Page images
PDF
EPUB

MARS.

8. Londres. Le cordonnier millionnaire. Un journal anglais publie les détails suivans sur le nommé John Reddles, qui vient de mourir: « Cet homme a été long-temps connu comme étant le riche cordonnier, prêtant de l'argent, de Bishop's-gate-street; il est mort le 4 courant, laissar environ un million de fortune. On dit que c'est par son économie et son industrie qu'il était parvenu à gagner cette somme. Il était toujours habille comme un ouvrier: sa mise était extrêmement mesquine; il avait des actions dans plusieurs compagnies, notamment dans la compagnie des Indes et dans celle de l'éclairage par le gaz. Il passait ses soirées dans une taverne près de Bishop's-gatestreet, où il prenait de l'ale, du pain et du fromage. De cette ma nière, il économisait le feu et la chandelle, et dépensait 50 liv. st. par an, tandis qu'il prêtait des sommes considérables aux autres. >>

Ц

13. Paris. Théâtre Français. Première représentation de : UNE PASSION SECRÈTE, comédie en trois actes et en prose de M. Scribe. Débuts de mademoiselle Plessis.-Il y a des sujets si scabreux et si difficiles, qu'on ne peut, eût-on même toute Tadresse, toute l'habileté, toute la fé condité de ressources qui constituent le talent de M. Scribe, les traiter au théâtre avec un succès complet: etelle est, par exemple, cette passion secrète, sur laquelle M. Scribe a bâti sa nouvelle comédie, et qui n'est autre chose que le vice du jeu dans une femme. C'est là une passion tout exceptionnelle et à laquelle il est tout-à-fait impossible d'intéresser le spectateur; de là vient que la joueuse de M. Scribe, cette -femme qui, non contente de la bouillotte et de l'écarté, trempe dans les tripotages de la bourse, et spécule sur les rentes d'Espagne et d'Haïti, n'a cessé d'être vue avec indifférence, que pour exciter le dégoût et même le mépris. Vai

[ocr errors]

nement nous dit-on que c'est pour
se défendré d'un amour contraire à
ses devoirs d'épouse, que madame
Dulistel se livre au jeu; que même
elle travaille par ce moyen aug
menter la dot de sa jeune sœur, ces
deux raisons ne sont pas de bon
aloi, elles vont directement contre
la vérité et les résultats de l'obser-
vation la plus vulgaire, et, encore
une fois, jamais le spectateur ne
supportera la passion du jeu chez
une femme, quelque excuse hono-
rable qu'on veuille lui donner. Heu-
reusement, outre les compensations
à ce malencontreux sujet que l'on
pouvait attendre de l'esprit de l'au-
teur, telles que l'élégance et la vi-
vacité du dialogue, des traits pi-
quans et fins, des aperçus tantôt
vrais, tantôt ingénieux, la pièce
made-
nouvelle était jouée par
moiselle Mars, qui, à force d'art et
de nuances délicates, est parvenue à
sauver le personnage odieux de má-
dame Dulistel, et, par une toute
jeune et fort jolie débutante, ma-
demoiselle Plessis, qui a rendu un
charmant petit rôle d'ingénue avec
une grâce, une gentillesse, une in-
telligence et un naturel qu'on a ra-
rement rencontrés réunis au même
degré, à l'aurore d'une carrière théâ-
trale. Aussi les honneurs de la soi-
rée ont-ils été tout entiers pour ma-
demoiselle Plessis, qui trompera
bien des prédictions si la comédie
ne trouve pas un jour en elle l'an
de ses plus délicieux interprètes.
Rien, du moins, n'annonçait que
mademoiselle Plessis dût démentir
ces prédictions, dans la manière dont
elle joua ensuite plusieurs roles,
tous différens par les caractères qui
y sont développés, et dans lesquels
elle a toujours fait preuve d'une rare
aptitude pour la scène.

