prêtre Raymond, l'éternel agitateur de Maine-et-Loire, des Deux-Sèvres et de quelques départements limitrophes, est enfin arrêté. » Cette arrestation était due principalement au nommé Janvier, receveur de l'enregistrement à Vihiers, aidé de deux habitants à qui on avait promis 300 francs. On conduisit Raymond à la prison du château d'Angers. Janvier mandait, de Vihiers, au préfet, le 9 mars : « J'ai appris par deux habitants de Saint-Paul qui ont été à Angers voir le sieur Raymond, que celui-ci était dans la presque résolution de faire sa soumission, espérant par là trouver le moyen de rentrer dans sa paroisse.» Effectivement, à la date du 18 mars 1806, Raymond fit devant le préfet le serment du Concordat. Raymond avait 56 ans. Le 12 avril 1806, il écrivait encore au préfet « Je n'ai pas fait dans le temps convenable la promesse de fidélité au Concordat, parce que je craignais de m'égarer en voyant mon ancien évêque s'y refuser, et ne sachant alors si le Concordat aurait plus de stabilité que les Constitutions précédentes. J'ai été fidèle au Gouvernement pendant la guerre de Vendée, mon pays; j'ai été pris par l'armée vendéenne, j'ai échappé à 50 coups de fusil, à 40 coups de sabre, j'ai été incarcéré, j'ai perdu mon bénéfice; j'ai vu ma maison pillée, incendiée et je me suis vu moi-même réduit à l'indigence. >> Deux mois après, le 11 juin, le préfet donnait les renseignements suivants dans une lettre au conseiller d'Etat Réal : « Dès l'origine, Raymond avait prêté le premier serment exigé des ecclésiastiques. Il a toujours attaqué les principes de la guerre des Chouans. Réuni aux patriotes pendant tout le temps de sa durée, il est constamment resté à Thouars, où il était secrétaire de la municipalité. Lors de la cessation de la guerre civile, il fut à Saint-Paul-du-Bois comme curé. Ce fut là que, trompé par sa confiance en M. l'ancien évêque de La Rochelle, il rétracta son serment et eut des torts d'opinion religieuse, qui devaient inquiéter le Gouvernement. » Le 11 janvier 1807, on écrit au préfet que, de sa prison d'Angers, Raymond dirige tout dans la paroisse de Saint-Pauldu-Bois il fait presque autant de mal par ses lettres que s'il y était présent. Le 16 février, le Gouvernement ordonna de le transférer au château de Ham (1). M. Fournier avait été nommé, le 1er août 1805, curé du Voide. (1) Le dossier Raymond aux Archives Nationales porte F7 6430, dossier 8778. Voici les noms de ses successeurs : MM. Belamy (3 novembre 1806-1 juillet 1820), Cocard (1820-1860), Bodet (1860-1889), Blouin (1890-1894), Boumard (1894-1914), Réthoré, nommé en 1914. Il y a encore aujourd'hui quelques membres de la Petite Eglise à la Plaine, à Saint-Hilaire-du-Bois, à Saint-Paul-duBois, à Somloire et au Voide. Le Ministre de l'Instruction publique à Angers (1867) Nous lisons dans l'Union de l'Ouest du 28 septembre 1867: Le 25 septembre, M. Duruy était à Rennes; le 26, à Napoléonville, où il est allé inaugurer le lycée agricole; le 27, il arrivait à Angers, à quatre heures, en compagnie de M. Malagutti, recteur de l'académie de Rennes. Il y a trouvé M. Plichon, secrétaire général de la préfecture, remplaçant M. le Préfet (Poriquet) absent, M. le Maire (Montrieux), M. Parage, adjoint, M. de Lens, inspecteur d'académie, M. le directeur de l'école de médecine (Daviers), M. le proviseur du lycée (Lomon), M. le directeur de l'école des arts et métiers (Fabvier). M. le directeur de l'école normale primaire (Piboen), MM. Colomb et Michelet, inspecteurs de l'instruction primaire, M. le sécrétaire de l'inspection académique. M. Duruy, pendant les quelques heures qu'il a passées à Angers, a visité le château, l'école des arts et métiers, l'ancien hôpital, les nouvelles constructions de l'école de médecine, le lycée et l'école normale primaire. M. Duruy a fait connaître, pendant son séjour à Angers, qu'il nous enlevait M: Maze, professeur d'histoire au lycée et à l'école supérieure, et l'appelait au lycée de Versailles. Il est remplacé par un jeune professeur qui a obtenu le premier rang au concours d'agrégation. TABLE DES MATIÈRES DE LA 21e ANNÉE (1921) PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE La paroisse de Lesvière-lès-Angers au XVIIe siècle..... Différends entre l'évêque d'Angers et le Présidial de cette ville L'Oratoire et le jansénisme en Anjou (1717-1749). M. Elias, directeur au séminaire d'Angers (1739-1793). Le diocèse d'Angers au xvш° siècle (Pocquet de Livonnière).. M. Le Noir, vicaire général d'Angers (1755-1828)..... Le chevalier Sapinaud de Bois-Huguet (1767-1844). Les Dominicains d'Angers et de Craon pendant la Révolution...... Les derniers jours de l'abbaye de Saint-Nicolas-lès-Angers.... Les vicaires généraux d'Angers pendant la Révolution.. Le clergé de Saint-Aubin des Ponts-de-Cé et de Saint-Silvin pen- Le chirurgien Renou, procureur-syndic du district de Saint- 148 Les Visitandines d'Angers (1792). Roland et les prêtres insermentés de Maine-et-Loire (1792)...... Les prêtres angevins détenus à la Rossignolerie (1792-94).. Les débuts de la guerre de Vendée (1793)...... La municipalité de Doué et la guerre de Vendée. Une religieuse de la Fougereuse guillotinée à Angers (1794).... L'amnistie accordée aux Vendéens (2 décembre 1794)..... Mère Saint-Louis, supérieure des Augustines d'Angers (1794-1878). A l'hôpital des Incurables d'Angers (1797-98).. Les prisons en Maine-et-Loire (1797-1810). . . . Le Grand Juge et les curés de la Vendée angevine (1802-03) .... Le schisme de la Petite-Eglise dans l'arrondissement de Saumur. Le système métrique en Maine-et-Loire (1803)................. 88 Situation politique de l'arrondissement de Beaupréau (1804)..... Le duc d'Angoulême en Maine-et-Loire (1817) La police secrète en Maine-et-Loire (1820)..... ... Baptême de quatre cloches à la cathédrale d'Angers (1822)........ 119 41 45 122 47 123 La duchesse d'Angoulême en Maine-et-Loire (1823)... ..... Revues historiques angevines (1830-1921). 178 51 55 186 58 Incendie du clocher de la cathédrale d'Angers (1831).. 60 184 Une lettre du premier président Desmazières (1848). |