raison au Midi. Vous voyez, Monsieur, d'après cette explication, qu'il importe peu au soutien de ma conjecture que vous n'ayiez point trouvé de crocodiles dans le Merdja ou Lac des Nègres, et que je n'ai pas besoin de supposer que ce lac communique avec le Nil, ni avec aucune rivière, chose que je n'ai dite nulle part. Je n'ai cité ce lac que relativement à l'existence des nègres dans ces contrées, et pas pour autre chose. Pour affoiblir ma conjecture il faudroit être certain que dans les rivières qui sont au Sud de l'Atlas on ne trouve ni crocodiles ni hippopotames; or, comme ces rivières sont presque inconnues, et qu'on n'est pas même d'accord sur la direction de leurs cours, on ne peut rien affirmer à cet égard. Il en est de même, Monsieur, relativement à l'observation que vous faites sur l'assertion de Pline, qui, faisant découler les sources du Nil du Sud de l'Atlas, supposeroit que ce fleuve traverse le Grand Désert.-Vous remarquez avec raison que cela est erroné, et que le Grand Désert a élé assez traversé dans tous les sens pour qu'on soit certain qu'on n'y trouve pas de grands fleuves; de sorte, dites-vous, que ce rapport de Pline ne peut se maintenir.-Cela n'est pas douteux, Monsieur, et je n'ai jamais prétendu que Pline et les anciens eussent raison.-J'ai exposé leurs systêmes tels qu'ils les ont exposés eux-mêmes, uniquement pour completter l'histoire des erreurs humaines, et non pas dans le dessein de faire penser qu'on pût y découvrir des vérités. Au contraire, les grandes erreurs de leurs systêmes me servent à prouver que leurs connoissances réelles étoient plus restreintes que D'Anville et Rennell le prétendent. Il en est de même, Monsieur, relativement au reproche que vous me faites de n'avoir pas connu les significations des mots Arabes Bahar et Merdja, et d'avoir commis une erreur par la confusion de ces deux expressions synonimes Bahar-Sudan, et Mer de Nigritie. Ici je crois, Monsieur, être bien fondé, au contraire, à vous reprocher de n'avoir pas lu avec attention cette partie de mon livre; et en cela vous êtes bien excusable, car cette suite de descriptions et de discussions dont il se compose sont fastidieuses; mais elles étoient indispensables. Si vous vous donnez la peine de relire cet endroit de mon livre, vous y verrez, Monsieur, que je ne m'y suis proposé d'autre but que de passer en revue les principales cartes d'Afrique relativement au Sudan, et d'en marquer les différences. Après avoir dit que M. Brué dans sa carte place à l'Est de Timbouctou un grand lac qu'il nomme Bahar-Sudan, et que plus à l'Est encore il change le Quangara en une mer intérieure qu'il nomme Merdja, ou Mer de Nigritie; j'examine la carte qui accompagne l'Histoire des découvertes en Afrique publiée en 1817 par Murray; et je remarque encore que, comme ses prédécesseurs, le géographe a dessiné le Bahar-Sudan à l'Est de Timbouctou: puis j'ajoute, p. 244.: "Il n'y a point, c'est-à-dire sur cette carte, de Merdja, ou de Mer de Nigritie; l'auteur a rétabli le grand lac Ouangara." Ces mots que vous critiquez, Monsieur, sont irréprochables; et cela ne peut être autrement, puisqu'ils expriment un fait. Ils veulent dire: "L'auteur de cette carte a bien admis, comme M. Brué, dont nous venons de parler, un lac à l'Est de Timbouctou, auquel il donne de même le nom de Bahar-Sudan; mais il n'a point, comme lui, dessiné de Mer intérieure, ni indiqué cette mer sous le nom de Merdja, ou de Mer de Nigritie: il a rétabli le Ouangara, comme il étoit dans la carte de Rennell et des autres géographes."