1

16, Election académique. L'aca démie des sciences avait à procéder aujourd'hui au remplacement de feu M. Hachette, membre de la section de mécanique. La commission avait présenté MM. Poncelet et Coriolis en première ligne, ex æquo; et MM. Francœur et Gambey, égale

ment ex æquo, en seconde ligne. Au premier tour de scrutin, M. Poncelet a réuni 36 suffrages sur 54 voix; MM. Coriolis et Francœur chacun 9. En conséquence, M. Poncelet a été proclamé membre de l'académie. Cet ingénieur avait pour titres des recherches et des travaux fort importans en géométrie et en mécanique.

16. Mémoires de M. de Châteaubriand. Voici la préface de ces Mémoires, que l'illustre écrivain a bien voulu communiquer à l'éditeur d'un recueil périodique.

Préface testamentaire.

Paris, 1er août 1832.

Comme il m'est impossible de pré voir le moment de ma fin; comme; à mon âge, les jours accordés à l'homme ne sont que des jours de grâce, ou plutôt de rigueur, je vais, dans la crainte d'être surpris, m'expliquer sur un travail destiné, en se prolongeant, à tromper pour moi l'ennui de ces heures dernières et délaissées, que personne ne veut, et dont on ne sait que faire.

hommes qui ont joué de mon temps un rôle, grand ou petit, à l'étran ger et dans ma patrie, depuis Washington jusqu'à Napoléon, depuis Louis XVIII jusqu'à Alexandre; depuis Pie VII jusqu'à Grégoire XVI, depuis Fox, Burke, Pitt, Sheridan, Londonderry, Capo-d'Istria jusqu'à Malesherbes, Mirabeau, etc.; depuis Nelson, Bolivar, Méhémet, pacha d'Egypte, jusqu'à Suffren, Bougainville, Lapeyrouse, Moreau, etc. J'ai fait partie d'un triumvirat qui n'avait point eu d'exemple: trois poètes, opposés 'd'intérêts et dé nations, se sont trouvés, presqu'à la fois, ministres des affaires étrangères, moi en France, M. Canning en Angleterre, Martinez de la Rosa en Espagne. J'ai traversé successivement les années vides de ma jeunesse, les années si remplies de l'ère républicaine, des fastes de Bonaparte et du règne de la légitimité. E

J'ai exploré les mers de l'ancien et du Nouveau-Monde et foulé le sol des quatre parties de la terre. Après avoir campé sous la hutte de l'Iroquois et sous la tente de l'Arabe, dans les wigwams des Hurons, dans les débris d'Athènes, de Jérusalem, de Memphis, de Carthage, de Gre'nade, chez le Grec, le Tures et le Maure, parmi les forêts et les ruines; après avoir revêtu la casaque de peau d'ours du sauvage et le cafetan de soie du Mameluk; après avoir subi la pauvreté, la faim, la soif et T'exil, je me suis assis, ministre et ambassadeur, brodé d'or, bariolė d'insignes et de rubans, à la table des rois, aux fêtes des princes et des princesses, pour retomber dans l'indigence et essayer de la prison.

Les Mémoires à la tête desquels on lira cette préface embrassent ou embrasseront le cours entier de ma vie; ils ont été commencés dès l'année 1811, et continués jusqu'à ce jour. Je raconte dans ce qui est achevé, et raconterai dans ce qui n'est encore qu'ébauché, mon enfance, mon éducation, ma première jeunesse, mon entrée au service, mon arrivée à Paris, ma présentation à Louis XVI, le commencement de la révolution, mes voyages en Amérique, mon retour en Europe, mon émigration en Allemagne et en Angleterre, magistrature, les sciences et les arts. Je

rentrée en France sous le consulat, mes occupations et mes ouvrages sous l'empire, ma course à Jérusa Jem, mes occupations et mes ouvrages sous la restauration, enfin l'histoire complète de cette restaueration et sa chute..

3

J'ai rencontré presque tous les

J'ai été en relation avec une foule

de personnages célèbres dans les armes, l'église, la politique, la ma

possède des matériaux immenses, plus de quatre mille lettres particulières, les correspondances diplomatiques de mes différentes ambassades, celles de mon passage au ministère des affaires étrangères, entre lesquelles se trouvent des pièces à moi particulières, uniques et inconnues.

