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qu'il compre fur les fuffrages des éle feure ec. fiaftiques, on pense que quelques Cours du Norde traverferont les proje:s.

Les inquiétudes da Corps Ge manique aug mententur les vues ferentes de domination & d'envan ffe nens qui doivent être le prin epe de la monstrueue alliance de Vienne & de Berhn. Les résultats: poffibles de certe affociation alarment tous les princes de l'empize. On parle déjà de penje s d'échange d de partage pour lequels on ne confultera pas: les légitimes poffeffeurs. Les premiers deifeins femble regarder le Palatinat , que la maifon d'Autriche voie d'un œil jaloux, joint à l'électorat de Baviere, & qui, réuni avec le duché des Deux-Ponts, peur un jour former en Allemagne, une puiffance importante & plus en état de conte balancer les efforts car bitieux du cabinet de Vienne. Ainfi les princes de l'Empire, à l'exception des princes ecclé fatiques, qui n'ont qu'un intérêt perfonner & viager, ouvient enfin les yeux, & e connoiffent que ce n'eft ni l'intérêt des tro nes, ni même celui des émigrés, qui réunio les armes de Pruffe & d'Autriche, & peut être verront-ils bientôt que la liberté germanique ma d'autre refource que cette même liberté françoife qu'on a tant calomniée au près d'eux, & qui, s'ils le veulent la fau vera du. jeug prêt à les accabler..

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COBLENCE (le Juin), Ea: Garde Royale Françoiie, élte du corps qui confifie en 13 1400 gemilshommes, doit partir inceffam ment pour aller dans les environs de Liege & d'autres troupes les fuivront. Las rafon de de départ eft la néceffité de faire: place aux troupes pruffiennes, dont la tête effartendum ici dans peu de jours

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Le prince Xavier de Saxe, qui a féjourné fi longtems en France, eft à la Cour de Mayence d'où il eft attendu ici inceffam❤

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Il est fort queftion dans le cabinet des princes françois, de déclarer Louis XVI prifonnier de l'Allemblée Nationale, & d'é ablir Monfieur, frere de Sa Majefté, régent du royaume pendant tout le tems que durera la captivité. Le manifefie ne peut plus tarder à paroître, il féra calqué, fur celui des Pu:ffances coalifées pour donner des loix aux François.

On vient de voir arriver ich an officier qu'on dit être le chef de l'artillerie de l'armée de La Fayette; il a été d'autant mieux reçu qu'il étoit nanti de la caiffe de fon corps. Aussi la Gazette de Cologne allure-t-elle qu'il a reçu l'accueil le plus flatteur.

On dit ici que la Cour de Pétersbourg a fait préfenter à celle de Pruffe des lettres Léquifitorjales pour le paffage par la Sivéfie d'un corps de troupes de 15 à 18 mille hommes qu'elle envoie fur les bords du Rhin.

ITALIE

ROME (le 6 Juin ). Le pape ayant difcontinué l'ufage du quinquina contre l'avis des médecins, a éprouvé quelques accès de fievre tierce, qui l'ont empêché d'affifter aux folemnités de la Pentecôte; mais depuis que Je ponufe a repris ce remede, il jouir d'une bonne fanté.

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Le Saint-Pere à remis à M. Maury avang Com départ pour la Diete électorale de Franc fort, la croix, pedrale & l'ane, u de diar mans, que S. S. avoit fait acheter de la luce® ceffion du carginal Garampi; ce font deu bijoux riches & très-bien montés, teis enfin

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que le légiflateur des Chrétiens n'en a jamais portés, puifqu'ils font évalués à 400 mille livres. L'archevêque de Nicée, qui auroit déjà. voulu tenir ces bijoux, représenta modefte mens qu'ils étoient trop beaux pour lui; « mais le pape, difent nos gazettes, voulut que Mgr. Maury les acceptât comme une marque de la haute approbation qu'il accorde aux principes & au courage qui ont illuftré ce François dans les derniers tems ».

Les lettres de Chambéry représentent l'ar mée Piémontoife, comme étant au compler de 55 mille hommes: 52 canons 'roulent en Savoie. On pense que le roi de Sardaigne commandera l'armée & l'on fçait que 8 mille Autrichiens paffent de la Lombardie dans le Piémont.

