PoésieCharpentier, 1866 |
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adieu aime ALFRED DE MUSSET amant âme amour Anchise baiser beau beauté belle berce blasphème Boccace bonheur bras brisé cadavre vivant chanson chanter charmant chère ciel cieux cœur contredanse désert Dieu dieux dire divin dormir douce douleur doux DUPONT DURAND eau bénite Énéas enfant Épicure Est-ce éternel eût femme fille fleur front gaiement gens gloire gloire et beauté hasard Hassan Hélas heureux homme ici-bas immortelle Ischia j'ai j'aime j'en j'étais jamais jeune jour l'amour l'ange des ténèbres l'aurore l'espérance laisser larmes lèvres LYDIE main maîtresse mélancolique mère misère monde mont Rose mort mourir MUSE noir nuit ombre pâle parc de Versailles parler passé pauvre pensée pieds plaisir pleurs poëte Praxitèle qu'un regard reste rêve Rhin allemand rien Rolla rose sais sang sent seul siècle soir soleil sombre songe SONNET sourire t'aimaient t'en terre tombe tombeau tremblant triste vent Vénus verveine vieux voilà voudrais yeux zéphyr
Popular passages
Page 104 - Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Page 145 - L'homme, par tout pays, en a bien vite assez. II O Maria-Félicia ! le peintre et le poète Laissent, en expirant, d'immortels héritiers ; Jamais l'affreuse nuit ne les prend tout entiers. A défaut d'action, leur grande âme inquiète De la mort et du temps entreprend la conquête, Et, frappés dans la lutte, ils tombent en guerriers.
Page 212 - D'un sourire, d'un mot, d'un soupir, d'un regard Faire un travail exquis, plein de crainte et de charme, Faire une perle d'une larme : Du poète ici-bas voilà la passion, Voilà son bien, sa vie et son ambition.
Page 26 - J'aime surtout les vers, cette langue immortelle. C'est peut-être un blasphème, et je le dis tout bas. Mais je l'aime à la rage. Elle a cela pour elle Que les sots d'aucun temps n'en ont pu faire cas, Qu'elle nous vient de Dieu, — qu'elle est limpide et belle, Que le monde l'entend, et ne la parle pas.
Page 258 - En est-il donc moins vrai que la lumière existe, Et faut-il l'oublier du moment qu'il fait nuit ? Est-ce bien toi, grande âme immortellement triste, Est-ce toi qui l'as dit ? Non, par ce pur flambeau dont la splendeur m'éclaire, Cs blasphème vanté ne vient pas de ton cœur.
Page 123 - C'était par une triste nuit. L'aile des vents battait à ma fenêtre ; J'étais seul, courbé sur mon lit. J'y regardais une place chérie, Tiède encor d'un baiser brûlant ; Et je songeais comme la femme oublie, Et je sentais un lambeau de ma vie, Qui se déchirait lentement.
Page 173 - Je ne puis; — malgré moi l'infini me tourmente. Je n'y saurais songer sans crainte et sans espoir ; Et, quoi qu'on en ait dit, ma raison s'épouvante De ne pas le comprendre, et pourtant de le voir.
Page 103 - S'il ne te faut, ma sœur chérie, Qu'un baiser d'une lèvre amie Et qu'une larme de mes yeux, Je te les donnerai sans peine ; De nos amours qu'il te souvienne, Si tu remontes dans les cieux. Je ne chante ni l'espérance, Ni la gloire, ni le bonheur, Hélas ! pas même la souffrance. La bouche garde le silence Pour écouter parler le cœur.
Page 48 - Regrettez-vous le temps où d'un siècle barbare Naquit un siècle d'or, plus fertile et plus beau ? Où le vieil univers fendit avec Lazare De son front rajeuni la pierre du tombeau...
Page 131 - Hélas! ces longs regrets des amours mensongères, Ces ruines du temps qu'on trouve à chaque pas. Ces sillons infinis de lueurs éphémères, Qui peut se dire un homme, et ne les connaît pas? Quiconque aima jamais porte une cicatrice; Chacun l'a dans le sein, toujours prête à s'ouvrir; Chacun la garde en soi, cher et secret supplice, Et mieux il est frappé, moins il en veut guérir.