J'ai porté le mousquet du soldat, e bâton du voyageur, le bourdon du pélerin; navigateur, mes destinées ont eu l'inconstance de ma voile; alcyon, j'ai fait mon nid sur les flots.

Je me suis mêlé de paix et de guerre ; j'ai signé des traités, des protocoles, et publié, chemin faisant, de nombreux ouvrages. J'ai été initié à des secrets de partis, de cour et d'état; j'ai vu de près les plus rares malheurs, les plus hautes fortunes, les plus grandes renommées. J'ai assisté à des sieges, à des congrès, à des conclaves, à la réédification et à la démolition des trônes. J'ai fait de l'histoire, et je pouvais l'écrire. Et ma vie solitaire, rêveuse,, poétique, marchait au travers de ce monde de réalités, de catastrophes, de tumulte, de bruit, avec les fils de mes songes, Chactas, René, Eudore, Aben-Hamet; avec les filles de mes chimères, Atala, Amélie, Blanca, Velléda, Cymodocée. En dedans, et à côté de mon siècle, j'exerçais peut-être sur lui, sans le vouloir et sans le chercher, une triple influence religieuse, politique et littéraire.

Je n'ai plus, autour de moi, que quatre ou cinq contemporains d'une longue renommée. Alfieri, Canova

et

ses

Monti ont disparu; de jours brillans, l'Italie ne conserve que Pindemonte et Manzoni; Pellico a usé ses belles années dans les cachots du Spielberg; les talens de la patrie de Dante sont condamnés au silence, ou forcés de languir en terre étrangère; lord Byron et M. Canning sont morts jeunes, Walter Scott semble au moment de nous laisser; Goëthe vient de nous quitter, rempli de gloire et d'années. La France n'a presque plus rien de son passé si riche; elle commence une autre ère: je reste pour enterrer mon siècle, comme le vieux prêtre qui, dans le sac de Béziers, devait sonner la cloche avant de tomber lui-même, lorsque le dernier citoyen aurait expiré.

Quand la mort baissera la toile entre moi et le monde, on trou

vera que mon drame se divise en

trois actes.

Depuis ma première jeunesse jusqu'en 1800, j'ai été soldat et voyageur; depuis 1800 jusqu'en 1814, sous le consulat et l'empire, ma vie a été littéraire; depuis la restauration jusqu'aujourd'hui, ma vie a été politique.

Dans mes trois carrières successives, je me suis toujours proposé une grande tâche voyageur, j'ai aspiré à la découverte du monde polaire; littérateur, j'ai essayé de rétablir la religion sur ses ruines; homme d'état, je me suis efforcé de donner aux peuples le vrai système monarchique représentatif avec ses diverses libertés. J'ai du moins aidé à conquérir celle qui les vaut, les remplace et tient lieu de toute constitution: la liberté de la presse. Si j'ai souvent échoué dans mes entreprises, il y a eu chez moi faillance de destinée. Les étrangers qui ont succédé dans leurs desseins furent secondés de la fortune; ils avaient derrière eux des amis puissans et une patrie tranquille: je n'ai pas eu ce bonheur.

Des auteurs modernes français de ma date, je suis quasi le seul dont la vie ressemble à ses ouvrages: voyageur, soldat, poète, légiste, c'est dans les bois que j'ai chanté les bois, sur les vaisseaux que j'ai peint la

mer

dans les camps que j'ai parlé des armes, dans l'exil que j'ai appris l'exil, dans les cours, dans les affaires, dans les assemblées que j'ai étudié les princes, la politique, les lois et l'histoire. Les orateurs de la Grèce et de Rome furent mêlés à la chose publique et en partagèrent le sort. Dans l'Italie et l'Espagne de la fin du moyen-âge et de la renaissance, les premiers génies des lettres et des arts participèrent au mouvement social. Quelles orageuses et belles vies que celles de Dante, de Tasse, de Camoëns, d'Ercilla, de Cervantes!