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Celles de Turin portent qu'on y a publié une ordonnance, fuivant laquelle tout François qui ne prouvera pas qu'il eft domicilié dans les Etats de S. M. Sarde depuis 5 ans, fera obligé d'en fortir inceffamment.

NAPLES (le 3 Juin ). Quand on feroit ici à la veille d'une invafion, on ne travailleroit pas avec plus d'ardeur & d'affiduité à rétablir même à augmenter tous les moyens de défense du côté de la mer. La marine entiere va être équipée, & on conftruit 60 barques canon nieres qui à mesure qu'elles font faites, paf fent dans le port de Gaëte pour s'y exercer. On répare les batteries qui défendent la ville & le golfe, & on en place à Caftellamare. Les apprêts font faits pour couler l'artillerie de campagne néceffaire à l'armée de terre,

Un gouvernement eft fage lorfque, pour pré venir les troubles, il s'occupe d'affranchir le Peuple de toute oppreffion & furtout de celle

de la féodalité. Tellés font les précaution qu'on vient de prendre ici. Tous les droits de péages, qui étoient exceffivement multipliés, viennent d'être abolis, en refervant aux barons l'indemnité qui fera payée par le roi, d'après les titres légitimes qui feront produits.

ESPAGNE.

MADRID (le a Juin ). Il y a eu dans nos troupes quelques mouvemens, qui ont eu pour objet de renforcer les garnifon des ports de la Méditerranée. Il fe trouve 4 régimens à Cadix, y compris celui de Grenade, qui y' eft arrivé depuis peu.

Après avoir eu différens entretiens avec nos miniftres, M. de Bean, ancien exempt des Gardes-du Corps du roi Tr.-Chré. chargé d'une commiffion de la part des princes françois émigrés, eft fur le point de retourner à Coblence avec M. de Liftenay, gendre du duc de la Vauguyon.

Depuis l'avenement du comte d'Aranda au miniftere, M. de Cabarrus, n'eft plus fi étroitement renfermé. Il peut recevoir fes avocats & fes amis, ce qui fait préfumer que fa détention ne fera pas de longue durée.

On apprend de Lisbonne que, malgré les foins du docteur Willis, on n'y eft pas fans inquiétudes fur l'état de la reine.

FRANCE.

PARIS (le a5 Juin ). ́ ́

ASSEMBLÉE NATIONALE LÉGISLATIVE. PRESIDENCE DE M. FRANÇOIS. Du 15 Juin au foir.

Dans cette féance, dont nous n'avons donné qu'une courte notice, M. Bertin, qui a été i sommiflaire du département des Bouches-du

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Rhône, s'eft présenté à la barre, où il avoit écé mandé, ainfi que M. Rebe qui. Il a préfenté un mémoire juftificatif de fa conduire dant l'Affemblée a ordonné l'impreffion.

Aux différences inculpations qui ont été faites à ces deux commiffaires, ils ont répondu par des faits, par des procès verbaux, par des attestations des différentes autorités constituées. Le reproche le plus grave qui leur ait été fais, c'eft leur entrée triomphale à Avignon. a Mais pouvions-nous, difent-ils, empêcher une multitude de patriotes se faire éclater la joie qu'ils reffentoient d'avoir des commitfaires populaires, au lieu de ces commiffaires du roi dont on a tant eu à fe plaindre »? On dit qu'il y avoit des Décrétés dans cette foule. « Mais pouvions nous les diftinguer »? Pourquoi, dit on encare, n'ont-ils pas fait arrêter les décrétés.? « Nous ne le devions pas, c'étoit au commiffaire du roi aup ès du tribunal à le faire & nous l'avons même requis de faire fon de voir ».

D.s députés de la fection des Thuilleries ayant pour organe M. Camus, ex député Ademblée conftituante, ont demandé ain que l'ont déjà fait ceux de la fection de MauConfeil, que tout citoyen foit aftreint au fer. vice perfonnel dans la Garde Nationale; que, s'if meprise honneur de fervir avec fes concitoyens, il foit privé des avantages que la Conftitution a corde au citoyen françois. Cette pétition eft applaudie, & le comité de légif latin eft chargé en faire le rapport.

U cure & les paroiffiens font venus demander Affemblée une loi qui prohibe & annulie les ventes de grains qui feroient faites ailleurs que dans les marchés. Une pareille Loi obligerois les propriétaires à apporter leurs

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