A compter d'aujourd'hui, de ce moment funeste, SCENE III. ROSALIE. Que son sort est cruel! Du moins il peut s'en plaindre; THÉODON. Eh bien! parjurez-vous; c'est le droit des amans. Eh! pour l'amour de moi souffrez-vous l'un et l'autre. DARVIANE. Ce sera malgré moi, puisque vous m'y forcez. ROSALIE. Ce sera par respect, puisque vous m'en pressez. THÉODON.' Je vous suis obligé : la complaisance est rare. ROSALIE. Je vous les abandonne; ils extravaguent tous. Vous vous rendez justice. En tout cas, il me semble DARVIAN É. Sans doute. Est-ce ma faute? et peut-on me blâmer? Ne répliquez-vous rien? DARVIANE. J'ose l'en défier. ROSALIE. Moi, monsieur, je n'ai point à me justifier. A compter d'aujourd'hui, de ce moment funeste, SCENE III. ROSALIE. Que son sort est cruel! Du moins il peut s'en plaindre; Voilà donc où conduit un tendre engagement! SCENE IV. THEODON, DARVIANE, ROSALIE. THÉODON, en ramenant Darviane. Rentrez donc. DARVIANE. Non, monsieur, j'ai fait trop de sermens. THÉODON. Eh bien! parjurez-vous; c'est le droit des amans. Eh! pour l'amour de moi souffrez-vous l'un et l'autre. DARVIANE. Ce sera malgré moi, puisque vous m'y forcez. ROSALIE. Ce sera par respect, puisque vous m'en pressez. THÉODON. Je vous suis obligé : la complaisance est rare. ROSALIE. Je vous les abandonne; ils extravaguent tous. THÉODON. Vous vous rendez justice. En tout cas, il me semble Qu'on devroit en s'aimant un peu mieux vivre ensemble. DARVIANÉ. Sans doute. Est-ce ma faute? et peut-on me blâmer? Ne répliquez-vous rien? DARVIANE. J'ose l'en défier. ROSALIE. Moi, monsieur, je n'ai point à me justifier. THÉODON. C'est la regle entre amans; l'un se plaint, l'autre nie: La querelle s'embrouille, et devient infinie. ROSALIE, à Théodon. Pourquoi dans ce procès vouloir m'embarrasser? (en montrant Darviane.) Ce doit être à monsieur qu'il faut vous adresser. THÉODON, à Darviane. On me renvoie à vous. DARVIANE. Non, non, qu'elle poursuive. J'ai bien pris mon parti. Si jamais il m'arrive D'avoir le moindre amour, je veux bien en mourir. THEODON, à Rosalie. 3 Vous en dites autant? Et, sans plus discourir, Eh! qui?... vous? DARVIANE.. THÉODON. Il n'est plus besoin de l'expliquer. DARVIANE. Ah! vous pouvez toujours nous la communiquer. THÉODON. Ma foi, sur l'apparence est bien fou qui se fonde. Oui, j'aurois parié, mais toute chose au monde, Que depuis très long-tems les plus tendres amours Unissoient vos deux cœurs. |