En France, nos anciens poètes et nos anciens historiens chantaient et écrivaient au milieu des pélerinages et des combats: Thibault, comte

de Champagne, Villehardouin, Joinville, empruntent les félicités de leur style des aventures de leur carrière, Froissard va chercher l'histoire sur les grands chemins, et l'apprend des chevaliers et des abbés qu'il rencontre et avec lesquels il chevauche. Mais, à compter du règne de François Ier, nos écrivains ont été des hommes isolés dont les talens pouvaient être l'expression de l'esprit, non des faits de leur époque. Si je suis destiné à vivre, je représenterai dans ma personne, représentée dans mes Mémoires, les principes, les idées, les événemens, les catastrophes, l'épopée de mon temps, d'autant plus que j'ai vu finir et commencer un inonde, et que les caractères opposés de cette fin et de ce commencement se trouvent mê

lés dans mes opinions. Je me suis rencontré entre les deux siècles comme au confluent de deux fleuves; j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant à regret du vieux rivage où j'étais né, et nageant avec espérance vers la rive inconnue où vont aborder les générations nouvelles.

Les Mémoires, divisés en livres et en parties, sont écrits à différentes dates et en différens lieux': ces sections amènent naturellement des espèces de prologues qui rappellent les accidens survenus depuis les dernières dates, et peignent les lieux où je reprends le fil de ma narration. Les événemens variés et les formes changeantes de ma vie entrent ainsi les uns dans les autres: il arrive que, dans mes instans de prospérité, j'ai à parler du temps de mes misères, et que, dans mes jours de tribulation, je retrace mes jours de bonheur. Les divers sentimens de mes âges divers, ma jeunesse pénétrant dans ma vieillesse, la gravité de mes années d'expé rience attristant mes années légères; les rayons de mon soleil, depuis son aurore jusqu'à son couchant, se croisant et se confondant comme les reflets épars de mon existence, donnent une sorte d'unité indéfinissable à mon travail: mon berceau a de

ma tombe, ma tombe a de mon berceau; mes souffrances deviennent des plaisirs, mes plaisirs des douleurs, et l'on ne sait si ces Mémoires sont l'ouvrage d'une tête brune ou chenue.

Je ne dis point ceci pour me louer, car je ne sais si cela est bon, je dis ce qui est, ce qui est arrivé, sans que j'y songeasse, par l'inconstance même des tempêtes déchaînées contre ma barque, et qui souvent ne m'ont laissé pour écrire tel ou tel fragment de ma vie que l'écueil de mon naufrage.

J'ai mis à composer ces Mémoires une prédilection toute paternelle; je désirerais pouvoir ressusciter à l'heure des fantômes pour en corriger les épreuves; les morts vont

vite.

Les notes qui accompagnent le texte sont de trois sortes: les premières, rejetées à la fin des volumes, comprennent les éclaircissemens et pièces justificatives; les secondes, au bas des pages, sont de l'époque même du texte; les troisiè mes, pareillement au bas des pages, ont été ajoutées depuis la composition de ce texte, et portent la date du temps et du lieu où elles ont été écrites. Un an ou deux de solitude dans un coin de la terre, suffraient à l'achèvement de mes Mémoires; mais je n'ai eu de repos que durant les neuf mois où j'ai dormi la vie dans le sein de ma mère ; il est probable que je ne retrouverai ce repos avant-naître que dans les entrailles de notre mère commune après-mourir.

Plusieurs de mes amis m'ont pressé de publier à présent une partie de mon histoire; je n'ai pu me rendre à leur vou. D'abord je serais, malgrẻ moi, moins franc et moins veridique; ensuite, j'ai toujours supposé que j'écrivais assis dans mon cercueil. L'ouvrage a pris de là un certain caractère religieux que je ne Jui pourrais ôter sans préjudice; il m'en coûterait d'étouffer cette voix lointaine qui sort de la tombe, et que l'on entend dans tout le cours du récit. On ne trouvera pas étrange

que je garde quelques faiblesses, que je sois préoccupé de la fortune du pauvre orphelin destiné à rester après moi sur la terre. Si Minos jugeait que j'ai assez souffert dans ce monde pour être au moins dans Pautre une ombre heureuse, un peu de lumière des Champs-Elysées, venant éclairer mon dernier tableau, servirait à rendre moins saillans les défauts du peintre: la vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux.

