêté, conclu & figné, & que Nous passerons là-dessus Nos Ates d'Aprobation & de Ratification en bonne & duë forme. En foi de quoi Nous avons fait munir ces présentes de notre grand Sceau, les figner par le President de notre Assemblée, & les fouffigner par notre Griffier. A la Haye le 6. May 1727. (Etoit signé) A. VELTÉRS. vt. Plus bas, par ordonnance des susdits Seigneurs Etats Généraux. (Signé) F. FAGEL. Les difficultez de l'Espagne roulèrent particulierement fur l'exécution de l'Article V. Les Espagnols avoient arrêté à Vera-Crux, en Amerique un Vaisseau de la Compagnie du Sud, dont la charge étoit estimée par les Anglois mêmes au de-là de deux millions de Liv. St. Les Espagnols prétendirent que la reftitution de ce Batiment, nommé le Prince Frederic, ne pouvoit être exigée par les Anglois en consequence des Préliminaires; outre cela ils faifoient difficulté de se retirer de devant Gibraltar, que les Anglois n'eussent envoyé des ordres à leurs Escadres de reprendre la route de la Grande Bretagne; enfin ils accrochoient aux deux difficultez précédentes la diftribution des Effèts de la Flotille. Ils fondoient le refus de restituer le Prince Frederic sur l'Article V. des Préliminaires, foutenant que le Si quæ naves intercepta fuiffent, &c. ne concernoit que la Compagnie d'Oftende; mais pour rendre ce refus encore plus plausible, ils ajoutèrent que le Prince Frederic étoit confifqué dans les formes, ayant fait un negoce illicite, en ce qu'il se trouvoit plus grand que ne portoit fon Sauf-Conduit, enfin ils ajoutojent qu'ils vouloient retenir ce Vaisseau pour s'indemnifer des pertes que leur avoit caufé le blocus de Porto-Bello. Cette conduite étoit capable de rejetter tout dans le cahos que la fignature des Préliminaires avoit en quelque manière éclairci; mais l'Empereur, fans condamner le Roi Catholique son Allié, n'aprouva point ces difficultez, & parut prendre parti dans cette dispute avec les autres Puissances de l'Alliance de Hanovre. Ce fut dans cet Esprit que la Cour Imperiale envoya au Comte de Konigsegg des inftructions, en consequence desquelles ce Ministre prêta la main à Mr. Vander Meer, Ambassadeur des Provinces-Unies, qui, en l'absence des Ministres de France & de la Grande Bretagne, étoit chargé des interêts de ces deux Couronnes. C'est à lui que le Marquis de la Paz fit les premieres difficultez, même dès que l'on aprit par des Lettres de Paris, adressées au Comte de Konigsegg & à Mr. Vander Meer, que les Préliminaires a |