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merce. Il est probable que cette récompense fut surtout un secours donné au dernier héritier de Calas. Agé alors de cinquante-huit ans, Duvoisin paraît avoir lutté péniblement contre la misère. Il eut le mauvais goût de jouer lui-même, sur un théâtre particulier, au Mans, le Déjeuner de Ferney, le 3 janvier 1832. Il paraît que quelques éloges de complaisance lui donnèrent un faux espoir et qu'il crut trouver une ressource dans cette étrange profanation des souvenirs de famille les plus touchants. En février, il alla à Chartres et y joua de nouveau, cette fois publiquement, le principal rôle de sa pièce; il reçut un accueil glacé, juste manifestation de la réprobation populaire. Désespéré, il se tua le 20 février 1832.

Ce suicide, dont nous avons acquis la certitude, et celui de son fils, semblent indiquer chez quelques membres de cette famille une prédisposition héréditaire, dont on connaît de nombreux exemples; ce fait donnerait même un degré de vraisemblance de plus au suicide de Marc-Antoine, qui, du reste, n'est nullement douteux.

BIBLIOGRAPHIE'.

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AVANT LE SUPPLICE DE JEAN CALAS (9 MARS 1762).

1. DÉCLARATION DU SIEUR LOUIS CALAS,

cembre 1761.

à Toulouse, ce 2 dé

« La situation accablante où je suis.... >

Signé LOUIS CALAS.

8 p. 8°, sans nom d'imprimeur. (Désigné dans les notes de ce volume, comme suit : Louis, 1.)

2. REQUÊTE ET ORDONNANCE, qui permet la fulmination du Monitoire, etc., - 8 déc. 1761, à TOULOUSE, de l'imprimerie de la

1. On ne regarde pas, en Allemagne, une monographie comme ache. vée si elle ne contient une liste précise et détaillée des écrits qui existent sur la matière, et l'on a raison. Quand on traite un sujet tout spécial, on doit prétendre, sinon à donner des résultats absolument complets et définitifs, au moins à faire connaître tout ce qui a paru sur la question, et à laisser, aux recherches des travailleurs à venir, un point de départ très-nettement marqué.

Je me suis efforcé de ne rien omettre dans le tableau qu'on va lire, et j'indique moi-même les documents que je n'ai pu me procurer; mais je crains qu'il n'en existe d'autres encore.

Comme un pareil travail ne peut être utile que par une rigoureuse exactitude, et comme dans cette liste de 141 publications, il y en a beaucoup qui se ressemblent, j'ai représenté, autant qu'il a été possible, les caractères même employés dans les titres que j'ai reproduits. Quand le nom de l'auteur est en petit caractère et séparé du titre, c'est qu'il s'agit d'une publication anonyme. Les diverses éditions d'un même ouvrage, autant que j'ai pu les connaître, sont inscrites sous le même numéro, sauf quelques réimpressions en pays étrangers. J'ai

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veuve de Me BERNARD PIJON, avocat, seul Imprimeur du Roi et de la cour, chez la veuve Lecamus.

A

3. CHEFS DU MONITOIRE Que baille, devant vous, Messieurs les Capitouls, le procureur du Roi de la ville, etc. TOULOUSE, de l'imprimerie de la veuve de M BERNARD PIJON, etc.

Affiche in-fo.

4. MÉMOIRE POUR le Sieur Jean Calas, Négociant de cette Ville; Dame Anne Rose Cabibel, son Épouse; et le Sieur JeanPierre Calas, un de leurs Enfants. A TOULOUSE, CHEZ

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J. RAYET, Imprimeur Libraire, à la Mère des Sciences et des
Arts, Place du Palais.

« On ne sait ce qui doit.... >>

Signé Me SUDRE, Avocat.

104 p. 8° sans date. (Désigné ainsi dans les notes: Sudre, 1.)

5. OBSERVATIONS POUR le Sieur Jean Calas, la Dame de Cabibel, son épouse, et le sieur Pierre Calas, leur fils. MDCCLXII.

« On a très-bien établi.... >>

Signé DUROUX, fils.

72 p. 8° - Par M. de La Salle, Conseiller au Parlement de Toulouse Voy. Court de Gebelin, Toulousaines, p. 141.) (Désigné ainsi dans les notes: La Salle.)

6. SUITE POUR LES SIEURS ET DEMOISELLE CALAS A TOULOUSE, chez la veuve J. P. ROBERT, Imprimeur Libraire, rue Ste Ursule, à St Thomas. MDCCLXII.

« L'équité n'est pas.... »

56 p. 8° (Sudre, 2).

Signé : M SUDRE, Avocat.

A Tou

7. REFLEXIONS POUR les Sieurs et Demoiselle Calas. louse, chez J. P. Faye, à la place Roubaix, près l'hôtel de M. le Premier Président.

Signé M SUDRE, Avocat.

8 p. in-12. (Sudre, 3.)

A TOULOUSE,

8. MÉMOIRE JUSTIFICATIF POUR LE ST LOUIS CALAS.

expliqué, à mesure que l'occasion s'en présentait, les abréviations qui se trouvent dans les notes de ce volume, et qui rappellent les documents imprimés que j'ai dû citer le plus souvent. Comme on confond souvent les nombreux factums publiés dans cette cause, j'ai indiqué les pre miers mots de chacun, qui les distinguent mieux que des titres souvent trop uniformes.

de l'Imprimerie de J. Rayet, à la Mère des Sciences et des Arts, place du Palais.

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10. MÉMOIRE DE Me DAVID LAVAYSSE, Avocat en la cour, pour le Sieur François-Alexandre-Gaubert Lavaysse, son troisième fils. A TOULOUSE, de l'Imprimerie de Jean Rayet, Imprimeur Libraire. etc.

« C'est pour mon fils.... »

52 p. 8° (Lav. 2).

Signé: LAVAYSse fils'.

11. LA CALOMNIE CONFONDUE OU MÉMOIRE DANS lequel on réfute une nouvelle accusation intentée aux Protestants de la province du Languedoc, à l'occasion de l'affaire du Sr Calas, détenu dans les prisons de Toulouse.

« S'ils ont appelé le Père de famille Beelzebuth, com<< bien plus traiteront-ils de même ses domestiques. « Math. X, 25. »

Au Désert.

« Le Christianisme naissant.... »

MDCCLXII.

Par Paul Rabaut et La Beaumelle. 12 p. 4° (Cal. Conf.)

12. OBSERVATIONS SUR UN MÉMOIRE QUI PARAÎT SOUS LE NOM DE PAUL RABAUT, intitulé LA CALOMNIE CONFONDUE : « Ne dum tacemus, non verecundiæ, sed diffidentiæ causâ tacere videamur. St Cip. Epist. » MDCCLXII.

« On avait laissé dans les ténèbres.... »

Par l'abbé de Contezat. 16 p. 8°. - S. 1. n. d. (Contezat.)

13. ARREST DE LA COUR DE PARLEMENT du 6 mars 1762, QUI Condamne un Imprimé intitulé: La Calomnie Confondue, etc. Signé Paul Rabaut, à être lacéré et brûlé, et ordonne l'information contre ceux qui ont composé, écrit, imprimé et

1. Étienne Lavaysse de Vidou, deuxième fils, Avocat au Parlement. Voir p. 31 de ce Mémoire.

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