CHATEAUBRIAND.

(Le reste de la Préface s'explique sur ce qu'il y a d'écrit des Memoires, sur les manuscrits au nombre de deux, un à madame de Châteaubriand, un à madame Recamier, etc, Ensuite vient une négociation pour une sépulture dans une ile en Bretagne, et la correspondance au sujet d'un tombeau, entre l'auteur et ses bienveillans compatriotes.)

(Extrait de la Revue des

Deux-Mondes.)

[ocr errors]

18. Théâtre de la Porte-Saint-Mar tin. Première représentation de LA VENITIENNE, drame en cinq actes et én huit tableaux, par M. Anicet Bourgeois. Ce drame devrait s'appeler non la Vénitienne, mais le Bravo, car c'est véritablement par ce personnage que l'action est conduite, ainsi que dans l'opéra italien dont nous avons parlé plus haut (1er février), et dans le roman de Cooper, qui a donné l'idée première des deux pièces. On a vu quel triste ouvrage c'était que cet opéra, sous le rapport littéraire. Le drame de la Porte Saint-Martin renchérit démesurément sur l'Opéra, par la bizarrerie, l'incohérence, l'absurdité des événemens qu'il faut voir se dérouler, par la boursouflure, la prétention ou la trivialité du langage, qu'il faut entendre pendant cinq mortelles heures. A vrai dire, que peut-on attendre d'un drame dont les deux principaux personnages sont un meurtrier patenté et une prostituée? Voici, au surplus, ce qu'en pensait un critique qui, jus

qu'alors, avait péché par indulgence plutôt que par sévérité envers le drame romantique: « Ce perpétuel mensonge à l'histoire, à la vérité, aux mœurs, m'a semblé réunir merveilleusement tous les défauts du théâtre moderne. Toujours des situations, et par conséquent des passions exceptionnelles; jamais rien de ce que nous offre la vie dans ses accidens si variés. Cependant l'ac tion, je ne dirai pas l'intérêt de la Vénitienne, porté sur trois personnages..., le Bravo, Salfieri, Théodora; quel hasard pcut rapprocher des êtres ainsi organisés? T'un qui se fait assassin à gages par vertu, l'autre qui se fait assassin à temps par amour, puis une courtisane, une femme expérimentée qui s'assassine elle-même pour sauver mari qui l'a quittée il y a seize années, lui laissant, comme gage de sa tendresse, un enfant et un coup de poignard! Qu'arrive-t-il de toutes ces bizarreries entassées? que ces bandits ou ces fous ne nous inspirent aucune pitié; que leur bonne fortune ou l'excès de leurs maux nous trouve également insensibles. De cette longue et pénible fantasmagorie, il ne reste dans l'esprit nul de ces grands enseignemens qui le font réfléchir; dans l'âme nulle de ces pensées élevées qui l'ennoblis

sent. »

un

23.Election académique.-M. Laka. nal, ex-conventionnel, et anciennement membre de l'Institut, se trouvait implicitement rappelé dans ce dernier titre, d'après le principe qui a fait instituer l'académie des sciences morales et politiques. On l'avait cru mort, et il fut oublié. Il a écrit de Mobile, en Amérique, pour réclamer contre cet oubli involontaire. M. le ministre de l'instruction publique a soumis sa réclamation à l'académie qui en devait connaitre, et cette académie vient d'en accueillir l'objet en déclarant que M. Garat ne serait point remplacé par un autre que M. Lakanal, rentrant de plein droit dans la possession de son ancien titre.

[ocr errors]
« PreviousContinue »