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qui l'avoit cru un homine en lui demandant l'hospitalité, et fit entrer la garde qui traîna son créancier et son ami au tribunal révolutionnaire.

Coffinhal, dans le temps qu'il présidoit la chambre ardente de Robespierre, s'étoit signalé, comme Dumas, par ses sarcasmes outrageans contre les malheureux qu'il envoyoit au supplice. Un jour qu'il prononçoit à un maître en fait d'armes sa sentence de mort, eh bien! maître, lui dit-il, pare donc cette botte-là. Lorsqu'à son tour ce scélérat marcha vers l'échafaud, un des amis du maître d'armes fit passer le manche de son parasol au travers des barreaux de la charrette, et en frappant la poitrine du vice-président, eh bien, lui dit-il, cette botte en vaut bien une ́ autre, et je te défie de la parer. Coffinhal ne témoigna aucune émotion, et mourut avec un courage qu'on ne devoit pas attendre de sa per

versité.

Telle fut la fin de cette longue conjuration de Robespierre contre la nation française, conjuration qui, quoique étouffée, laissa encore après elle un grand nombre de rameaux. Son impunité pendant quinze mois enhardit d'autres conjurés, et encouragea les mouvemens révolutionnaires de Baboeuf et la longue tyrannie du 18 fructidor. Le plus grand mal qu'elle ait faite à une nation longtemps grande et généreuse, est de lui avoir ôté son Dieu, sa morale et son esprit public, et en

pervertissant la génération contemporaine ainsi que celle qui s'élévoit, d'avoir abatardi les principes de vie de l'état, et accéléré sa décadence.

L'insurrection thermidorienne amena, non la destruction, mais une sorte d'épuration du tribunal révolutionnaire. On crut cette chambre inquisitoriale nécessaire à purger la république des Lebon, des Carrier, des Fouquier-Tinville, et de toute cette race de tigres à face humaine, qui, en provoquant le supplice des triumvirs, retardoient le leur. Dès le 14 thermidor, ou premier août 1794, époque où les cent cinq conjurés aux ordres de Robespierre avoient cessé d'être, il n'y avoit plus en France de gouvernement révolutionnaire; mais la France ne fut pas mieux gouvernée.

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abdique le ministère, 86. Epurement de la scène française à la façon des démagogues, 88. Position critique de la république, go. Fête effroyable du 10 août, 92.

CHAPITRE IV, page 100.

Fin tragique du général Custines, 107. Destruction des académies, 114.

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CHAPITRE V, page 117. 10

Suite des mesures pour l'extinction des lumières, 117: De sastres intérieurs et extérieurs de la France, 121. Toulon tombe au pouvoir des Anglais; reprise de cette place, -127.Vengeances odienses exercées par les vainqueurs, 136. Esprit de férocité dans les décrets de la Convention, 137. Fameuse loi des suspects, 142. Extension du tribunal révolutionnaire, 145. Organisation d'une armée révolutionnaire, 146. Triomphe du comité de salut public, 150. CHAPITRE VI, page 152.

Rodano

Ère républicaine, 154. Jugement et supplice des trente- deux, 162. Loi définitive qui organise le gouvernement révolutionnaire, 170.

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CHAPITRE VII, page 172.

Regne de la terreur; nouvelles conspirations qu'il fait éclore, 173. Proscriptions individuelles, 181: Événemens particuliers, 183. Fausses mesures pour l'instruction publique, 187. Traits isolés pour l'encouragement des arts, 190. Epurement du Panthéon, 191.

CHAPITRE VIII, page 193.

Procès de la reine, 205. Anecdotes sur cette princesse et A son supplice, 223.291.

CHAPITRE IX , page 230.

Suppression en dernier ressort de la Compagnie des, Indes, 231. Proscription des étrangers et des sociétés populaires de femmes, 233. Premières atteintes données à la liberté publique par l'armée révolutionnaire, 238. Machine infernale, 240. Réhabilitation de la mémoire de Calas et du chevalier de Labarre, 241.

CHAPITRE X, page 244.

Continuation des mesures de ferocité pour soutenir le régime établi, 244. Guerre entre la commune de Paris et la montagne, 248.Orage contre le général Ronsin, 252. Suicide du ministre Clavière, 254. Bateaux à soupapes "de Nantes, 255. Principes et décrets sur le mode du gouvernement révolutionnaire, 257.

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CHAPITRE XI, page 264.

Suite des fastes chronologiques du règne de la terreur, 264. Décrets qui en perpétuent la durée, 272. Pompe triomphale des Jacobins, pour célébrer l'anniversaire: du supplice de Louis XVI, 276. Prolongation indéfinie de la guerre avec l'Europe; 280. Héroïsme militaire des soldats de la république, 286. Fin de l'insurrection du Calvados, 287.

CHAPITRE XII, page 292.

Suite de la guerre à la royauté,292. Décret donné d'après un rapport de Saint-Just, sur l'énergie du gouvernement révolutionnaire, 293. Proscription de Ronsin, de Vincent et d'Hébert, qui amène la suppression de l'armée révolutionnaire, 299. Procès de Bazire, de Chabot et de Fabre-d'Églantine, 303. Arrestation et supplice de Danton, 304.Prétendue conspirationduLuxembourg, 321.

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