-Mon expression, Monsieur, quoique rapide et concise, n'en est pas moins claire à l'endroit où elle se trouve, et quand on a lu avec attention tout ce qui précède: mais, je le répète, vous êtes bien excusable d'avoir été rebuté par ces fastidieux détails. J'ajouterai encore, Monsieur, qu'en décrivant les différentes cartes je n'ai pas prétendu que leurs auteurs fussent les inventeurs des dénominations ou des notions vraies ou fausses qui s'y trouvent. J'ai tracé dans une autre partie, avec le plus de soin qu'il m'a été possible, l'origine de chaque découverte, de chaque notion, de chaque dénomination: dans cette deuxième partie de mon ouvrage je n'enseigne point, je ne discute pas, je décris des cartes; et comme je les ai toutes dans ma collection, que je les ai eues toutes sous les yeux en les décrivant, je suis certain de ne point avoir commis d'erreur, quoique j'aie nécessairement décrit beaucoup d'erreurs, puisque ces cartes doivent en contenir beaucoup. Je n'ai pu retrouver dans le peu de tems que j'ai passé à Paris ma discussion relative au Bahr Shabeeny, ou la Mer des Vaisseaux, dont vous n'avez pas indiqué la page. Je me rappelle que dans le tems ce point me parut évident; mais je serai toujours prêt, Monsieur, à réformer mes opinions, quand on me prouvera qu'elles sont erronées; et dans tous les cas je me ferai toujours un plaisir de les soumettre au jugement d'hommes aussi hables et aussi instruits que vous, Monsieur. J'ai l'honneur de vous envoyer un billet pour la séance publique de l'Institut qui aura lieu Samedi prochain, dans le cas où il vous seroit agréable de vous y rendre. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, Votre très-humble et très-obéissant serviteur, WALCKENAER. PROLOGUE TO THE PHORMIO; PERFORMED AT WESTMINSTER SCHOOL, DEC. 1824. ESTE salutati! veniam trepidantibus intus Spes est, in reliquos, si unus damnatus abibit, Jam fore placatos vos, facilesque magis. Cuiquam ego sim Defensor? iniqua id lege paratum est Vellem equidem, sociis quæ sumta licentia, adesset, Protinus audacem me hominem ac profiterer edacem, Vel servi astutas nossem me vertere ad artes, Quam conjux hodie est obsequiosa, darem. Hi sibi prospiciant-sed quid me denique fiet, EPILOGUE. PHORMIO (solus). Ad cœnam pol me dubiam Transistrata jussit, Quo melius novi, tanto nam sæpius! Hospes PHORMIO, DEMIPHO, ET CHREMES. C. Oh! bone Vir, salve; numquid mihi denique reddis D. Et mihi numquid ab argento quod credidi? P. Utrique, P. Primum eritis, quærenda sit unde pecunia, docti, Schemata, Prospectus, sunt hic mihi mille novorum, D. "Monstrum," equidem, "horrendum, ingens, et cui lumen ademtum," Arbitror, haud illic sat via visa pedum! Bos tibi monstrat iter, veros comitantibus auri Pro patria, atque focis, pro Religione videtis P. Gentibus ut possis succurrere nocte gravatis, Ecce tibi flamma ex carbone!-D. Eho, furcifer, an sum P. Arte vaporifera vestes si sorde dolentes Rite lavare velis—D. Visne lavem laterem? ' Produces papers, &c. 2 Shows a chain-bridge. Si cupias.-D. Hui! dilapidata pecunia dudum est. P. "Non animum modo uti pascat Prospectus inanem " Qua quantaque nova hæc mole Columbus eat! Ecce D. Naviget Anticyram, caput insanabile!-P. Talem Quin sociatus adi mecum nova regna virorum!-(ad C.) Qui timet ignotam immature visere terram, P. Non; verum incolumis, sine fine erratica, Delos C. [Exit Phormio. Sic nos servavit Apollo! D. Dique, Deæque omnes, plaudite, jam satis est. Produces the drawing of the Columbus. VOL. XXX. CI, JI. NO. LX. 2 C |